La lune de miel n'aura pas duré longtemps ! Ne réussissant plus à supporter
Vince Neil et cédant à ses tentations trip-hop,
Tommy Lee décide de quitter
Mötley Crüe pour former
Methods Of Mayhem. C'est
Randy Castillo (
Ozzy Osbourne, et proche de Neil) qui est recruté pour le remplacer et enregistrer "
New Tattoo", huitième album du quatuor californien. Les expérimentations grunge et indus' des deux précédents opus ayant débouché sur de douloureux échecs commerciaux et artistiques, le Crüe décide de revenir à ses fondamentaux, à savoir un bon
Hard-Glam US puissant et festif et pour cela, il fait appel à Mike Clink (Guns n'Roses) à la production.
S'il tranche clairement avec "
Mötley Crüe" et "
Generation Swine", "
New Tattoo" n'est donc en rien révolutionnaire pour la légende déchue car reprenant les ingrédients qui ont pu faire le succès du groupe jusqu'à l'incontournable "
Dr. Feelgood". Les riffs sont puissants et efficaces ("
Hell On High Heels"), les refrains accrocheurs ("She Needs Rock'n'Roll") et l'on retrouve l'humour graveleux de Sixx & Cie ("
Treat Me Like A Dog I Am"). Ajoutez à cela un
Vince Neil en pleine forme, et un Mick Mars qui se lâche enfin sur les soli, utilisant la slide ou la talk-box et laissant ses interventions se développer, et vous retrouvez le Heavy-Rock dynamique et entrainant qui manquait au groupe depuis quelques années. Au rayon des titres sortants du lot, nous retiendrons également la ballade éponyme mélangeant avec succès mélancolie et fraicheur, le catchy "Dragstrip Superstar", ou un "1st Band On The
Moon" alternant couplets puissants et refrain mélodique.
Dommage cependant que la seconde partie baisse en intensité, la ballade un brin lénifiante "Hollywood Ending" étant clairement un ton en dessous de "
New Tattoo", "Fake" tournant en rond et manquant de relief malgré un refrain cinglant et la reprise "White Punks On
Dope" de The Tubes, se révélant assez lourdingue. Seuls les éléments sleaze, l'humour au second degré et les chœurs amusants de "Porno Star" relancent l'intérêt, ce qui n'est pas le cas du dispensable bonus "
Timebomb". Voilà qui, malgré la participation de James Michael à la composition, traduit une regrettable baisse d'inspiration, tant l'album avait débuté sur d'excellentes bases.
Sans s'inscrire parmi les albums indispensables de
Mötley Crüe, "
New Tattoo" n'en est pas moins un sympathique retour aux affaires après une décennie qui ressemblait à une descente aux enfers. Il ne lui manque en réalité qu'un véritable tube qui aurait pu faire oublier une fin d'opus plus anecdotique. La suite lui donnera cependant un caractère historique dans l'existence du groupe puisqu'il sera le seul témoignage du passage de
Randy Castillo en son sein. En effet, le batteur fut frappé par un cancer qui l'empêchera de participer à la tournée qui suivra (remplacé par Samantha Maloney de
Hole) et qui aura raison de lui le 26 Mars 2002. Rien que pour rendre hommage à ce formidable musicien, cet opus mérite au moins que vous y posiez une oreille, surtout si vous êtes amateurs de bon
Hard US.
Et Feelgood ? Et Shout at the Devil ? Et Too Fast ???
Même Girls, Girls, Girls est selon moi, bien meilleur niveau compositions. Malgré sa prod' pourrave. Après, les goûts de chacun... !
En revanche, je m'explique mal que ce "New tattoo" palise à si peu de monde. Lepard a donné un argument intéressant concernant le jeu de batterie de Catillo. Je vais réécouter un disque avec Lee et celui-ci car cela ne m'avait pas sauté aux oreilles.
Je trouve cet album très bon, on retrouve les ingrédients qui ont fait la renommée de Motley Crue des 3 premiers albums. Je le trouve meme supérieur à "Dr Feelgood". Les gouts et les couleurs ...
17/20
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