Oath Bound

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
18/20
Nom du groupe Summoning
Nom de l'album Oath Bound
Type Album
Date de parution 31 Mars 2006
Style MusicalBlack Epique
Membres possèdant cet album451

Tracklist

1.
 Bauglir
 02:59
2.
 Across the Streaming Tide
 10:20
3.
 Mirdautas Vras
 08:14
4.
 Might and Glory
 08:26
5.
 Beleriand
 09:28
6.
 Northward
 08:40
7.
 Menegroth
 08:12
8.
 Land of the Dead
 12:50

Durée totale : 01:09:09

Acheter cet album

 $13.84  15,99 €  8,99 €  £11.30  $17.25  13,29 €  13,29 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Summoning

  • Bauglir | Summoning


  • Chronique @ clochard

    03 Juillet 2008
    Il m'est rarement arrivé, même jamais oserais-je dire, de clamer qu'une musique est belle. Accrocheuse, mélodique, bonne, rythmée, violente, orgasmique, planante... sont autant d'adjectifs qui sortent souvent de ma bouche mais la beauté est un concept tout particulier. En effet Summoning nous propose simplement une musique belle, magnifique, sublime...

    Il suffit de fermer les yeux et l'imaginer vous entourer tel un rideau de fumée épais qui vous prend au piège, vous capture, vous isole puis vous enchante avec ses trompettes dignes des plus fines sirènes homériques... Ainsi vous avez envie de lui baiser la joue, lui caresser les cheveux, mettre vos bras autour de sa taille, et passer doucement votre index sur son cou onctueux. Summoning nous transporte dans un autre monde grâce à son black métal épique/symphonique au beau milieu des plus grandes batailles de la Terre du Milieu, au sein du gouffre le plus sombre où raisonnent des lamentations monstreuses d'orcs agonisants après une sévère défaite, dans les havres les plus paisibles qu'offre le monde tranquille des descendants des Eldars... Tout est là : le chaos, la guerre, la mélancolie, la souffrance, la paix, la tranquillité. Summoning n'a rien omis, toutes les facettes d'un monde épique sont représentées.
    Dieu sait que j'ai pu critiquer toutes les formes de musique qui ne dépendent pas d'un apprentissage instrumental humain, combien de fois ai-je pesté contre l'ordinateur ou la bôîte à rythmes... Mais pourquoi ? Sûrement car il fallait des arguments pour justifier ma dépréciation de certaines formes musicales.
    Mais là je suis pris au piège... En effet Summoning compose grâce à un synthétiseur et une boîte à rythmes ! Le synthé imite savamment les productions d'instruments tels que le piano, la flûte, la trompette royale et la boîte à rythmes nous rappelle directement les tambours géants que font vibrer sans pitié les brutaux trolls. Que c'est parfaitement exécuté, je dois l'admettre. La musique a comme critère d'appréciation avant tout l'émotion irrationnelle qu'elle provoque, la technique n'est qu'un outil facultatif et conditionnel. Et que dire des voix torturées de nos deux illuminés compositeurs ? Leurs voix black extrêmement torturées et cependant en retrait lors du mixage expriment exactement la complainte, la rage, la joie, la mélancolie que peut ressentir l'hideux rebut du mal au milieu de ses catacombes.
    Les solennels choeurs humains profondément sérieux et tout-puissants sont là pour remettre de l'ordre dans la désolation engendrée par le mal, tout d'un coup l'harmonie parfaite s'installe et équilibre l'atmosphère générale.
    70 minutes de bonheur avec des titres très longs (8-9 min de moyenne) et nonobstant très répétitifs. Toute la magie réside dans le magnifique tour de passe-passe qui fait qu'on reste carrément scotché sur son siège même si le morceau est long et répétitif. Ainsi, on aime mais on aime tellement que la répétition on la réclame, c'est comme la réplique d'un séisme orgasmique qui vient cycliquement complétement dérégler l'état de tous nos sens. C'est un véritable syndrome de Stockholm qui vous frappe au plus profond de l'être. Nous sommes captifs, otages de tout cet univers mais il est impossible de s'en détacher, dans un étrange élan masochiste on se sent obligé de rester au milieu de ce châle de fumée, comme hypnotisés par le malin génie...
    Protector et Silenius, vous nous fournissez un bonheur sans concessions et le moins qu'on puisse faire, c'est de vous rendre ce service à coups de tsunamis d'éloges incessants et d'écoutes interminables de chaque chef d'oeuvre.

    D'habitude je ne poste pas de chroniques, je ne suis qu'un humble serviteur de l'art mais parfois quelque chose vous saisit les entrailles et vous force à entreprendre des actes que vous ne maîtrisez pas. Ainsi la musique de Summoning m'a envoûté à tel point que je me sens obligé, esclave de l'art que je suis, de composer sous la dictée une expression lyrique élogieuse même si les méthodes, le style, et les règles que requiert le fait de chroniquer me sont étrangers... Alors ayez pitié de moi, ô magnanimes juges!

    8 Commentaires

    19 J'aime

    Partager

    DunkelHate - 15 Octobre 2009: Bien joué, tu m'as donné envie de me procurer cet album :D
    clochard - 22 Octobre 2009: Hehe j'en suis content puisque c'est le meilleur album du groupe. Si tu aimes Summoning tu en auras pour ton argent. J'ai publié la chronique il y a plus d'un an et je trouve que le disque est toujours d'une très grande qualité.
    metal_maniak - 08 Janvier 2010: Bravo pour ta chronique ! Tu devrais en écrire plus souvent c'est bien sympathique une écriture pareille !
    Jahshaka - 14 Fevrier 2012: Excellent, tu me donnes de plus en plus envie d'avoir ce CD dont j'avais déjà un aperçu avec Land Of The Dead :)
      Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

    Commentaire @ Peter.K

    24 Mai 2006
    Bien, "Oath Bound", le dernier Summoning est arrivé!! Après tout ce temps d'attente et un "Lost Thales" qui n'avait guère retenu mon attention.
    J'avoue que me lancer dans la chronique ce cette album n'est pas évident, surtout du fait que pour moi, la musique de Summoning est dure à décrire avec de simple mots, tant c'est beau.
    Cet album est une pure réussite, la première chose que l'on peut remarquer est la magnifique pochette. C'est une habitude chez eux, mais celle la fait vraiment partie des plus belle.
    Mais intéressons nous à la chose la plus importante: la musique. Pour moi, chaque album de Summoning est un voyage à travers un monde imaginaire dont chaque morceaux est une étape. La meilleure façon de l'apprécier est bien sur de ne rien faire en même temps, mettez vous dans le noir, fermez les yeux, et c'est parti!

    Que le voyage commence!

    Le premier morceau, comme à l'accoutumée, est une rapide introduction. "Bauglir" nous ouvre donc les portes de notre monde onirique. Un air de flûte, fort charmant ma foi, compose principalement cette introduction, accompagnée de la fidèle boite à rythme et d'un clavier. Une voix claire assez sombre parait pour approfondir l'ambiance. Cela commence très bien.

    "Across the Streaming Tide"... Splendide, l'ambiance de Summoning nous envahit déjà. L'ambiance qui règne sonne très médiévale, la guitare est à l'arrière mais est très perceptible. C'est Protector qui se charge des vocaux ici. Nous pouvons l'imaginer chanter au plus profond d'une sombre forêt, accompagné d'une horde de Troll qui tambourinent. La sonorité des claviers est un peu mélancolique et est vraiment très belle. Morceau génial, la richesse de la musique est vraiment incroyable. 10 minutes de bonheur Summoniesque!

    "Mirdautas Vras", les percussions ouvrent le bal, puis arrivent les claviers, la mélancolie est vraiment superbe. C'est Silenius qui chante dans ce morceau, la voix est beaucoup plus haineuse. Dans ce morceaux, on dirait un peu les troupes d'orques qui marchent vers le chant de bataille, à l'écoute du rythme et des cris bestiaux. Ces orques sont menés par le seigneur qui hurle ses vocaux du haut de sa tour. La mélancolie ici semble représenter les hommes, l'appréhension de la bataille, pourtant mélangée à beaucoup de courage. Cette mélancolie des hommes, mêlée à la haine des vocaux donne un aspect magique au morceau, l'ambiance est superbe. On note la présence de cuivres dans ce morceau, accompagnant la marche des orques. On note également le langage utilisé, Summoning nous offre en excusivité un morceau entièrement chanté dans le langage des Orques, la chanson est d'ailleurs traduite en anglais dans le livret

    "Might and Glory", superbe guitare ici, on voit qu'elle est assez présente. L'après bataille, très grand aspect de tristesse. C'est à nouveaux la voix de Protector, ce n'est plus de la haine, ce serait plutôt une complainte accompagnant le requiem de ceux qui sont tombés. Les claviers sont très profonds et toujours aussi beaux, mais on apprécie également que la guitare aussi à sa place dans la tristesse du morceaux. Nous pouvons également entendre de temps à autre le chant des corbeaux, qui se marrie très bien à la musique. au risque de me répéter : C'est beau, non c'est superbe!

    "Beleriand", c'est un son flûte qui joue la complainte ici,accompagnant la superbe voix de Silenius. La guitare est très discrète, jouant son rôle de remplissage, les claviers sont toujours aussi magnifiques, ce sont eux qui nous emportent loin, très loin dans un monde qui à l'air si paisible. Silenius semble conter une de ces vieilles légendes appartenant à ce monde.

    Notre voyage se poursuit avec "Northward", le mélange clavier/guitare est équilibré, toujours magnifique. Cela sonne toujours triste, c'est toujours superbe. La même voix de Silenius apparaît, comme chantant seul au sommet d'une cascade devant la fin de ce monde. Sa voix est un mélange de haine et de tristesse. Ce morceau semble rappeler le passé d'un monde avant qu'il ne sombre.

    "Menegroth". Morceaux qui sonne très médiéval, la mélancolie est moins omniprésente. Les claviers sont impeccables comme toujours. Les guitares sont plus ou moins présentes selon les moments. Quelques notes de claviers sont même entraînantes par moment. Une voix claire fait son apparition en fin de morceau, très envoûtante.

    "Land of the Dead", le dernier morceaux, 12 minutes qui passent en trois secondes. Ce morceau est l'un des plus magnifique du CD. La mélancolie qui s'en dégage est vraiment superbe. Cette mélancolie se dégage de chaque instrument, plusieurs claviers, tous très beaux, la guitares qui accompagne et de la voix de Protector. ce morceau est comme un adieu, de par son ambiance, son aspect très triste et surtout des superbes voix claires qui nous bercent et qui semblent résumer l'ensemble de l'album, l'ensemble du voyage. Ce sont ces voix qui font le plus voyager, leur ton nostalgique est superbe, et le mélange avec le clavier donne un résultat magique. Sublime!!!

    Pour résumer, je dirais que cet album est à classer parmi les meilleurs de Summoning, et ce n'est pas rien! Tous les fans de musique atmosphérique médiévale ou envoûtante seront ravis!!!

    Bonne écoute!

    3 Commentaires

    19 J'aime

    Partager
    FolkM - 16 Juin 2007: J'adore aussi Summoning et notamment cet album, mais j'ai un peu de mal avec Mirdautas Vras...Je trouve le chant un peu désagréable, pas toi ? A vrai dire, quand j'écoute Oath Bound, je saute la 3, mais le reste est vraiment énorme.
    Nephelim - 09 Août 2007: J'ai suivi ton conseil...Le noir ... Summoning... rien d'autre...

    C'était beau. Merci pour le conseil, j'ai meme lacher une larme tellement La musique est magnifique...
    NerZhul - 01 Mars 2010: Le troisième morceau Mirdautas Vras est probablement le plus intéressant de l'album !! Je ne jugerai pas sur le côté musical ou du chant mais notamment sur les paroles. Il y a une intéressante recherche au niveau des paroles, créer une ambiance médiévale est une chose mais insérer du fantastique en écrivant en Black Speech c'est magnifique !
      Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

    Commentaire @ Jahshaka

    27 Fevrier 2012

    A la fois envoutant pour l'esprit et puissant pour le cœur...

    Il fut un temps où j'ai pensé que la seule vraie musique était le punk-rock, puis j'ai découvert le heavy metal avec Iron Maiden. Il fut un temps où j'ai pensé qu'ils étaient les seuls vrais musiciens du genre, puis j'ai découvert le folk-metal avec Eluveitie et Tyr. Enfin, il fut un temps où j'ai pensé que le folk ne pouvait être vrai que si il tendait vers le Death...puis j'ai découvert Summoning.

    Pour ceux qui ne le savent pas, Summoning donne dans le Black Épique, qui n'est ni plus ni moins qu'un mélange très curieux entre le black metal et le folk. Pourquoi très curieux ? Pour ce fameux coté folk justement ; on ne cherche pas à le reproduire en envoyant de l'accordéon et de la cornemuse. Ce serait trop facile. On envoie des synthés, des guitares arrangées néo-classiques, des effets divers et variés, dont la pureté sonore ferait frémir un paraplégique. L'atmosphère reproduite provient vraisemblablement d'un autre monde, ou d'un autre temps. On envoie un chant guttural mais poignant, crié dans une nature sombre, sauvage, empreinte de magie auditive, presque surnaturelle...ça y est, la guerre est déclarée. Les cris ancestraux résonnent à travers les plaines comme les pistes de Oath Bound résonnent dans vos têtes. Et pas besoin d'écouter mille et une fois une piste pour qu'elle se grave à jamais en vous. L'introduction à la flute de "Baugir", suivie de l'instrumentale lourde et spirituelle à la fois, marque déjà d'une profonde cicatrice vos oreilles, qui croyaient encore tomber sur un simple album de Black Folk.

    La musique de nos ancêtres, voilà ce qu'on peut entendre. La deuxième piste débute sur un semblant de trompettes alignées, qui annoncent, le long de leur mélodie, la venue d'une armée de guerriers, et cette armée est menée par la même voix gutturale que sur la première chanson de l'album. Sympathisez avec cette voix, car elle ne comptera pas vous lâcher. Rebondissez lourdement avec la batterie, laissez vous tirer péniblement par un chant tout droit sorti de poumons mutilés mais portés par un homme encore prêt à tuer. Across The Streaming Tide est une chanson très représentative de ce que l'album nous offre en général : une mélodie splendidement épique et des percussions, pesantes et fumantes, sorties d'esprits moyenâgeux ayant parfaitement retranscrit le mental d'acier des troupes de l'époque.

    Mirdautas Vras commence plus tardivement. Le mélodie ne débute qu'après une vingtaine de secondes, mais est toujours aussi envoutante et mystérieuse. Le chant est plus proche du Black Metal conventionnel, mais reste cette torture gutturale que l'on connait déjà. Might And Glory commencent directement sur des guitares grinçantes, suivies de près par un synthétiseur très léger, le son parait soudainement féminin. On retrouve la bonne vieille voix du début, mais cette fois, elle laisse volontiers sa place à une mélodie digne des plus grands compositeurs classiques.

    La suite de l'album, je ne vais pas vous la faire entière : la schéma du Black Metal de guerrier vengeur se reproduit sans cesse, avec toujours un brio dans la construction, le choix des sonorités, le chant, le rythme, l'atmosphère émise et toujours cette image de la musique jouée au milieu d'une clairière sauvage, dans un forêt aquatique baignée par le brouillard. Mention spéciale à Northward, chanson très posée, notamment dans la mélodie du début. Un vrai coté atmosphérique ressurgit cependant le long de la musique, mais cette dernière restera très accrocheuse.

    A propos de sons atmosphériques, il y a justement une chanson sur laquelle il faut que vous posiez un tympan...une chanson dont les sourds doivent regretter le fait de ne pas pouvoir l'entendre...cette chanson, c'est la dernière de l'album : Land of The Dead. J'ai écouté des tonnes de belles mélodies dans ma vie, mais cette chanson reste comme une des mélodies les plus parfaites, avec un choix instrumental des plus parfaits pour porter les notes, et une atmosphères des plus omniprésentes et légères à la fois. Cette chanson est juste la plus belle de l'album, lui aussi entièrement sublime.

    Bref, je suis sorti de cet album avec la curieuse impression d'être sorti d'un monde ancestral dont l'âme épique résonnera encore des millénaires à travers les vallées intactes du temps ancien et perdu...malgré tout, j'en garde sous la pédale et note cette pièce de maitre avec un petit 17. Car oui, j'ai une légère, très légère, hostilité envers les épopées de plus de 7~8 minutes. Mais ce n'est pas très handicapant, c'est parfois même un avantage. De plus, je ne peux pas pénaliser lourdement pour cela, étant donné que c'est chose courante dans le Black Metal.

    Pour conclure, je dirais qu'on ne peut pas sortir indemne d'un tel album, à la fois envoutant pour l'esprit et puissant pour le cœur. Les personnes qui ont une sensibilité au folk et au black, couplée à un amour de la mélodie bien construite, reconnaitront dans cet album une sorte d'idéal auditif. Peut-être que j'en fait trop sur ce CD, car après tout, c'était la première fois que j'écoutais du Black épique.

    Et sinon, pour les réalisateurs qui cherchent des BO de films d'Heroïc Fantasy, je vous recommande quelques piste de Oath Bound, ça ne vous fera pas de mal...

    1 Commentaire

    0 J'aime

    Partager
    Jahshaka - 27 Fevrier 2012: Et merde, j'ai oublié de faire la modif à temps...
      Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire