Après deux séparations officielles, la dernière ayant eu lieu en 2014 après la sortie d’
Obsideo, c’est donc l’énième retour du caractériel Patrick Mameli avec son mythique groupe
Pestilence, formation fondatrice du deathmetal européen durant les eighties aux côtés de
Morgoth, j’en passe et des meilleures. Notre leader assemble un nouveau line-up, tout en se séparant en bon terme de son vieil acolyte Patrick Uterwijk, puis signe un deal avec le label
Hammerheart Records, qui réédite notamment la première partie discographique de son groupe (avis aux amateurs de
Consuming Impulse & Co).
Pour ce quatrième album depuis son premier retour en 2008, Patrick Mameli laisse de côté l’usage de la guitare sept cordes utilisée sur
Doctrine et
Obsideo, pour se rapprocher davantage des fondamentaux du style, en partie autour de la période
Testimony of the Ancients du fantastique album de 1991. Notre leader n’est toutefois jamais homme à se répéter, lâchant un
Hadeon qui renferme une pleine identité, mélange habile entre deathmetal technique et lecture immédiate.
Le morceau
Oversoul reste à mon sens le meilleur exemple de l’équilibre idéal que Patrick Mameli a su trouver sur son huitième album, grâce à savant dosage entre rythmique & riffing diablement accrocheurs, et l’envie de s’émanciper à chaque nouvelle réalisation. Alors que le bon retour sur
Resurrection Macabre limitait cependant la prise de risque tandis qu’un
Doctrine plus ambitieux parvenait difficilement à décoller,
Hadeon renferme l’habilité et la dextérité de jeu du bon
Obsideo, tout en dégageant une nostalgie des meilleurs moments de la bande, ce qui le rend imparable.
Parfait compromis entre une approche old school et une démarche plus moderne, au jeu « Mamelien » identifiable dès les premiers accords (sans compter le growl singulier de notre leader),
Hadeon est une réussite du quatuor néerlandais, qui aura connu jusqu’à présent quelques creux mais aussi de sacrés sommets dans sa carrière. Ce dernier album en date présente à mes yeux l’effort le plus intéressant de
Pestilence depuis son come-back de 2008, et je n’ose imaginer une nouvelle séparation au prochain coup de sang de son leader.
++ FABIEN.
Quand j'ai vu que pestilence sortait un nouvel album je me suis méfier vu que j'ai detester leur précédent skeud. Après une écoute sur Youtube, je me suis pris une claque direct mais que c'était bon! Enfin un retour aux sources. Un must 2018. J'adore
Ta chronique est superbe Fabien, merci.
concis et clair, faut que je l'écoute celui-ci avant achat éventuel
Bel album pour 1 retour inespéré.
Un retour aux sources de toute beauté! Fantastique album.
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