Un an seulement après le très bon
Into Eternity, imposant
Desultory parmi les fers de lance du death mélodique suédois, le groupe retourne aux Sunlight Studios en janvier
1994, sous la direction de Tomas Skogsberg, pour les sessions de
Bitterness, son deuxième album. Ce dernier voit alors le jour en juin de la même année, distribué de nouveau par la puissante écurie
Metal Blade, qui n’offre malheureusement pas la promotion due au quatuor suédois.
Biterness débute sur un
Life Shatters d’anthologie, dominé par les rythmiques fluides du couple basse batterie de Thomas Johnson & Hakan Morberg, les riffs lourds de Klas Morberg, et la guitare aérienne de Stefan Poge, qui multiplie judicieusement les harmonies et les soli moelleux, conférant un côté très mélodique et soigné à l’ensemble. La voix de Klas se situe quant à elle dans un guttural assez sobre, se collant parfaitement aux accents délicats du death métal de la formation.
L’apogée est alors atteinte sur l’intemporel A Closing Eye, aux mélodies entremêlées et au mélange de douceur & de brutalité brillamment dosé, justifiant à lui seul l’achat de
Bitterness. Mais, malgré des
Taste Of
Tragedy ou Bleeding d’une qualité incontestable,
Desultory ne parvient toutefois pas à conserver la même l’intensité au fil de son album, livrant des titres aux mélodies et soli moins mémorables, semblant manquer parfois d'entrain, ou du petit plus qui marquerait pourtant toute la différence.
Un poil moins énergique et marquant qu’
Into Eternity,
Bitterness confirme en revanche tout le savoir faire et l’avant-garde de
Desultory sur la scène death mélodique internationale de l’époque. Hélas, le manque cruel de soutien de
Metal Blade prive le groupe d’une reconnaissance pourtant méritée, le confinant injustement dans l’ombre de ses confrères comme
Edge Of Sanity ou
At The Gates, le précipitant dès lors dans une période de doute certain (
Swallow the Snake), et vers un split inévitable.
Fabien.
Honnêtement, je possède Bitterness depuis sa sortie en 1994 et je ne m'en suis jamais lassé. A ce titre, ma note reflète sincèrement mon sentiment sur ce bel album. Elle me paraît même un brin sévère si l'on considère justement l'avant garde de Desultory sur la scène death mélodique, scène devenue peut être trop plastique et sufaite depuis quelques années déjà. Fabien.
Aucun commentaire depuis 2008 sur ce chouette disque, étonnant. Je pense pas mal à Amorphis à son écoute, mais aussi à un Entombed période Wolverine, l'aspect groovy en moins. L'aspect mélodique prend le pas, de mémoire, par rapport au premier disque. L'enchevêtrement des plans mélodiques et des parties plus furieuses est de belle facture. C'est vrai que l'album perd un peu en intérêt sur sa fin, malgré un début percutant et franchement intéressant dans son approche, considérant son âge, même si le début de "Among Mortals" ne préfigure pas ce léger déclin, avec sa superbe entame et sa rythmique volubile. Bon disque, sans atteindre les sommets non plus, à ranger pas loin des deux premeirs Amorphis, voire Edge of Sanity, cité dans le papier.
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