Sorti en septembre 1993,
The Bowels of Repugnance constitue le premier méfait de
Broken Hope enregistré pour le compte de la célèbre écurie Metalblade. Il représente à ce jour l'album le plus extrême du groupe, étant souvent considéré comme son propre Reign In
Blood, de part sa densité, sa violence et sa courte durée.
A l’instar du grand pas entre Eaten Back To
Life et Butchered At Birth de
Cannibal Corpse, la différence entre
Swamped in Gore et
The Bowels of Repugnance est flagrante. Le deathmetal middle tempo du premier opus se transforme en effet en un assaut d’une extrême brutalité, à grands coups de blast-beats impeccablement exécutés par Ryan Stanek. Parallèlement aux nombreux tapages,
Broken Hope calme judicieusement le jeu par des passages lourds, à l’image de la décélération très bon She Came
Out, évitant ainsi le piège d’une trop grande linéarité.
La force de
The Bowels of Repugnance réside également dans le placement de ses trois interludes acoustiques à la fois doux et sinistres, notamment accompagnés de lignes de violon sur l’excellent
Repugnance, lui conférant une ambiance lugubre particulièrement réussie. Joe Ptacek possède par ailleurs un chant guttural effroyable, éructant des propos quasi incompréhensibles à la manière de Pat Bailey du redoutable
Killing Addiction, sur des paroles de
Jeremy Wagner, nécro-sado-pathologiques terrifiantes.
Bénéficiant d'une production claire et épaisse de Brian
Griffin, guitariste du groupe,
The Bowels of Repugnance possède de nombreux atouts pour convaincre, malgré son amalgame inévitable avec le deathmetal suffocant du
Cannibal Corpse de cette ère. Flanqué en outre d’une pochette au crayonné plutôt moyenne et d’une distribution Metalblade plus que contestable à l'époque,
The Bowels of Repugnance ne parvient dès lors pas à hisser le gang de Chicago parmi les leaders de la scène brutaldeath US de l'époque, malgré l'étonnante qualité et la brutalité quasi inédite de ses morceaux. L'un des disques les plus extrêmes de cette année 1993.
Fabien.
Bowels et le redoutable Loathing (très technique) sont sans consteste les deux réalisations les plus marquantes. A conseiller à coup sûr. Fabien.
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