Il faut dire que cet album de
Killswitch Engage était très attendu. Tout d'abord parce que la vague Metalcore est en perte de vitesse et que de plus,
Killswitch Engage est en quelque sorte le "groupe maître" dans ce registre. Depuis l'arrivée d'Howard Jones, il faut dire que le groupe a livré deux albums excellents que sont "
As Daylight Dies" et "
The End of Heartache".
Donc à la suite du très bon "
As Daylight Dies", ce
Killswitch Engage II se révèle être un album assez classique. C'est la première impression que nous donne le tout premier titre "
Never Again" : couplet puissant, refrain mélodique imparable; du pur
Killswitch Engage. Il en est de même pour des titres comme "The
Reckoning" ou encore "
Take Me Away" qui auraient très bien pu se trouver sur "
As Daylight Dies". Il est vrai que jusqu'ici l'album ne fait pas extrêmement original.
Cependant, cet album diffère par un côté mélancolique très prononcé. Même si sur des titres comme "
Starting Over" ou "
Save Me", Howard Jones hurle toujours autant sur les couplets, les refrains font ressentir une certaine tristesse où la voix du chanteur y trouve sa place à merveille. D'ailleurs,
Killswitch Engage se livre à une expérience quasi-inédite avec le titre "The
Return" qui, au milieu de l'album, risque de faire déprimer plus d'un amoureux sentimentalement déçu. Par ailleurs, les paroles des chansons parlent d'elles-mêmes ("I'll bleed the reddest blood to see you live again" ou encore "Desperate I return to you"). Ainsi,
Killswitch Engage se détache du côté banal des refrains a voix claire qui ont fait (et qui malheureusement font de moins en moins) la réussite des groupes de la vague Metalcore, en y insérant ce petit quelque chose en plus qui fait la différence.
D'un point de vue musical, l'album reste relativement dans les traces de "
As Daylight Dies", et c'est peut être là que les Américains nous déçoivent le plus avec au niveau de la composition chant hurlé puis chant clair ("
Never Again", "
Reckoning", "
Save Me") qui est sans aucune réelle innovation. Cependant, le point positif reste dans le fait que l'on est toujours autant sous l'emprise de ces tubes en puissance; le groupe arrive toujours a nous ensorceler par des refrains imparables, des couplets qui en jettent et un Howard Jones magnifique qui n'a plus besoin de démontrer son talent. Après, la différence se fait principalement dans le fait que on aime la vague Metalcore ou pas; les passionnés seront aux anges alors que les autres seront probablement plus réticents. Comme je l'ai dit précédemment ce sont les titres les plus "tristes" qui innovent le plus, pour ainsi dire des titres auxquels
Killswitch Engage nous avaient moins habitués ("The
Return", "This Is Goodbye", "A Light In A Darkened World") sans pour autant dire qu'il y a révolution.L'autre point quelque peu dérangeant réside au niveau de la durée de l'album (38 petites minutes) pour des titres qui ne dépassent pas souvent les 3 minutes alors que d'ordinaire les titres de
Killswitch Engage font au moins 4 minutes.
En conclusion, on peut dire que cet album de
Killswitch Engage est un bon album de Metalcore mais qui n'apporte pas un réel changement. Dans la discographie de
Killswitch Engage, cet album se révèle un peu plus faible par sa simplicité et son menu un peu "tout fait" mais il reste cependant très honorable. L'album reste fidèle au groupe et des titres comme "The
Return" ou "A Light In A Darkened World" peuvent laisser présager une innovation pour le prochain album.
Personnellement, je donne 14/20 à cet album parce que je suis assez fidèle à la vague Metalcore et à
Killswitch Engage, mais dans un registre
Metal plus large cet album hériterait probablement d'une note plus basse...mais ça, c'est à vous de juger!
Personnellement, j'ai fini par beaucoup aimé cet album après achat, bien plus que ce dont je m'attendais. Contrairement au chroniqueur, je le trouve bien différent d'As Daylight Dies, et non pas comme une continuité de celui-ci. L'album est clairement plus centré sur le chant d'Howard Jones, sur lequel sont construit les chansons, et c'est bien ça ce que j'ai le plus adoré. Le chant d'Howard Jones n'a jamais été aussi puissante, aussi expressif et modulable qu'ici, je crois qu'il a offert sa plus belle prestation vocale techniquement parlant. Il est ressort une forte émotion, des chansons comme Starting Over, Lost ou This Is Goodbye sont juste complètement dingues avec cette voix ! Les musiciens aussi s'améliorent, surtout au niveau des guitares avec un son et des solos au top.
Encore un album trop critiqué alors qu'il ne le mérite pas, et juste parce que le groupe a tenté quelque chose de différend. Certes, au milieu de l'album il y a bien un petit essouflement, et les structures des chansons sont classiques, ceci dit ses point forts compensent largement les points faibles. En faites, je vois plus cet album comme de l'alternative metal plutôt que comme du metalcore, en le voyant de cette manière, peut-être qu'on arrivera plus facilement à l'apprécier, moi en tout cas c'est comme ça que je le vois et il m'a marqué. KSE II me fait aussi beaucoup regretter le départ de Howard Jones...
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