Desultory se forme à Södertälje en 1989 autour des frères Morberg, figurant parmi les pionniers du death mélodique suédois, aux côtés de
Dark Tranquillity,
Edge Of Sanity &
At The Gates. Sa troisième démo,
Visions, atteint le nombre historique de 2500 exemplaires écoulés, attirant inévitablement l’attention des labels. C’est finalement
Metal Blade qui lui offre un contrat, l’envoyant illico aux Sunlight Studios en août 1992, pour les sessions d’
Into Eternity, son premier album, qui sort en début d’année suivante.
Desultory joue un deathmetal nerveux, renforcé par le couple rythmique agressif de Thomas Johnson & Hakan Morberg, et par les vocaux arrachés de Klas Morberg, En revanche,
Into Eternity fait toute la différence grâce à son contraste saisissant entre riffs death thrash et mélodies planantes, magnifiées par les multiples soli de Stephan Pöge, qui apportent une mélancolie toute particulière.
Débutant sur un rythme tapageur, le superbe titre éponyme
Into Eternity calme rapidement le jeu, introduisant ses harmonies enivrantes, pour se clore sur deux superbes soli de Stephan, parmi les plus marquants de toute l’histoire du deathmetal.
Desultory enchaîne alors les somptueux
Depression, Tears ou
Forever Gone, qui laissent le champ libre aux nombreuses mélodies, judicieusement mises en valeur par la production claire de Tomas Skogsberg.
Faute à une promotion très décevante de
Metal Blade,
Into Eternity ne parvient malheureusement pas à s’imposer, restant durement dans l’ombre des
Unorthodox,
Red In the Sky,
Skydancer, Karelian Isthmus ou
North From Here (Edge of Sanity, ATGates, DTranquillity,
Amorphis,
Sentenced), parus durant cette même période. Grâce à un mariage parfait entre son deathmetal agressif et ses mélodies envoûtantes,
Desultory signe pourtant une oeuvre mélancolique déterminante des débuts de la scène death mélodique scandinave.
Fabien.
J'apprécie particulièrement Fabien que tu mettes en lumière le contraste entre les rythmiques plutôt nerveuses (bien qu'encore "posées" par rapport aux standards d'aujourd'hui) et les remarquables leads qui sont sur cet album de toute beauté. Des solis pur et doux, très entrainants, dont je trouve le grain assez unique dans la production scandinave de l'époque et que je n'ai personnellement pas retrouvé ailleurs. Ceux du morceau éponyme, sans doute le meilleur de l'album, mais aussi de Visions ou Asleep sont renversants de musicalité.
Chopé sur season of mist en cassette cette été, d'ailleurs le stock est épuisé aujourd'hui. L'album est vraiment bon, c'est variés, c'est un bon mix de death suédois de ce qui est sortis les années précédentes.Mais pas que, sur "passed away" l'influence me rappelle du vieux Morgoth, Massacre et autre.
Asleep qui termine l'album est assez folle comme compos, les riffs sont monstrueux, on pense à Death, Atheist et Carcass en passant par Dismember , à la fois technique, groovy et mélodique.
Il y a un gros côté death thrash aussi je trouve dans cette album, "Tears" en est une belle démonstration, toujours associé à ces mélodies "suédoise" superbement trouvés.
Merci pour la chro
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