Through Aching Aeons

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15/20
Nom du groupe Desultory
Nom de l'album Through Aching Aeons
Type Album
Date de parution 23 Juin 2017
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 Silent Rapture
 04:07
2.
 Spineless Kingdom
 03:08
3.
 Through Aching Aeons
 04:28
4.
 In this Embrace
 04:55
5.
 Beneath the Bleeding Sky
 06:05
6.
 Slither
 03:16
7.
 Divine Blindness
 06:18
8.
 Breathing the Ashes
 05:02
9.
 Our Departure
 06:35

Durée totale : 43:54

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Desultory


Chronique @ Icare

28 Juillet 2017

L’ensemble envoie bien le pâté mais reste assez générique, manquant de variété et de moments vraiment prenants

En 1993, Desultory sortait un Into Eternity marquant, contribuant largement à l’essor du mélo death suédois alors en pleine gestation. Fort de son succès, le quatuor enchaîne dans la foulée sur un très bon Bitterness qui, faute de promotion, restera un peu dans l’ombre des phénoménaux Purgatory Afterglow, Lunar Strain et Terminal Spirit Deasease sortis la même année. Après un Swallow the Snake bancal, c’est le split, et depuis Desultory est un peu tombé dans l’oubli au profit d’autres gloires montantes du death mélodique.
Contre toutes attentes, le combo annonce son retour aux affaires en 2009, et l’année suivante, un Counting Our Scars de bonne facture voit le jour sur Pulverised Records. Ce Through Aching Aeons est donc le cinquième album des Suédois mais également le dernier, comme l’a annoncé le leader de la formation.

Initialement connu pour son dosage parfait entre death metal nerveux et rapide et mélodies éblouissantes, il semblerait que pour ce cinquième méfait, les vétérans de Stockholm aient un peu laissé les mélodies au placard. En résulte un death metal rugueux et rentre-dedans qui n’hésite pas à emprunter au swedeath mais qui, avouons-le, aura du mal à vraiment convaincre les puristes : en effet, depuis le passage aux années 2000, la scène a bien eu le temps de durcir le ton et d’accélérer considérablement les tempi, du coup, Through Aching Aeons sonne un peu gentillet pour les amateurs de gros death qui tâche (et là, je ne parle même pas de brutal death). En fait, le principal reproche que l’on peut faire à cette galette, c’est qu’il a un peu le cul entre deux chaises, dévoilant de timides éléments mélodiques qui viennent aérer une musique trop linéaire (les leads du titre éponyme, le refrain de Beneath the Bleeding Sky et la fin acoustique de ce même morceau, tout en finesse), mais s’avérant paradoxalement l’album le plus brutal de Desultory, avec notamment un Thomas Jonhson au jeu de batterie particulièrement musclé (le début d’In This Embrace, Slither).
Dans l’ensemble, ces neufs nouveaux morcifs sont costauds et tiennent parfaitement la route, mais l’ensemble reste assez générique et manque de variété, et force est de reconnaître qu’il n’y a pas grand-chose qui aide à extraire un titre plutôt qu’un autre de ces 44 minutes. C’est dommage, car en matière de puissance, Desultory n’a plus rien à prouver: les musiciens sont au diapason, avec une basse qui claque bien comme il faut, chose assez rare dans le style pour être soulignée, une rage décuplée et palpable, et un son idéal qui ne sonne pas trop moderne, mais il manque clairement un petit quelque chose à ce Through Aching Aeons pour sortir du lot.

Après un Silent Rapture de bonne facture, qui mêle habilement le riffing gras, velu et in your face du swedeath aux mélodies acérées d’At the Gates, le groupe déroule des morceaux puissants, efficaces et carrés parfaitement exécutés mais qui ont du mal à retenir l’attention de l’auditeur: trop peu de soli, de variations dans les rythmiques et de passages saisissants, bn dans l'ensemble, le death de Desultory manque de passages vraiment prenants. L’ensemble envoie bien le pâté, avec la voix glaireuse de Klas Morberg et un riffing gras et haché qui fait secouer la tête, mais ce rythme binaire typique du thrash death vu et revu depuis vingt ans laisse froid et l’ensemble sonne un peu répétitif. La voix éraillée de Klas, qui fournit par ailleurs une prestation plus qu’honnête, finit également par lasser, manquant cruellement de variation tout le long de ces 44 minutes. On appréciera tout de même un morceau comme Spineless Kingdom, à la noirceur qui rappelle un peu Necrophobic, efficace à souhait avec ce break mid tempo brise-nuque, ou le très bon Breathing the Ashes, qui conjugue puissance, technique, mélodies et mélancolie.

Pour conclure, Through Aching Aeons est un bon album, mais malheureusement pas à la hauteur du talent du quatuor suédois. On regrettera que le groupe termine sur une prestation en demi-teinte, mais on pourra toutefois se laisser charmer sans peine par cet album sans prétention à l’agressivité simple et directe qui offre quelques bons moments, et headbanger une dernière fois à l’écoute de ces onze pistes avant d’enterrer définitivement Desultory. Vu son talent et son influence sur la scène death mélodique, c’est bien le moins que l’on puisse faire pour lui.

2 Commentaires

3 J'aime

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corpsebunder50 - 07 Avril 2021:

Ta chronique relate parfaitement le ressenti que l'on a en écoutant cet album. C'est bon, bien joué, ça envoie du steak, le son est typique de ce qui se faisait dans les années 2000, mais cela en touche une sans faire bouger l'autre... L'album de death suédois de base quoi.

Goneo - 25 Mai 2021:

Un album qui ne m'avais pas marqué a sa sortie. Depuis j'ai repris l'écoute du groupe, et me voici avec Through Aching Aeon. Presque 1 mois qu'il est dans ma pile d'écoutes, et je n'ai aucun mal à me le remettre, et plus ça va plus j'apprends à l'apprivoiser.
Au premier abord j'ai trouvé cela correcte mais sans plus, en dessous de leur précédent. Puis la sauce à pris, et finalemet ça le fait bien. Le pont de Spineless Kingdom, le riff à 3.30 de In this Embace, le couplet de Through Aching Aeons, pas mal de passages appuyés viennent renforcer l'opus. Car comme tu le dis, l'album est direct, plus rentre dedans.


Les défauts :
Les refrains par exemple, aucun n'a retenu mon attention, ils auraient put les travailler, ils manquent de convictions.
Les riffs mélodiques sont assez bateaux, les solis ne sont pas dingues. Le tout formant un coté un peu générique.

Je ne trouve pas que cela nuise vraiment à l'album mais ça l'empêche de décoller.
Au final cela tient bien la route.
14/20.

Merci pour la chro

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