Alors que le deathmetal devient de plus en plus technique, à l’image des excellents
The Gallery,
Symbolic,
Slaughter Of The Soul ou Pierced From Within sortis en cette année 1995, Chris Barnes (
Cannibal Corpse) monte le projet
Six Feet Under avec Allen West (
Obituary) dans l’unique but de lâcher un deathmetal simple & direct, comme à la bonne vieille époque des premiers
Obituary &
Massacre. Terry Butler (Death) rejoint alors la formation, qui décroche logiquement un contrat avec Brian Slagel, boss de la redoutable écurie
Metal Blade.
Haunted sort ainsi en septembre 1995 dans de très bonnes conditions, supporté par un label qui ne lésine sur les moyens en terme de promotion, dégotant notamment une illustration mémorable signée
Jim Warren, tirée de la couverture du film horrifique 'The Haunting of Morella'. Il faut dire que l’album propose des titres inspirés, à la fois frais et percutants, notamment sur ses trois premiers morceaux d’anthologie, The Enemy
Inside,
Silent Violence &
Lycanthropy, aux riffs et accélérations accrocheurs, et au feeling assez sombre.
Par la suite, bien que la musique se répète un peu, dû à ses structures souvent sommaires, elle conserve néanmoins ce côté très entraînant, jouée avec un groove indéniable.
Haunted, ayant été enregistré au Morrisound sur la houlette de Scott Burns, bénéficie en outre d’un son au grain si caratéristique des premières réalisations deathmetal issues du studio floridien.
Ainsi, sans se hisser au rang des terribles Slowly We
Rot et
From Beyond, rebutant également d’entrée les mélomanes avides d’une musique plus fouillée,
Haunted s’impose toutefois dans le coeur de nombreux deathsters, appréciant son approche directe et efficace, et convaincant Chris Barnes & Alan West de faire de
Six Feet Under leur groupe permanent. Proposant certainement le meilleur du groupe à ce jour, ou du moins ses morceaux les plus incisifs,
Haunted montre en revanche les limites de la formation, qui manque déjà d'une technicité ne lui permettant guère d'évoluer suffisamment avec le temps.
Fabien.
Je suis d accord pour la suite de l album qui est legerement moins bonne que la premiere par exemple le titre Remains Of You mais toutefois il reste du très bon comme le très groovy Suffering In Ecstacy ou le sombre Tommorow s victim.
Effectivement l influence de Haunted n a pas de commun avec Slowly We Rot qui est un album imtemporel (18/20 pour moi) meme si le Haunted de SFU reste mon disque préféré tout style confondu
franchement depuis que j'écoute du death j'ai toujours écouter que les plus récents album mais faut bien chercher pour trouver un bon,percuteur...
plusieurs groupe produisent n'importe quoi à force d'innover dans la technique....
Bref quand je suis tomber sur haunted c'est le coup de foudre si on peut dire ça .
c'est un bijoux du death voir du brutaldeath
Mais il est clair et net que "Haunted" est une perle de death brut, direct et sans fioriture ,avec un son "made in Morrisound" qui fait du bien! Incontestablement le meilleur album de SFU! 17/20
Preuve aussi qu'à cette époque, des bons deathsters comme Barnes et West ne voulaient pas s'engouffrer dans la voie du "trop technique", et ont préféré pondre un album simple ,efficace, rentre-dedans et sentant bon le old-school. Merci les gars!!!
Le dernier Six Feet (2020) m'a donné envi de revenir à la base.
Pouah ! ça change la voix de Barnes par rapport Nightmares of the Decomposed, elle est beaucoup moins forcé et plus naturel.
A sa sortie j'ai étais plutôt surpris par les premiers extraits, je m'attendais pas à un death aussi lourd et basique. Très vite surnomé les Ac/Dc du death metal, l'album n'a pas eu un super accueil me semble t'il, je me rappelle très bien de la note donné par hard'n'heavy de l'époque, un 3 étoiles, en version Spirit of metal cela donnerais une note entre 11 et 14/20.
Mais ce que on ne savait pas c'est que Six Feet venait de livrer un de ces meilleurs albums.
Loin d'être sans défauts, si il y a de très bon titres comme ceux que cites Fabien, je rajouterais l'énomre "Human Target" et "Beneath a Black Sky".
D'autre noient un peu le poisson comme "Remains of You" ou "Tomorrow's Victim".
Plus de variations et quelques breaks bien sentis auraient été les bienvenus.
Aujourd'hui on sait que l'identité du groupe est nait avec ce premier album, il ne sortirons pas de leur trajectoire. Efficace, simple à écouté, même après tant d'années, je prend toujours autant de plaisir à le réécouter.
14/20 me parait être une note juste
16/20 si on compare à leur discographie uniquement.
Merci pour la chro, concise, sans blabla inutile, c'est ce que j'aime dans tes chroniques.
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