Après deux albums d’excellente facture, les suédois évoluant encore sous le nom
Crown of Thorns ont du changer de nom suite à la plainte du combo (américain comme c’est bizarre) de
Metal progressif du même nom, plus récent mais bien mieux équipé niveau pognon et avocats… C’est donc sous le nom
The Crown que les suédois continuent leur marche, quittant au passage
Black Sun pour une signature méritée chez
Metal Blade Records.
Après le traditionnel séjour au Berno studio,
Hell Is Here (1999) débarque en plein revival Death
Metal, pourtant bien que toujours agressif leur côté
Metal de la mort s’est un peu atténué (tandis que le Black a disparu) pour laisser place à des choses d’obédience plus Thrash.
La trame principale reste tout de même Death
Metal et l’élément vitesse est toujours un élément important, Give You
Hell ou The
Poison proposent d’ailleurs un Death / Thrash rapide soutenu par le chant furieux de Johan Lindstrand. 1999 Revolution
666, ses riffs épidermiques, et ses soli du même acabit sont une pure invitation au headbang incontrôlé.
A l’image de leur pochette et cette main faisant le signe de la bête ainsi que la page centrale de photos tirées des tournées précédentes,
The Crown a aussi apporté une dose de fun dans sa musique, à l’image du premier riff d’Electric
Night qui ne dépareillerait pas sur un morceau de Motörhead, ce titre fait d’ailleurs largement penser à la bande à Lemmy qui jouerait sous EPO.
Black Lightning lorgne davantage du côté de
Metallica avec des guitares incisives tout en restant mélodiques.
En revanche le gros point noir de l’album est le son, Berno Paulson nous a pourtant habitué à mieux que ça mais les guitares manquent de puissance et la batterie claque sèchement et s’intègre difficilement à l’ensemble. Dommage car au niveau des compositions c’est très intéressant :
The Crown a gardé son style reconnaissable tout en l’amenant vers des horizons relativement éloignés des deux premiers disques. On cochera au passage le puissant The
Devil and the
Darkness faisant étalage de toute la panoplie en leur possession : vélocité, hargne et rythmes brise nuques.
Loin d’être mauvais, on attendait quand même mieux du premier album de Marko Tervonen et ses sbires pour leur baptême chez
Metal Blade, particulièrement sur la fin de l’album : un morceau comme Mysterion semble juste là pour boucher un trou et le long titre final Death by my Side est un peu mou du genou.
Au moins
The Crown a conservé sa personnalité musicale, mais une production plus adéquate et des compositions plus homogènes aurait étaient appréciables.
BG
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