Après un "
Warrior" mitigé, l'activité de
Unleashed sera fortement réduite, beaucoup avaient même pensé à une fin du groupe. Toujours chez
Century Media Records, 5 ans après, les voici de retour. Un retour pas grandiose, et pas non plus super attendu, l'évolution du groupe en termes de qualité n'ayant cessé de régresser au fil des albums. Puis, en 2002, sortaient des opus comme
Nile ("In Thier Darkened"),
Decapitated ("Nihility"),
Behemoth ("Zos Kia
Cultus") ou encore
Meshuggah ("Rational Gaze"), et même hors death metal, entre la 2e vague de groupes néo metal comme Slipknot et
Linkin Park, et le metalcore montant ; bref, une période où ce "
Hell's Unleashed " n'a vraiment pas fait couler beaucoup d'encre.
Pour ce faire, on garde la même équipe : Johnny Hedlund (basse, chant et paroles), Tomas Olsson (guitare), Fredrik Folkare (guitare), Anders Schultz (batterie). L'album est intégralement composé par Johnny Hedlund et Fredrik Folkare.
Alors, ce retour? Il n'y a pas de quoi sauter au plafond ; musicalement, c'est dans la continuité de "
Warrior", à savoir un metal qui va droit au but, épuré, sans chichis, qui navigue entre death, thrash, et gros heavy burné.
Cela démarre avec le mid tempo "Don't Want to Be
Born", très entrainant, puis "
Hell's Unleashed" réveille un peu de nostalgie avec son death thrash efficace. "Demoneater" embraye le pas, thrashy avec un excellent solo inattendu. Ce début d'album est très bon. Si seulement il y avait eu cette même intensité tout au long de l'oeuvre. C'est d'ailleurs à partir de là que cela se gâte...
Cela part un peu dans tous les sens. Entre le heavy doom de "Fly
Raven Fly", la rock'n'roll "Joy un the sun" , la Ac/Dc "Triggerman" ou la presque néo metal "Burnt Alive", on ne sait plus ce que on est en train d'écouter.
Je suis un peu perdu avec ce "
Hell's Unleashed", est-ce vraiment encore un groupe de death metal ?
Cet album n'a pas vraiment d'identité, j'ai du mal à le prendre au sérieux. Déjà rien qu'en lisant les noms des titres et que l'on s'aventure sur les textes, on s'aperçoit qu'ils sont aussi simplistes que la musique. Il est très second degré. En fait, on ne dirait pas un véritable album, mais plus une sorte de compilation de morceaux qui ont été créés suivant les envies. Puis ce nom "
Hell's Unleashed", totalement en accord pour nommer une compilation, même la pochette serait parfaite pour cela.
Malgré tout, les morceaux ne sont pas mauvais, ils sont même plutôt sympathiques. Johnny Hedlund laisse tomber ses mots comme un marteau frappant une enclume, la structure simpliste et l'effet immédiat des refrains en font un album très facile à écouter. Il faut le prendre pour ce qu'il est, un metal entraînant, parfait à mettre en fond pour un apéro, une tâche ménagère, cuisiner ou un repas en amoureux (clin d'oeil).
On notera un final au piano, interprété par Johan Ljuslin, sombre et froid, le genre d'ambiance qu'on aimerait retrouver chez
Unleashed.
Je déconseille des écoutes attentives au casque, du fait de sa simplicité, il en est aussi répétitif. Certains de ces titres à la longue deviennent agaçants ("Mrs.Minister", pour ma part), ou d'autres perdent un quelconque intérêt ("Your
Head Is Mine", par exemple). Inévitablement, une lassitude s'installe, l'opus montre très vite ses limites.
Ce retour est loin d'être un revival du grand
Unleashed, mais plus un disque de récréation ou de soirée entre amis. Un petit 12/20.
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