Après environ 15 ans d'absence (depuis Vanity/
Nemesis sorti en 1990) voilà que
Celtic Frost nous revient avec les 2/3 du line-up originel, à savoir T.G. Fisher et M. E.
Aim (manque R. St Mark le batteur). Inutile de se réjouir toutefois puisque le groupe s'est définitivement séparé lors de la tournée de 2007, et ce, selon les écrits de Fisher himself (sur son blog) pour des raisons de divergences insurmontables. Son nouveau projet s'appelle
Triptykon (http://www.myspace.com/triptykonofficial).
Bon, en attendant une hypothétique nouvelle production on réécoutera ce
Monotheist puisque celui-ci est excellent. Et noir ! Oh d'une noirceur vraiment belle, désespérée et cynique. On rentre là dans un monde où le sol est couleur cendre, où les plantes sont mourantes, les rivières asséchées et où le ciel cède place à une épaisse couche de nuages noires qui ne laisseront plus jamais passer les rayons du soleil.
Bref, c'est l'antichambre de l'Enfer ! Car comme le dit
Aim, il est lui-même un ennemi du Christ, et voilà sa destinée : l'Enfer. Ainsi selon ce verset biblique (APOCALYPSE 22-19) : "si quelqu'un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie". La synagogue de
Satan est donc l'endroit où nous attendons tous le jugement final. Qui condamnera la majorité de la population de cette planète.
Et "j'ai pris la liberté de blasphémer des choses sacrées et de sanctifier d'autres plus profanes", voilà ce que dit l'entité. Une fois qu'on a compris l'état d'esprit de cette offrande à
Satan on sait qu'il n'y a plus d'espoir à entretenir, il faut donc se préparer à être retranché définitivement de l'arbre de la vie.
Cette œuvre nous propose donc de nous accompagner cyniquement sur notre chemin qui mène à la poubelle de Jérusalem, sur les pavés qui mènent à la géhenne de soufre et de feu. L'ensemble est donc lent (c'est du
Doom/
Dark), sombre, malsain, blasphématoire, plein de défi envers Dieu. "All is cold and frozen" : tout est froid et gelé.
C'est sans espoir, et on ressent ici le poids d'une malédiction inéluctable. Croyez-moi cette musique n'est pas violente, ça ne blast pas, ça ne tape pas comme un malade sur ses fûts, mais ça vous balance une ambiance de telle résignation devant les portes de l'Enfer qui s'ouvrent qu'elle renvoie de nombreux groupes de Black
Metal à leurs études.
Le summum de l'horreur étant sans doute atteint sur le triptyque infernal "Totengott", "Synagoga Satanae" et "
Winter" où la folie se conjugue au blasphème pendant près de 25 minutes. Tout simplement noir et gigantesque. Reproches, invectives, blasphèmes, Dieu et son Fils ne sont pas épargnés ici. Un dernier doigt d'honneur avant de sombrer dans l'abîme.
Thekilling666
Sincérement à mon humble avis, le meilleur de Celtic Frost!
Je connaissais Ground, Progeny et Dying God seulement . D'ailleurs les deux premières de l'album sont assez étranges dans le contexte de l'album. M'enfin sinon la suite est d'une logique dingue, tout roule, ça s'enchaine avec une simplicité et une technique ... Whouah. Comment penser à un basculement de ce genre. Un album hyper réfléchi, travaillé, professionnel et surtout de personnes d'expériences.
Vraiment un album à conseiller.
Avec cet album, Celtic Frost revient à ses premiers amours.
Moi, je n'aime pas, je préférais les albums: Cold Lake et Vanity-Nemesis, question de gout.
15/20
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