Morbid Tales

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17/20
Nom du groupe Celtic Frost
Nom de l'album Morbid Tales
Type EP
Date de parution Novembre 1984
Enregistré à CAET Studio
Style MusicalBlack Thrash
Membres possèdant cet album558

Tracklist

1.
 Into the Crypts of Rays
 04:20
2.
 Visions of Mortality
 04:48
3.
 Procreation (of the Wicked)
 04:05
4.
 Return to the Eve
 04:08
5.
 Danse Macabre
 03:52
6.
 Nocturnal Fear
 03:38

Durée totale : 24:51



Tracklist Re-Issue 2017
1.
 Human (Intro)
 00:41
2.
 Into the Crypts of Rays
 03:39
3.
 Visions of Mortality
 04:48
4.
 Dethroned Emperor
 04:38
5.
 Morbid Tales
 03:29
6.
 Procreation (of the Wicked)
 04:05
7.
 Return to the Eve
 04:08
8.
 Danse Macabre
 03:52
9.
 Nocturnal Fear
 03:38

Bonus
10.
 Morbid Tales (Autumn 1984 Rehearsal)
 03:41
11.
 Messiah (Summer 1984 Rehearsal)
 04:45
12.
 Procreation (of the Wicked) (Autumn1984 Rehearsal)
 04:14
13.
 Nocturnal Fear (Autumn 1984 Rehearsal)
 03:54

Durée totale : 49:32

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Celtic Frost


Chronique @ Fabien

07 Mai 2007
Peu après la sortie du mini-LP Apocalyptic Raids en mars 1984 pour le compte du fameux label allemand Noise Records de Karl Walterbach, le groupe suisse Hellhammer se métamorphose en Celtic Frost, toujours guidé par l’esprit obscur de Tom Warrior et Martin Ain. Aidés du batteur Stephen Priestly pour les sessions, les deux acolytes se dirigent très vite en studio pour la mise en boite de leur premier album Morbid Tales, articulé autour de huit morceaux sans compter le court titre en introduction.

Si le format est respecté aux Etats-Unis, Karl Walterbach ayant souvent eu des décisions dictatoriales (Deathrow et Coroner s'en souviennent) décide toutefois d’amputer l’œuvre de deux titres contre la volonté du groupe afin de commercialiser un mini-LP. Le titre éponyme et le terrible Dethroned Emperor font alors les frais de ce tranchage arbitraire pour être flanqués au départ sur le disque promotionnel Metal Attack Volume I, avant d’être finalement juxtaposés aux trois nouveaux morceaux enregistrés par le groupe en tout début d’année suivante, formant le second mini-LP Emperor’s Return. En respectant l’histoire, Morbid Tales est donc chroniqué en tant que premier album à part entière de l'entité diabolique Celtic Frost.

Croisement entre les corpse-paints de Kiss en une version morbide et l’attitude délibérément satanique de Venom, Celtic Frost façonne dans la lignée du défunt Hellhammer une nouvelle image dans le monde du metal, adoptée quelques années plus tard par nombre de formations blackmetal. Sa musique est autant d’avant garde, sous influence notoire de l’infernal Show No Mercy de Slayer et de l’hybride Black Metal de Venom, lâchant une forme de thrashmetal plus rapide sur les vocaux de Tom Gabriel Warrior, ni chantés ni hurlés, mais profonds et rocailleux, annonçant les prémices des voix gutturales développées quelques années plus tard.

Les morceaux sont globalement articulées sur des structures simples mais absolument implacables, comportant ce côté unidimensionnel mais diablement efficace, à l’image du rythme impitoyable d’Into The Crypts Of Rays ou encore du titre éponyme aux riffing tout aussi assommant. Parallèlement, au détour de breaks ou de titres d’une lourdeur toute particulière, pour citer les imparables Procreation of the Wicked et Dethroned Emperor, Celtic Frost ralentit souvent la cadence et installe une atmosphère diablement profonde, repartant alors de plus belle et terrassant définitivement le metalhead, qui en 1984 n’a encore guère entendu pareil assaut sonore.

Autant par son image sombre et occulte que par la force de sa musique, Celtic Frost s’impose ainsi directement en véritable visionnaire, initiant nombre de jeunes formations thrashmetal, ainsi que tous les futurs groupes de deathmetal et blackmetal, qui se revendiqueront haut et fort de l’école Celtic Frost, pour citer Obituary durant la seconde parties des eighties ou encore Darkthrone quelques années plus tard. Incontournable au même titre que son invincible successeur, Morbid Tales connaît notamment une seconde jeunesse grâce à la réédition remasterisée de Noise en 1999, lui rendant surtout et enfin son format LP d’origine.

Fabien.

3 Commentaires

29 J'aime

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Orileus - 08 Fevrier 2009: Chronique très interessante, comme d'habitude.

Un des rares albums fondateurs de l'extrème (avec Possessed, Sarcofago, Vulcano....) que j'arrive à écouter et apprécier.
Perso je trouve que c'est une oeuvre qui à très bien vieillie, avec une production parfaitement audible et adaptée. Les vocaux sont complètement unique, les compos carrément headbangante, avec ce petit côté maléfique (mais sans le kitsch de Hellhammer). Pour moi c'est un bon vieux thrash/post-black.
Vraiment en avance sur son temps.

Culte quoi.
LeMoustre - 12 Fevrier 2017: Sur les cendres de Hellhammer, ce Celtic Frost premier du nom distille en effet un pavé occulte et malsain à base d'accords encore inédits à cette époque.
Pas forcément compris par tous à sa sortie, ni réellement thrash ni affilié à un mouvement death qui n'existait guère à cette époque, cet album unique a connu plusieurs vies, avec la réédition complète des disques du Frost en 1999, approuvé par son leader, déçu en général du traitement de Noise Records.

De nombreux titres sont devenus des classiques, repris à maintes reprises, et l'imagerie initiée avec Hellhammer perdure, qui influencera (avec Venom notamment) une ribambelle de groupes actuels.

Un disque référentiel, qui mérite bien sa place au panthéon du metal extrême contemporain. Comme un fan l'a scandé entre deux morceaux à Tom Warrior au concert de Triptykon du Fall Of Summer de 2015 : "You're the best". Le malicieux Tom ne l'a pas démenti avec un sourire entendu.

Le fan qui n'est pas accro aux first press peut se rabattre sans rougir sur la réédition de 1999, à l'instar de l'ensemble de la première partie de la discographie du groupe.
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Chronique @ MyLordAngus

29 Juillet 2008
La note doit résumer à elle seule ce que l'on pense et que l'on essaie d'expliquer en plusieurs paragraphes, souvent c'est même la première chose que le lecteur voit, et la première impression que donne l'auteur. Elle doit donc être conforme à la chronique. Mais en de rares cas, une note objective ne correspond pas toujours à la valeur réelle du disque. Vous vous en doutez, c'est le cas ici. Je vais même mettre ma note dès le début. Ce disque récoltera 11/20. Cela équivaut à un bon album mais pas exempt de défauts, et loin d'être indispensable donc... mais est-ce vraiment le cas de ce "Morbid Tales"??

Je ne mets que la note moyenne, en reflet de la musique de Celtic Frost. Issu des cendres de Hellhammer, un groupe avant-gardiste, Celtic Frost naît en cette année 1984, avec une première touche gothique (apparition très brève mais bien réelle d’une voix féminine sur "Return Of The Eve") qui sera développée par la suite. Pour l'heure, il s'agit de noter "Morbid Tales", édition remaster de 1999. La musique pratiquée est assez étrange, je la qualifie perso de "heavy/thrash dark". Une recette qui paraît vieille par rapport aux standards actuels du metal extrême. Mais ne nous arrêtons pas à cet aspect superficiel…

Pas encore question de black ou de death même si quelques indices rappellent ces styles ; ici, les riffs sont simples, heavy à la Black Sabbath, ou thrash à la Slayer, les tempos sont variés. Souvent au sein d'un même morceau se côtoient des vitesses élevées et des ralentissements du rythme, qui nous font presque penser à du doom, comme sur "Procreation (Of The Wicked)". Le gros avantage, c'est le "groove" qui se dégage du disque. Impossible de ne pas headbanguer sur les passages rythmés du disque, comme le break de "Nocturnal Fear". Ainsi, malgré une simplicité étonnante des riffs, certaine compos deviennent déjà cultes : "Into The Crypts Of Rays" et son refrain et "Dethroned Emperor" et son riff si entraînant.

Le son est unique. La touche Celtic Frost quoi. Dur à décrire, les guitares ont un son qui parait dénué de tout "trebble" et donc d’agressivité. Plutôt un son lourd, qui me rappelle celui des gratteux d'Obituary, entité fortement inspirée par Gabriel Morbid Tales et ses sbires. Les rares solos sont plutôt dans le style Slayer : torturés et chaotiques. La basse et la batterie sonnent classiquement et sont présents, mais j'aurais aimé entendre plus la grosse caisse. L'édition remaster possède donc une bonne prod, qui n'est pas dénaturée par rapport à l'original. Enfin, le chant de Gabriel Morbid Tales. Pas de growl, le Suisse se contente de réciter ses textes, aux thèmes occultes, dérivés du satanisme de foire de Venom, en utilisant sa voix profonde et sombre. Au final, l'ambiance est vraiment étrange. Macabre (évidemment…), mais aussi décalée. Ecoutez donc "Danse Macabre", une interlude totalement loufoque. Ou juste l’intro "Human" qui repasse en boucle des cris… Une certaine forme de misanthropie s’installe, précurseur des ambiances black metal.

L'EP "Emperor's Return" est rajouté au disque, dont 3 titres non remasterisés. Son beaucoup moins bon, surtout le chant totalement en retrait. Mais il permet quand même de présenter une version intéressante de "Circle Of The Tyrants". J'accroche moins aux deux derniers titres, sûrement dû au manque de diversité de cette édition, qui dure tout de même 50 minutes. Certains riffs semblent similaires, à cause de la recette qui n’évolue plus tout au long de l’album, et l’ambiance devient étouffante. Enfin, le livret retranscrit les paroles, la pochette initiale de "Emperor’s Return" plus quelques photos du groupe pas transcendantes mais qui donnent un aperçu du premier corpse paint de l’histoire du metal.

Alors voilà, je ne suis pas un fan ultime de ce disque, je préfère les deux suivants du Frost*****************. D'où ma note. Mais il faut savoir remettre ce disque dans son contexte. Il bénéficie d'un statut culte, véritable OVNI à la date de sa sortie, et il a influencé toute une génération de death et de black metalleux. Au final?? 11/20 aujourd'hui, mais indispensable à une discothèque metal fournie. De plus cette réédition est de qualité, tout en respectant le caractère originel de "Morbid Tales" première édition.

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