Seven Deadly

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15/20
Nom du groupe UFO
Nom de l'album Seven Deadly
Type Album
Date de parution 24 Fevrier 2012
Labels SPV
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album35

Tracklist

1. Fight Night
2. Wonderland
3. Mojo Town
4. Angel Station
5. Year of the Gun
6. The Last Stone Rider
7. Steal Yourself
8. Burn Your House Down
9. The Fear
10. Waving Good Bye
Bonustracks
11. Other Men's Wives
12. Bag O' Blues

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UFO


Chronique @ AlonewithL

03 Fevrier 2012

Seven Deadly nous prouvera que Mogg, Raymond, Moore et Parker ont encore de belles années devant eux.

20ème album. Déjà! « UFO » compte parmi ces formations indéboulonnables du hard rock. Après plusieurs décennies dans le circuit, ils ne finissent pas de nous impressionner et ne semblent pas trop prendre la rouille. Encore une fois avec leur précédent album « The Visitor », généralement bien apprécié, et deux ans après avec « Seven Deadly », de nouveau sous le label allemand SPV/Steamhammer. Un album très coloré si on en croit la pochette. À titre personnel, je la trouve proprement immonde et ridicule. On y voit une superposition de collages (j’ai de la peine à croire qu’il s’agisse en réalité d’un dessin), dont un squelette d’anatomie jouant les heureux jardiniers dans un paysage idyllique du sud-ouest américain, une fleur à la boutonnière….euh! Pardon! Sur une de ses côtes. Je ne songe même pas la mine qu’elle doit avoir agrandie en version vinyle (version orange). « UFO » a souvent eu des pochettes moches, mais celle là c’est vraiment le bouquet. Non! Non! Je ne fais pas allusion à celui que le squelette porte sur son chapeau. Ce n’est pas grave, en musique ce n’est pas l’image qui importe, mais le son. Quoique l’esthétique extérieur revêt aussi d’importance quant à l’achat de la part d’un néophyte. Et quand on en vient au son de notre fameuse soucoupe volante en provenance d’Outre Manche, ce n’est plus du tout la même affaire. « Seven Deadly » nous prouvera que Mogg, Raymond, Moore et Parker ont encore de belles années devant eux.

Ce sera autant plus vrai à l’écoute du premier titre qui nous parvient en pleine poire. « Fight night » est leur cure de rajeunissement, le riff qui mène l’aiguillage du titre fait l’effet d’un coup de massue, absolument imparable. Cette musique si solide prendra une pause sur le break en plein milieu de piste, juste pour couper dans la masse compacte. Une bonne impression qui sera d’autant plus comblée par le chant bien inspiré de Phil Mogg. Après un KO dès le premier uppercut, c’est à un passage à tabac auquel on se confronte sur l’ébouriffant « Wonderland ». Il s’agit ni plus ni moins du pic en puissance de tout l’album. La rythmique y est accélérée, partie à fond pour tout dégommer sur son passage. Elle ne lâche rien, et envoie frénétiquement ses salves. Cette agressivité perceptible dès le début du volume, ne sera pas véritablement accompagnée d’autres éléments aussi forts. « UFO » a perdu l’insolence de son ancienne jeunesse, mais n’aura pas perdu de peps. Même si celui-ci serait bien plus inspiré par le son américain à l’instar de son compatriote « Whitesnake ». Il est important de souligner le lien non négligeable entre l’actuelle musique de « Whitesnake » et celle d’ « UFO ». On y verrait une certaine similarité, sauf que tous les acteurs d’« UFO » ont bien conservé leur ferveur. Ils en auraient même gagné si on en juge à la tonicité des guitares.

Du blues chez « UFO », ce n’est pas habituel, et pourtant on en retrouverait sur quelques pistes de « Seven Deadly ». En premier lieu, « Angel Station », à la fois apaisant et souple. Phil, en parfait technicien fait preuve d’une étonnante combativité. Le titre n’est néanmoins pas très original. Ce style de ballades a déjà été souvent pratiqué et entendu. Pas loin de ressembler à du Joe Cocker. Il y aurait aussi la durée qui se montrerait gênante. On excède là les six minutes. Bien trop pour être appréciée à sa juste mesure. Le groupe ne rechigne pas décidément sur l’aspect bluesy si l’on en croit « Year of the Gun ». Un morceau aux notes sèches et appuyées. C’est une avancée au pas à pas, jusqu’à la seconde partie de piste plus riche et espacée, avec encore un de ses petits solis qui vous prend aux tripes. Du blues, toujours du blues, à en devenir un peu lassant à force. Ce sera au tour de « Steal Yourself » cette fois. Mais le ton ne serait plus le même. On y rencontrera un chant lancinant et des guitares torturées, blessées, complètement abasourdis, allant même jusqu’à une totale confusion en fin de piste.

Phil Mogg ne sera néanmoins pas aussi attristé que sur « Burn Your House Down ». Ici, tout n’est que tendresse et larmes. Les chœurs illustrent d’ailleurs bien la douleur que l’on peut y ressentir. Cette douleur, c’est celle qui vient de l’intérieur, c’est celle qui vient du cœur. Un mal inguérissable. Sèche tes pleurs et viens te réconforter avec « Mojo Town ». Un morceau hot où notre sacré Phil se prend pour le Père David Coverdale. Aguicheur et sexy, prenez garde toutefois, la belle que l’on imagine voir danser pour quelques billets serait une mignonne bien dangereuse, comme tient à nous prévenir les guitares, par ses remous en seconde partie de piste. Une ballade en moto du côté du Texas serait plus opportun. Pour cela, il y a « The Fear », un hard boogie qui n’est pas sans rappeler « ZZ Top », pas très original non plus, mais on pourra se contenter de l’efficacité des guitares et de l’harmonica qui nous conduiront bien loin le long des pistes goudronnées du fin fond Texas.

Il y aura une musique plus charmeuse et pétillante avec « The Last Stone Rider », rappelant quelque peu les travaux de Peter Gabriel du groupe « Genesis ». En tout cas la batterie dépote. Les guitares quant à elles prennent un ton bien aguerri. Elles sont en permanence sur le sentier de la guerre. Dans ces sonorités sympathiques et réconfortantes, il faudra ne pas oublier « Waving Good Bye ». Proche d’une ballade, incluant des passages plus creux qui incorporent l’acoustique et les claviers en mode orgue de Paul Raymond, que l’on a décidément très peu entendu. Ces dits passages serviront à élancer une musique sereine, sans faux plis.

Pas mal du tout, pour un 20ème album. Après ce volume, il faudrait être de mauvaise foi pour estimer la formation « UFO » hors circuit. Nous n’avons que des maîtres en la matière dans ce combo, chacun contrôlant parfaitement ce qu’il fait. La voix de Phil Mogg apparaîtra assez vieillissante, mais pas moins exceptionnel. Il n’y aurait que sur le plan de la composition que ça laisserait un peu à désirer. En effet, après une forte entrée en matière, le phénomène s’estomperait sur une musique moins agressive, mais aussi moins attachante, et assez peu originale. Néanmoins, « UFO » confirme sa présence au passage des années 2010. L’arbre est ancien, mais produit encore de beaux fruits.

14/20

7 Commentaires

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ZazPanzer - 05 Fevrier 2012: Merci pour la chronique Alone. Ça donne moyennement envie, mais je me le procurerai peut-être quand même si je peux aller au concert du 15 mai. Les légendes ont du mal à mourir, et tant mieux.
samolice - 05 Fevrier 2012: Merci Alone pour les précisions sur le chant.
AlonewithL - 05 Fevrier 2012: Moi, ça m'a pas trop gêné, dans le sens où ça s'accorde bien au style pratiqué, mais il est clair que c'est un peu inhabituel de la part de Mogg. à voir pour toi.
dinooo - 11 Fevrier 2012: moi perso , grand fan d UFO je trouve que vinnie moore a redonné un style à ce groupe et du peps . quels solos et en live il assure comme une bête !
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