Imperial Doom

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17/20
Nom du groupe Monstrosity (USA)
Nom de l'album Imperial Doom
Type Album
Date de parution 26 Mai 1992
Labels Nuclear Blast
Produit par Tom Morris
Enregistré à Morrisound Studios
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album115

Tracklist

1.
 Imperial Doom
 04:12
2.
 Definitive Inquisition
 04:10
3.
 Ceremonial Void
 03:59
4.
 Immense Malignancy
 03:40
5.
 Vicious Mental Thirst
 04:18
6.
 Burden of Evil
 03:23
7.
 Horror Infinity
 04:54
8.
 Final Cremation
 03:23
9.
 Darkest Dream
 03:09

Durée totale : 35:08

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Monstrosity (USA)


Chronique @ BEERGRINDER

17 Mars 2008
En ces temps reculés, Chris Barnes grognait encore dans Cannibal Corpse et n’était pas encore parti faire du sous-Obituary dans Six Feet Under. Par conséquent Georges « Corpsegrinder » Fis(ch)er évoluait dans un autre combo du nom de Monstrosity, accompagné entre autres du guitariste John Rubin (Malevolent Creation) et du talentueux batteur Lee Harrisson.

Ne nous trompons pas, à part le fait de jouer du death metal, il y a peu de similitudes entre la musique de Cannibal Corpse et celle de Monstrosity. Si le côté gore ressort clairement du premier au niveau des textes et de la musique, Monstrosity est beaucoup plus subtil dans ses compositions. Certes eux aussi tabassent sévère, et c’est bien ce que l’on demande en premier à un groupe de death. Cependant le côté technique est assez marqué, sans atteindre toutefois le niveau d’un Athéist ou d’un Cynic. Les musiciens du groupe montrent en effet des capacités au dessus de la moyenne et ce n’était pas si courant en 1992 : Lee Harrisson par exemple est ici beaucoup plus adroit et varié que ne le sera jamais Paul Mazurkiewich.

Attardons nous un peu sur Georges Fis(ch)er, devenu désormais le légendaire chanteur de death que l’on connaît : ses grunts, sans atteindre l’ampleur que nous leur connaissons aujourd’hui étaient déjà diablement efficaces et soutenaient à merveille les petites bombes que sont Ceremonial Void, Immense Malignency ou Final Cremation. D’ailleurs dès la première seconde du titre Imperial Doom, l’auditeur habitué à écouter Vile ou Bloodthirst reconnaîtra de suite l’organe (vocal, bande de petits vicieux !) de Corpsegrinder.

L’ensemble de cet Imperial Doom est homogène et de grande qualité, John Rubin et ses acolytes composent du death metal comme personne, tous les morceaux sont calés au millimètre et le résultat est vraiment percutant. Cependant un titre sort du lot : Vicious Mental Thirst sur lequel les floridiens passent en revue toutes leurs possibilités.

Markus Staiger le boss de Nuclear Blast, ne s’était donc pas trompé en signant Monstrosity dans son écurie, et Imperial Doom a permis au groupe d’ouvrir pour des pointures comme Obituary, Deicide ou Pantera (excusez du peu !). On notera toutefois un son de batterie légèrement trop fort dans le mix malgré un enregistrement au Morrisound, tout comme une pochette un peu bateau du pourtant spécialiste Dan Seagrave.

Mais ces détails ne parviennent heureusement pas à gâcher la fête : cette galette, sans être une référence ultime, sortait franchement du lot et avait surpris pas mal de monde. D’ailleurs si vous découvrez Imperial Doom de nos jours, il ne vous semblera pas obsolète à l’écoute comme ce peut être le cas pour d’autres sorties d’époque qui ont plus mal vieilli.
Malheureusement avec la pléiade de sorties death de cette période les places au soleil étaient chères et tout le monde n’a pas la fibre marketing de Glen Benton.


Dommage que Monstrosity ait eu jusqu’ici une carrière chaotique parsemée de changements de line-up ; ce groupe mérite mieux que la deuxième division, en témoigne leur dernier skeud en date Spiritual Apocalypse (2007).

BG

9 Commentaires

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adrien86fr - 10 Juin 2011: Paul MazurkiewicZ et non "Mazurkiewich"...:-(
gamay_thrasher - 16 Mai 2012: Un must!! Il squatte très souvent la platine! Merci pour la Kro!
mayhem13 - 27 Août 2014: Excellent album que je viens de découvrir. Et une fois de plus, comme la plupart de ces vieux joyeux, quelle galère à trouver...
mechant - 20 Décembre 2021:

Ce Monstrosity est 1 puissant album qui merite à bien des egards d'etre considere comme 1 beau temoignage d'une époque ou les seconds couteaux passeraient aujourd'hui pour des pointes de tungstenes.

En le réécoutant je lui trouve en plus des qualites decrites dans le chro et les commentaires, un petit côté Malevolent Creation pas degueu...

Le line up de mercenaires est incroyable...meme si je comprends l'un des commentaires faisant etat d une certaine frustration à la 1er écoute à sa sortie.

Beau témoignage d une epoque merveilleuse.

 

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Chronique @ Arawn

02 Mai 2005
Comme le laisse supposer le départ direct en grind, Imperial Doom, le premier album de Monstrosity se classe dans la catégorie du death brutal classique américain dans le style de Cannibal Corpse. Cette comparaison n'est pas totalement innocente car le chanteur n'est ici nul autre que le bien connu George "Corpsegrinder" Fisher ce qui est déjà une bonne référence.

Toutefois si le style reste classique et ne déroge pas aux grandes règles, Monstrosity n'est pas pour autant un groupe sans attrait car ce style, il le maîtrise largement. Comme le montre "Imperial Doom" ou "Burden of Evil", Monstrosity ne craint pas d'utiliser le grind mais ne l'emploie qu'avec parcimonie et le rythme de croisière est plutôt speed. De même, notamment au début d'"Horror Infinity" ou au coeur de "Ceremonial Void", le groupe emploie efficacement de redoutables passages mi tempo durant lesquels il est bien dur de ne pas se laisser embarquer.

Ceci ajouté au côté très structuré des chansons avec des couplets et des refrains, aisémment reconnaissables tant par la musique que par les paroles que Corpsegrinder articule de façon très agréable, évite à Imperial Doom ce côté abrutissant qu'on peut retrouver dans certains groupes de death brutal. Que cela soit sur "Horror Infinity" ou "Final Cremation" entre autre, on voit également bien vite que Monstrosity maîtrise la science du riff accrocheur que l'on retient dès la première écoute et qui fait que les chansons se suivent mais sans que l'on ait l'impression de toujours écouter la même. On trouvera aussi sur Imperial Doom de bons soli bien puissant placés à point nommé et qui jouent bien leur rôle soit de coupure comme dans "Ceremonial Void", soit de fin de montée de violence comme dans "Definitive Inquisition" et qui peuvent être soit plutôt mélodique, soit franchement cataclysmique à la morbid Angel. On notera de plus la grande présence de la basse de Mark Van Erp qui est loin de faire de la figuration.

En conclusion, même si Monstrosity ne révolutionne pas le death brutal de Floride, ce premier album mérite largement que l'on s'y attarde car c'est une référence du style.

1 Commentaire

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Pazuzu - 29 Décembre 2007: Vous avez raison, cet album reste un album de référence de death. c'est le seul album que je possède de ce groupe, mais je l'écoute encore régulièrement.
(s) Pazuzu
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Commentaire @ Ririss

16 Mai 2012

Les bons débuts de Corpsegrinder.

Monstrosity est fondé par Georges Fisher ainsi que Lee Harrison, batteur fraîchement parti de Malevolent Creation. Ensuite, Jon Rubin guitariste du même groupe précédemment cité se joint au groupe, accompagné de Mark Van Erp, ancien bassiste de Cynic.

Le quartette est vite repéré par Nuclear Blast, label saisissant l'impact du Death Metal en les ajoutant à leur liste déjà occupée par Dismember et Benediction. Le groupe signe et se lance dans les sessions du futur Imperial Doom. Ne disposant pas d'un deuxième guitariste, ils s'offrent les services occasionnels de Jason Gobel. Ce dernier débarque de chez Cynic comme Van Erp.

L'artwork a été dessiné par Dan Seagrave, spécialisé dans les illustrations d'albums Death Metal. Il a déjà réalisé des travaux d’innombrables groupes comme Entombed, Dismember, Morbid Angel ou Pestilence. La réalisation des floridiens va apparaître de prime abord d'un brin convenu, affichant des travaux aux Morrisounds et un artwork de Seagrave, effectués à la chaîne pour une pelletée de groupes de l'époque.

Imperial Doom démarre sur un hurlement rauque de Fisher, tout amateur de Cannibal Corpse saurait reconnaitre son style vocal rien qu'à cela. Les riffs techniques assénés par Gobel et Rubin guidés par le blast dévastateur de Harrison nous achèvent dès les premières secondes. La basse est également pas mal visible, ce qui est plutôt rare dans les réalisations Death Metal, mais démontrant les capacités du vieil acolyte de Cynic.

Essentiellement au niveau de la batterie, le son parait plus poussé, et contrecarre parfois la montée des guitares, marquant la production très légèrement bancale de Jim Morris. Cependant, cela fait remarquer la nette capacité de Harisson. Enfin, le morceau final Darkest Dream laisse souffler par un aménagement assez moyen, afin que l'auditeur puisse se remettre de la brutalité extraite.

En 1992, le quartette délivre ici un album de très bonne facture, comme ceux de Sinister, Gorefest, Asphyx ou Bolt Thrower. Fisher occupera encore le rôle de vocaliste pour l'album suivant, Millenium, mais sera ensuite remplacé puisque celui-ci évoluera dans la bande très connue de tous, Cannibal Corpse. Imperial Doom reste un enregistrement solide, dépassant allègrement les 40000 exemplaires vendus.

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Fabien - 18 Mai 2012: J’ignore quelle version tu possèdes, mais Jason Gobel est bien crédité sur la première version d'Imperial Doom. Le groupe y est d’ailleurs photographié sous forme de quintet, et Jason Gobel est au centre de la photo avec un superbe tee-shirt de Morgoth – Eternal Fall. A l’époque, il y avait un vrai buzz autour de Cynic, qui n’avait pas encore sorti son premier album Focus, mais sa fameuse démo 3 titres de 1991 grâce à laquelle il avait décroché son contrat avec Roadrunner. Les membres de Cynic étaient ainsi assez prisés, puisque l’on retrouvait notamment Reinert et Masvidal sur Human, Choy sur Unquestionnable Presence et Testimony of the Ancients, et enfin Gobel sur Imperial Doom. Fabien.
Ririss - 19 Mai 2012: Hum en effet, dans la mienne aussi, j'ai du faire une faute d'inattention ! Oui les membres de Cynic étaient très occupés il faut dire !
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