Bonjour Madame, bonjour Monsieur.
Avez-vous réservé ?
- Oui, au nom de
Chainsaw
-Aujourd’hui, au menu du jour, nous vous proposons du
Heaven Shall Burn.
-Super, lequel ?
-
Invictus
-Ah nous ne le connaissons pas celui-là. Quesque ça donne ?
- Vous aviez mangé
Iconoclast la semaine dernière il me semble ?
-Alors, c’est simple, on prend les mêmes et on recommence, la recette n’a pas changé d’un poil.
"
Invictus" est le septième album du groupe de Metalcore allemand
Heaven Shall Burn. Formé en 1996 sous le nom de "Consence",
Heaven Shall Burn pratique un Metalcore ayant comme maître mot "puissance", teinté de quelques touches mélodiques bien appréciables.
Comme le précèdent, "
Invictus" sort sous le label «
Century Media » (
Blind Guardian,
Iced Earth,
Cryptopsy…) en Juin 2010. L’album débute sur une courte intro au piano, comme sur le précédent, et enchaîne directement avec le titre «
Omen », le plus accrocheur de l’album, avec son sens du groove indéniable, et son refrain terriblement excitant, qui donne une violente envie de taper du pied. L’album commence donc très bien.
Les deux titres suivants, sont de la même veine, c’est-à-dire, des riffs puissants et massifs, des mélodies subtilement placées, et un refrain belliqueux. Marcus Bischoff réalise là un bon travail aux vocaux, avec une voix complètement possédée, qui lui est bien spécifique, manquant par contre d’un peu de variété et devenant quelque peu lassante sur l’intégralité de l’album.
Malgré un début d’album prometteur, l’absence de diversité se fait cruellement sentir, et mes craintes se confirment, les chansons s’enchaînent et se ressemblent (trop) dans leur construction. Le manque d’originalité et de prise de risques sont flagrantes, on a l’impression d’entendre un
Iconoclast bis. Le tout est quand même agréable à écouter, étant donné que ça reste très bien fait et assez efficace.
Quelques légères touches électro sont à noter, comme sur « I Was I Am I Shall Be » qui sont sympas, et apportent un peu de diversité au tout. L’apparition de Sabine Weniger, chanteuse du groupe «
Deadlock » est appréciable, et ajoute une touche émotionnelle au morceau « Given In Death », avant dernier de l’album, se terminant sur une courte instrumentale, avec violons et piano, bien agréable pour terminer l’album.
En conclusion,
Heaven Shall Burn, nous servent là une suite efficace mais bien trop inspirée de son prédécesseur, privilégiant plutôt le côté direct et efficace, mais en délaissant l’originalité et la diversité. Contenant quand même son lot de tueries non négligeable, comme « The
Omen » ou même « Combat ». Cet album n’est pas indispensable, mais si vous avez adoré
Iconoclast , vous apprécierez sans doute ce dernier volet de la trilogie.
Chainsaw Massacre
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