Tout comme ses prédécesseurs
Phenomenon (1974), et
Force It (1975),
No Heavy Petting, cinquième du nom fait partie des albums issus de la période féconde où sévissait le guitariste allemand Michael Schenker et correspondant à l'âge d'or du groupe britannique. Il sera aussi le dernier album produit par
Leo Lyons et le premier album avec un claviériste permanent, Danny Peyronel (ex-
Heavy Metal Kids)
UFO devenant officiellement à partir de cette date un quintet à part entière.
Un nouveau et excellent manifeste de
Hard Rock mélodieux auquel beaucoup de fans de l'époque reprochent d'être moins percutant et original que
Force It, son illustre prédécesseur. Un comble surtout que lorsque l'on se penche d'un peu plus près sur le contenu de l'opus, on s'aperçoit que le groupe a encore mis les petits plats dans les grands en nous servant une belle
Collection de chansons variées et offensives. De futurs classiques, qui mettront à l'honneur le jeu de guitare Heavy et lumineux de Michael Schenker, ainsi que le chant unique et mélodieux du très polyvalent Phil Mogg, mais aussi l'efficace et solide rythmique du tandem Andy Parker, Pete Way.
Autant dire qu'avec de tels arguments, il n'y a pas grand-chose à jeter sur cet opus dont on retiendra encore plusieurs futurs classiques à commencer par l'énergique et direct "Natural Thing" qui plus tard servira d'ouverture au mythique
Live Strangers in the Night. Une excellente chanson aussitôt suivie par la mélodieuse "I’m a Loser" qui se distinguera par des guitares aux sonorités hawaïennes ( lap steel guitare) puis un solo aérien gorgé de feeling signé Michael Schenker. Ou encore "
Can You Roll Her" et son riffing de guitare tranchante, sur lequel Andy Parker et Pete Way, se distingueront par une rythmique hypnotique et puissante.
Difficile également de faire l'impasse sur des titres plus conventionnels voire classique Rock, comme le direct "
Reasons Love", à l'air entêtant et solo diluvien, le remuant "
Highway Lady" paré de sautillantes notes de piano, ou bien le rocker "A Fool in Love" constitué d'un riff Heavy et long solo de guitare tranchante. N'omettons pas non plus le très évocateur et lancinant "Martian Landscape" qui se distinguera par un chant poignant de Phil Mogg, le tout accompagné de guitares et délicates touches de claviers, piano finement arrangées.
Un talentueux chanteur qui brillera aussi de sa classe sur la somptueuse ballade "
Belladonna" constituée uniquement d'un chant langoureux et de délicates notes de guitare sur lequel Phil Mogg et Michael Schenker atteindront des sommets de sensibilité et de feeling.
C’est donc sans encombres que le vaisseau
UFO, franchit ce nouveau cap en continuant de faire preuve d’une parfaite maîtrise de son art. Les cinq musiciens, en cette année 1976, semblent ainsi s’installer durablement autour des leaders du genre, en s’appuyant sur une interprétation sans failles et sublimée par les interventions et solos d'
Herr Schenker, mais aussi un Phil Mogg, en pleine possession de son organe et à l'aise quel que soit le registre.
Varié et presque sans défauts (Natural Thing, qui aurait mérité mieux qu'un final en fade out), tout en gardant la patte du tandem Schenker/Mogg,
No Heavy Petting, même s'il ne possède pas autant de classiques que son prédécesseur, s’impose comme un autre incontournable de la discographie du groupe.
To be continued...
bel hommage encore !! merci pour ta chronique . tous ces albums n'ont pas pris une ride !! super groupe U.F.O !!!
Periode bénie que celle avec Michael Schenker pour UFO.
Merci pour la chro d'un disque que j'adore. Une merveille avec un Mogg touché par la grâce. En point d'orgue je vais citer un titre que tu ne mentionnes pas (me semble t'l) et que je considère comme un chef d'euvre absolu : "On with the action". Un groove de malade, un solo justes tratosphérique et la voix magique de Phil. Oh my god!!!!
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