Fan de deathmetal indécrottable,
Jeremy Wagner trouve l’associé idéal au poste de Growler en la personne de Damian Leski (en lieu et place du regretté Joe Ptacek - RIP), lors de la remise sur pied de
Broken Hope en
2012, un acolyte sur la même longueur d’onde en termes d’esprit torturé, imaginant avec lui les pires scénarii d’épouvante pour de nouveaux morceaux. Avec un remarquable album paru l’année suivante chez le puissant label Centurymedia, le quintette revient en juin 2017 avec
Mutilated and Assimilated, mis en image par Jon Petagno, qui reprend le thème du monstre difforme de Wes Benscoter sur le précédent album.
Si, musicalement,
Broken Hope repart sur le deathmetal visqueux de son précédent effort
Omen of Disease, avec son rythme entrainant et ses riffs fichtrement percutants, il accroit également ses qualités grâce à l’arrivée de Matt Szlachta, un sacré soliste à la guitare. Mais là où la bande réussit son tour de force, à mon humble avis, c’est bien dans l’ambiance horrifique qu’il parvient incruster au cœur de
Mutilated and Assimilated, le temps de l’instrumental
Beneath Antarctic Ice par exemple, ou du fantastique morceau central Malicious Meatholes, la pièce maitresse de ce nouveau jet, et l’un des morceaux les plus remarquables de la discographie du gang de Chicago.
Gluant à souhait, notamment grâce au growl de Damian Leski, qui renforce diablement l’atmosphère d’épouvante,
Mutilated and Assimilated s’impose parmi les meilleurs crus de
Broken Hope, aux côtés de
The Bowels of Repugnance,
Loathing et
Omen of Disease. Dans une interview récente de
Jeremy Wagner, qui précise notamment son entente idéale avec le leader de
Gorgasm (Damian Leski pour les incultes), il hisse ce dernier effort au sommet de sa discographie, ce qui, pour ma part, se confirme plus mes écoutes respectives défilent. En tout cas, la personnalité est là, et il est impossible de confondre
Broken Hope avec n’importe quel groupe de deathmetal.
Enfin, pour les réfractaires égarés, précisons que la sortie de
Mutilated and Assimilated s’accompagne d’un live solide en DVD (à l'
Obscene Fest 2015), qui s’ouvre notamment sur l’excellent
The Dead Half, un classique du répertoire de
Broken Hope, tiré de l’inévitable album
The Bowels of Repugnance.
FABIEN.
Merci à toi pour la chronique! Je n'ai jamais vraiment apprécié Broken Hope, Loathing étant mon préféré, mais ton insistance, et ce damné Malicious Meatholes, m'ont vraiment convaincu. De plus ce Tom Leski est décidément un monstre, surtout quand on pense à ce qu'il fait à la gratte sur Gorgasm. J'ai aussi ragardé le dvd live du Brutal Assault Fest, le soliste y est effectivement excellent.
belle découverte ce groupe, vais approfondir
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