Filosofem

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17/20
Nom du groupe Burzum
Nom de l'album Filosofem
Type Album
Date de parution 01 Janvier 1996
Enregistré à Grieghallen Studio
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album742

Tracklist

1.
 Dunkelheit
Ecouter07:05
2.
 Jesu Død
Ecouter08:39
3.
 Erblicket die Töchter des Firmaments
Ecouter07:53
4.
 Gebrechlichkeit I
Ecouter07:54
5.
 Rundgang um die Transzendentale Säule der Singularität
Ecouter25:11
6.
 Gebrechlichkeit II
Ecouter07:53

Durée totale : 01:04:35

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Burzum



Chronique @ ArchEvil

18 Janvier 2008
Ah tiens, une nouvelle chronique de Filosofem. Voyons voir...
Kwa ??? 8/20... Mais qui est ce type ??

Salut les copains ! Oui c'est moi. Bon trêve de blablatage, que les fans outrés gardent leur discours inquisiteur pour plus tard. Oui, je n'aime pas Burzum et en particulier celui-là. Il faut dire qu'ayant découvert la musique du sieur Varg avec un Hvis Lyset Tar Oss très langoureux mais cohérent dont le pouvoir hypnotique pouvait palier le manque de riffs, je fus enthousiaste au début.

" T'as aimé le précédent, hein ? Alors tu vas adorer celui-ci.", m'annonça mon ami Jeff ( faut bien choisir un nom quoi... ) au comble de l'extase.
- Ça donne quoi ?
- Ben, du Burzum quoi. Ambiant comme Hvis mais encore plus torturé.
- Ah bah oui, Hvis était sympa, bien sombre, bien que je n'écouterais pas ça des heures.
- Et bien, j'paie trois tournées si tu tombes pas dans le noir en écoutant Filosofem...

Un pari quelque peu inutile connaissant ses goûts, puis je lui devais déjà la découverte de Burzum. Mais j'acceptais. Il me prêta donc l'objet en question que j'emportais plein de curiosité. Le rituel classique une fois rentré à la casa : enfournage de galette dans le lecteur, verre de pinard et pochette du disque à la main, le corps calé dans le fauteuil.
" Sympa la cover. En espérant que la musique ne ressemble pas à une mégère soufflant dans sa trompe de chasse ", pensais-je ironiquement.
Si j'avais su...

Dunkelheit ouvre la marche sur cette gratte grésillante, son introduction est pas mal imaginée, une bonne immersion.
Débarque une batterie légèrement réverbérée exécutant un quatre temps classique. Ce qui attire mon oreille sur le moment, c'est cette lenteur de jeu, et pas forcément dans le bon sens, imaginant un Varg shooté derrière ses fûts. Ils sont vraiment trop evil ces gars-là, ils se défoncent pendant l'enregistrement...
Les quelques notes de synthé ne sont pas des mieux accueillies non plus, leur caractère mielleux fonctionnait sur l'opus précédent. Ici, une odeur de vieillard fatigué casse tout.
Lorsque le comte tire ses premières paroles du gosier, c'est la grimace. Cette distorsion frivole lui fait perdre une ampleur qu'elle parvenait à atteindre auparavant, même si elle n'a jamais été ma tasse de thé.
Le couplet reprenant de plus belle, le manque se fait sentir en une fois. Oui c'est sombre mais ça n'enfonce pas pour autant. C'est homogène mais le côté langoureux me laisse froid cette fois.

Mais Dunkelheit se termine et Jesus Tod me tire de ce début de léthargie par son riff bien froid très sympathique. Une double grosse caisse assez étouffée renchérit, ressuscitant mes espoirs. CA marche cette fois, ce même malgré la voix faiblarde. Pourtant, le tout ne décolle pas. Le morceau est trop long et se répète de trop. Censé développer une ambiance malsaine, celle-ci n'apparaît pas et son attente sombre dans un ennui inexorable.

Et à partir de là, c'est la chute. Erblicket Die Töchter Des Firmaments réouvre le voile nonchalant sur cette batterie tire au flan et cette guitare qui se languit sur ses accords chiants. Mais quel est le but exactement ? Me plonger dans un sentiment obscur ou me pondre un cachet de somnifère à 10 euros aux effets secondaires indésirables ?
Et puis ce Gebrechlichkeit... Il est censé faire quoi ? Le faire fondre ? C'est bien parti avec un morceau dépourvu de rythmique, à la guitare plaintive, ce synthé nul et ces vocaux énervants. Ces derniers savent cependant traduire un côté fort torturé ici, ce qui ne sauve malheureusement rien.
Je dois être réellement incompatible. Je vais quand même pas faire la position du lotus pour capter l'énergie auditive du triste sire...
Tel Tomhet, Rundgang Um Die Transzendentale Säule Der Singularität s'annonce comme l'une des fameuses œuvres brouillonnes, spécialité du comte : Un morceau atmosphérique exécuté péniblement par le biais d'un synthé. Étrange que je ne ronfle pas encore. De toute façon, ça sent la fin naturellement. Tiens non, il en reste un. Ah ouais, chouette, l'instrumental de Gebrechlichkeit. Super, tu vas voir, j'vais imiter le Vargounet... Reurgh... "tousse". Hum, plus tard, pour ainsi dire jamais.

Non Filosofem ne prend pas, je m'ennuie. Varg fut réputé pour avoir délivré une obscurité intérieure surpuissante par ses œuvres. Celle-ci m'a paru aussi dopante qu'un flacon de narcotique. Et même si le pelage de l'animal dégage un effluve sulfureux évident, sa nonchalance et sa langue pendante le mettent dans l'incapacité de m'impressionner davantage. Je ne suis probablement pas réceptif au Black Metal très atmosphérique. Pourtant, bien plus tard, je fus séduis par les litanies de Drudkh et son Autumn Aurora et me prit une fameuse baffe avec Wolves in the Throne Room.

Pour moi, Filosofem n'a d'intérêt que pour son contexte historique, le dernier album black de Varg, dans les bacs après son incarcération, et parmi les premiers opus de ce genre de black très posé. Les ovations ont tellement fusées à son égard. Ses œuvres lui ont même apporté le titre de génie décerné par certains admirateurs. Un statut plus que surestimé en ce qui me concerne. C'est facile de faire de l'ambiant pareil, je regrette. Cela peut réellement toucher si on lui accorde plus de travail, une structure moins itérative et, sans nul doute, un soupçon de magie.
Ici, il n'y a rien... Enfin, le point positif, Jeff a payé la tournée...


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Azebianco_Smith - 15 Octobre 2012: Que tous les haïsseurs aillent se pignoler sur DragonForce.

Plus sérieusement, si vous détestez Vikernes, il y a de fortes chances pour que cet album ne vous plaise pas. Et la source n'est pas forcément le fanboyisme ou un jugement sur sa vie et ses opinions, mais simplement une compatibilité mentale nécessaire...dont peuvent découler l'admiration ou les jugements. Aussi, tout ce qui est dit sur la crédibilité par des personnes avouant détester le comte me semble avoir peu de valeur : ils haïssent trop les faits et idées pour accéder à leur source

Deuxième remarque sur les commentaires négatifs : Picasso avait du talent technique et était capable d’œuvres réalistes. Je ne dis pas, par là que Vikernes est Picasso, mais on évitera les jugements hatifs et radicaux : on parle tout de meme du guitariste d'un groupe qui comprenait un certain Abbath. D'ailleurs, en métal, la branlette de manche est plus fréquente que le concept...et si vous connaissez un peu les opinions de Vikernes, vous savez que la simplicité relative de sa musique n'est pas qu'une rébellion pour se démarquer mais l'exposition d'une pensée à laquelle on n'est pas forcé d'adhérer pour apprécier.

Enfin, cet album est un voyage guidé, et il me semble quelques peu hors de propos de juger individuellement certaines chansons, tout comme de les écouter dans la joie, la bonne humeur, et la passivité intellectuelle la plus totale.

En dehors de ces points, ceux qui parlent le mieux(dans le fond) de Burzum et de ce que je vois comme son apogée, Filosofem, sont encore ceux qui n'aiment pas et ne plongent pas. "C'est d'ailleurs peut-être là que réside le génie de cet homme: parvenir malgré un bagage technique quasi nul, une voix plus qu'approximative,[...]arrivé de tant à autre à atteindre l'auditeur..." (Tyrcrash) "Mais quel est le but exactement ? Me plonger dans un sentiment obscur ou me pondre un cachet de somnifère à 10 euros aux effets secondaires indésirables ?"(ArchEvil) "Et franchement, les deux derniers titres servent à quoi ? A rayer tous les dépressifs de la carte ? Si tel est le cas, c'est réussi."(Mindkiller45)...

On pourrait le résumer en disant que c'est de la musique médiocre(sur le plan technico-technique), mais du très grand art.
Horreurgasme - 04 Juin 2013: Ouch
Eaque - 09 Avril 2014: J'en reviens pas, certains trou ducs se donne la permission d'aimer ou plutôt de detester cet opus à d'autres!!! Moi j'adore cet album que je considère comme l'apogée d'une époque (bien plus sombre qu'il en a l'air).
BlackGomme - 14 Fevrier 2019:

J'adore le son des guitares, du synthé, le style de batterie, de mélodies, le chant... de Burzum quel que soit l'album. Filosofem en a les même ingrédients. Mais je pense aussi qu'il n'a pas dû beaucoup se fouler pour composer cet album. Donc ni j'adore ni je déteste. Je l'écoute de temps en temps bien que j'ai du mal à l'écouter en entier.

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Chronique @ BipolarDisorder

15 Janvier 2007
C'est étrange ces galettes que l'on fait tourner une fois tous les six mois, et qui procurent toujours autant de plaisir. "Filosofem" est un de ces albums impérissables comme on n'en fait plus que trop rarement. Après six chroniques, et il est rarissime qu'un album en suscite autant (et même deux du même auteur), quel besoin donc d'ajouter la mienne ? Aucune a priori. Pourtant, s'il y a tant de chroniques, c'est que "Filosofem" nous fait nous poser des questions, d'innombrables questions. Disons, en ce qui me concerne, parce que l'on peut tout aussi bien l'écouter sans s'en poser, mais l'écoute ne pourra jamais pour autant se faire d'une oreille distraite. Je précise tout de suite que j'ai mis 20/20 à cet album.

Varg n'a que dix-neuf ans quand il compose ces soixante-quatre minutes si denses de musique glaciale, sombre et dépressive. Dix-neuf ans, et il produit une musique d'une maturité incroyable. "Glacial", "sombre", "dépressif" : voilà les adjectifs qui reviennent le plus souvent quand on parle de cet opus. C'est vrai, il y a de tout cela. On y ajoute parfois qu'il est malsain. Je le dirais plutôt purement mystique. On voit aussi ce que les Xasthur et autres Shining lui doivent, ce qui n'enlève rien à leur talent.

"Rundgang um die transzendentale Säule der Singularität" s'écoule paisiblement de mes enceintes au moment où j'écris et m'invite à la méditation. La magie opère toujours. Si j'écris cette chronique, c'est avant tout parce que dans les précédentes, il y a un mot que je n'ai pas lu une seule fois, c'est le mot "émotion". Alors je ne vais pas me lancer dans une critique musicale morceau par morceau, ce serait inutile, car toute personne s'étant penchée sur "Filosofem" sait qu'il recèle des joyaux magnifiques tels que "Dunkelheit" ou "Jesus Tod". Saturation extrême, voix écorchée, simplicité et efficacité absolue. En un mot, il y a du génie dans ces compositions. De l'émotion et du génie.

"Dunkelheit" qui ouvre l'album est un morceau qui m'a tiré plus d'une fois les larmes à des periodes où j'étais plus "receptif", c'est à dire plus dépressif. Ces périodes où l'on a envie d'en finir, et il est vrai que l'album constitue la bande-son idéale d'un suicide. Je n'en déconseillerais pas pour autant l'écoute à un auditeur en détresse, car ce qui s'en dégage peut aussi inviter à la reflexion et au recul. Ce n'est que mon humble avis, et mon expérience. De toutes manières, le Black Metal n'a jamais été une musique à vocation ludique ou distrayante, et Burzum moins que tous les autres.

[Parenthèse]
La seule question que je me pose encore à propos de "Filosofem" est la suivante, et elle est en lien avec son auteur : comment un musicien capable de mettre en notes et en mots un tel condensé d'émotion pure et de sublime a pu devenir ce qu'il est aujourd'hui et developper des idées aussi nauséabondes et purulentes ? Comment, et pourquoi ? Cela m'a amené recemment à une redécouverte des racines du Black Metal. Chacun, même les plus réfractaires, ne peuvent nier l'impact qu'on eu des groupes tels que Sarcofago, Mystifier ou Vulcano sur la scène BM, des groupes d'Amérique Latine de milieu/fin des années 80, des groupes de "nègres" comme dirait le sieur Vikernes, qui a renié le metal, sous pretexte que le metal, justement, venait des "nègres". Je lisais récemment sur un forum (pourtant pas vraiment orienté à gauche, si vous voyez ce que je veux dire) le raisonnement suivant: Pas de groupes sud-américains >>> pas de Burzum >>> pas de NSBM. C'est réducteur et concis, mais c'est tellement juste (et agréable à lire). En effet, que personne n'oublie d'où vient cette musique, et à chacun de s'en souvenir avant de prôner l'éradication de ces "non-blancs inférieurs"...
[/Parenthèse]

Pour en revenir à "Filosofem", et conclure, je dirais qu'il faut s'abstraire de l'idéologie pour apprécier l'oeuvre, mais aussi que l'oeuvre elle-même, de par sa transcendance, permet de s'abstraire de l'idéologie. Cet album est une lente agonie, un souffle morbide, la fin d'une époque, la fin d'un grand groupe, et d'un point de vue musical, c'est une expérience unique. Fermez les yeux et laissez vous simplement transporter.

Replay.

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Lovecraft - 14 Fevrier 2010: Ce qui révèle de la vérité :



Pas de noirs afro-américains >>> Pas de blues >>> Pas de rock >>> Pas de métal >>> Pas de black-métal >>> Pas de NSBM



Le métal raciste est une édifiante bêtise lorsque l'on connait les racines originelles du métal, que sont les musiques noires afro-américaines, de "nègres" !
17blunt - 10 Janvier 2011: bravo pour ta chronique tu as tout compris contrairement a certains,ce n est pas parce que un album martèle dans tous sens que ca en fait un bon album j adors marduk,immortal etc...qui sont des groupes on va dire,plus pechus.Filosofeme ne joue pas dans la meme classe il developpe encors plus de violence que ces groupes en etant 50 fois moins rapide.Et justement cette lourdeure (travaillée) dans les compositions rajoutée a cette voix directement venue d'un asile psychiatrique que lui seul fait,amène autre chose,une sorte de rage morbide qui developpe chez l' auditeur un ressenti
encors plus malsain .Alors oui burzum ne joue surement pas aussi bien de la basse que alex webster (cannibal corpse) mais il est tout aussi fort quand a communiquer ses emotions pleines de formol.
 
Azebianco_Smith - 15 Octobre 2012: Les gros raccourci plus que réducteur, ce sont surtout sud-américain="nègre" et parler de volonté d'éradication
David_Bordg - 13 Décembre 2014: pour moi c est un tres grand album! d une beaute a coupe le souffle!! j ai mois 19!! d accord avec toi replay chef d oeuvre et charme fou
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Chronique @ Dromen

31 Octobre 2008
Voilà un disque qui n'a pas plu à tout le monde. On entend des fans séduits en faire l'éloge, et d'autres cracher dessus comme par une pulsion démoniaque. C'est un album très spécial qui ne s'adresse pas à tout le monde et c'est pour ça qu'avant de le chroniquer, je dois faire la sélection parmi ceux qui qui sont intéressés et ceux qui ont déjà pu le savourer. Les gens dénoués de patience, d'esprit capable de s'adonner à une profonde et longue méditation, trop terre à terre et incapables de retirer leur esprit du monde réel pour plonger dans le songe profond que cette oeuvre peut offrir, eh bien il est tout à fait inutile d'essayer de vous convaincre, vous êtes irrécupérables et passez donc votre chemin. Ceux qui possèdent ces critères, eh bien je vous conseille ce Burzum ainsi que l'illustre Hvis Lyset Tar Oss. Pour Filosofem, il ne faut surtout pas gâcher l'écoute, isolez-vous en forêt, au crépuscule, en contemplant le soleil se coucher et ses rayons luisants dans l'eau si vous avez la chance d'avoir une petite source ou une rivière près de vous.
Je mets seulement en garde, cette oeuvre on en ressort pas indemne, elle est un mélange de méditation, de rêve et de mélancolie. Après l'avoir écouté, vous aurez l'impression d'avoir acquis quelque chose, d'avoir vécu quelque chose d'exceptionnel, comme si vous aviez acquis un gain de sagesse en fait.

Le visuel est très important et avant de chroniquer la musique, j'accorde un moment d'intention à la pochette. Magnifique, elle est fidèle à l'esprit de l'oeuvre, un point d'avance.
Tout commence par "Dunkelheit", un titre assez lent, des riffs assez tristes, et surtout cette touche de clavier sublime qui envoute par sa beauté. Les paroles ne sont qu'un court paragraphe, elles peuvent paraître simplistes, mais en réalité se cache derrière elles une importante réflexion philosophique.
Puis c'est au tour de "Jesus død", un titre composé d'un riff répétitif très envoutant, qui vous entraine comme dans une spirale malsaine. Les paroles sont assez poétiques à mon goût. Elles pourraient être le point de vue des adversaires de St Olav à l'époque de la christianisation de la Norvège. Le point de vue païen que Vikernes a voulu transmettre.
" Erblicket die töchter des firmaments", un titre assez bon, des riffs assez répétitifs là encore, plaisant à écouter mais moins important que les deux premiers morceaux.

Les trois premières chansons étaient pour le crépuscule, la nuit est tombé et plongez maintenant dans les trois perles suivantes.

"Gebrechlichkheit I et II sont spéciales, la II étant mieux à mon goût. On entend des sonorités diverses comme dans une grotte, et une touche de clavier magnifique vient compléter le tout avec un riff qui se traine comme un être perdu.
"Rundgang um die transzendentale säule der singularität" est un titre ambiant, comme dans les prochains albums, mais qui diffère par sa longueur (environ une demi heure). Son nom pousse également à la réflexion (on pourrait le traduire par "Le pilier central de la transcendance").

"Filosofem" n'est pas un album à la portée de tout le monde. Il est profond et restera incompris par nombre d'auditeurs, une perle de beauté dans les oeuvres du génie musical qu'est Varg Vikernes. Un disque bon, non pas par la technicité des riffs mais par leur beauté et leur efficacité, ce qui vaut mieux qu'un truc hyper-technique et inaudible où l'on ne peut savourer les notes. Un très bon opus du groupe culte Burzum.
Dromen

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David_Bordg - 13 Décembre 2014: je suis d accord avec toi cet album est d une beaute a coupe le souffle
David_Bordg - 13 Décembre 2014: c est un chef d oeuvre
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Commentaire @ Gothmog

12 Décembre 2004
Dernier album black pour notre ami Vargounet. Peut être que ce sentiment m'apparaît parce que je sais que c'est le dernier, mais je trouve que ça s'entend : cet album est le dernier souffle (ou presque) avant la mort, la dernière prière du condamné. Il préfigure ainsi Hlidskjàlf, qui lui sera l'illustration de la lente mort de Burzum, quand tout est fini. Cet album, du point de vue des compositions, n'est pas le meilleur, et loin de là ! (très largement dépassé par Det Som Engang Var). Je m'explique : les
morceaux durent tous sept à huit minutes (à une exception près, dont nous reparlerons), et sont tous basés sur un ou deux riffs ! Mais à l'écoute, il est totalement impossible de penser ces morceaux autrement qu'ultra répétitifs. Varg use ici encore un fois du système de boucle, la guitare éraillée répète inlassablement le même riff, on a jamais vu batterie plus statique (pas de breaks, aucune variation) et la voix, outre une récitation sur « Dunkelheit », est rouillée, beaucoup plus en retrait, et, chose importante, beaucoup moins agressive que sur les autres albums. Le tout est saupoudré d'un clavier, discret et froid, très distant (comme l'album entier), à la fois profond et cristallin. Burzum a réussi quelque chose, qui, quelques années plus tôt, n'aurait même pas été de l'ordre de l'imaginable : il a fait un album de black metal non agressif. Et voilà, à partir de ce chef d'ouvre vont pouvoir émaner les Summoning, Xasthur, Paysage D'Hiver et autres. Burzum a tout simplement fait l'album de black le plus atmosphérique de tous les temps et n'a jamais été égalé depuis (et probablement ne le sera jamais). Les ambiances se font moins forestières que sur le précédent « Hvis Lyset Tar Oss » (mais rassurez vous, le count fait toujours de la musique des bois), ici les ambiances sont hivernales, voire neigeuses (la guitare me fait penser à un tourbillon ennneigé). Le tout est complété par un artwork fort beau (on est habitué, à force) signé Theodor Kittelsen (tiens donc !) ; donc la neige, l'hiver, la forêt (bref, la norsk foresk). Burzum était encore un peu vivant sur les trois premiers titres, puis commençait à fatiguer sur « Gebrechilchkeit ». Et puis, soudain, il meurt. Enfin, ce n'est pas vraiment soudain, vu que ça met quand même 25 bonnes minutes (!). Fini les guitares, fini la batterie, finie la voix !
Place à une petite demi-heure de clavier hypnotisant, qui entraîne lentement à la disparition totale. La même boucle est répétée durant tout le morceau, qui pourtant passe sans ennui ! Le temps semble s'être arrêté. Le dernier morceau, reprise éthérée de Gebrechlichkeit, constitue une sorte de souvenir du dernier instant, avant la fin de cette ouvre (là, on s'empresse de refaire tourner le disque). Burzum ne fera plus jamais de black metal.
Morceau recommandé : impossible, l'album s'écoute en totalité.

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Commentaire @ Black_Requiem

01 Août 2005
Pour ceux qui s’en souviennent, lors de ma première chronique de Filosofem, j’avais attribué un 11/20 à l’œuvre de Varg Vikernes. Alors pourquoi un tel changement ? Je ne veux surtout pas me chercher des excuses, d’ailleurs ce que j’ai écris correspondait à ce que je pensais sur le moment. Il n’y a que les c*ns qui ne changent pas d’avis … ce n’est pas le cas car cette phrase a pour seul but de faire croire aux personnes réellement c*nnes qu’elles ne le sont pas. Ce n’est pas mon cas (enfin … je le souhaite et l’espère !). Je dirai simplement que, durant cette période, j’étais beaucoup plus attiré par du Black Symphonique, je ne connaissais pas encore les doux supplices que peut provoquer une écoute d’un CD de Black impur et froid. Je n’étais sûrement pas prêt encore à m’immiscer dans cet univers.

Bref, je vais cesser ce laïus pour vous dire que suite à une deuxième écoute, j’ai perçu d’une façon complètement différente cet album dont la qualité subjugue dès les premières arpèges de ‘‘Dunkelheit’’. Comme l’indique le nom de l’album, la musique de Filosofem invite à une réflexion personnelle guidée à merveille par la musique proche du Black Ambiant. Grâce à cette deuxième écoute j’ai saisi la beauté des compositions de cet album, comment ai-je pu passé à côté d’une telle merveille ?

La palette de sentiments et de couleurs musicales sur cet album est merveilleusement exploitée et une écoute de Filosofem est à chaque fois un plaisir immense. A savourer allongé, les yeux fermés et dans un état tel que l’on soit prêt à accepter un voyage au plus profond de soi, de se remettre en question ou bien de méditer sur un sujet quelconque, car justement la musique porte à réflexion, mais une réflexion libre.

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jojax - 23 Août 2006: J'avais toujours été marqué par des morceaux de burzum,mais jamais encore par la totalité d'un album.Mais pour celui ci je tire mon chapeau à son auteur.Pour moi tout l'album est enorme,un ptit bemol sur l'avant dernier morceau que je trouve beaucoup trop long,mais en mm temps c'est bizarre,on sent qu'il a été fait pour être rentré dans le crane et on en ressort avec une sensation de malaise.Comme je le disais je trouve tous les titres de cette merveille enormissimes,mais je resterai bloqué particulierement sur la chanson qui ouvre le bal :"Dunkelheit",mon morceau préféré de burzum avec "Det som en gang var",les 2 seuls morceaux qui arrivent vraiment à me rendre dingue.Autant les cris inhumains et les nappes de clavier glaciales de "Det som en gang var " pourraient donner des envies de meurtres,autant la voix distordue de "Dunkelheit" et les touches de claviers distillés comme les derniers coups de pinceau sur une toile de maître,dégage en moi une vague de dépression.C'est tout simple il suffit de s'imaginer en train de flotter sur un nuage au dessus des forêt nordiques,mais cette fois ci pas bercé par la joie et la bonne humeur,mais tout simplement par la tristesse et l'envie que la terre s'arrete de tourner."Une berceuse mortuaire" ça paraitra peut etre ridicule aux yeux de certains,mais voila ce que m'inspire ce morceau,une berceuse lente et glaciale prête à vous endormir pour l'éternité.Voila je me suis peut être attardé sur la description d'un seul morceau car c'est vraiment celui la qui me tenait à coeur, mais il ne faut pas oublier les autres qui sont excellents,notamment jesus tod qui sonne beaucoup plus haineux à mes oreilles que depressif(rif de départ enchainé avec batterie=énorme),sans oublier les 2 morceaux qui suivent dans la lignée de "Dunkelheit".Voila
je vais pas trop m'attardé à vraimentles decrire sinon je m'arrêtrai jamais.Conclusion:C'est glauque,c'est sombre,c'est glacial,c'est envoutant,c'est depressif à 200%,et surtout très forestier si je puis dire.C'est du Burzum mais different de ce que j'avais entendu auparavant,en tout cas on aime ou on aime pas,mais si on l'ecoute avec attention,quelque soit le style de musique que l'on ecoute,on n'en ressort pas insensible.Ames sensibles s'abstenir.


David_Bordg - 13 Décembre 2014: d accord avec toi!! une vraie oeuvre d une beaute glaciale!! du tres tres lourd
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Commentaire @ Septiis

29 Mars 2005
Burzum est certainement l’un des groupes les plus controversés de l’histoire du metal. Son seul membre, Varg Vikernes alias Count Grishnakh, est actuellement emprisonné pour le meurtre d’Euronymous, guitariste légendaire du combo norvégien Mayhem…Alors qu’il devait sortir de prison d’ici peu, il a trouvé à nouveau le moyen de faire parler de lui en tentant une évasion en fin d’année dernière (2004). La musique que livre Burzum ne peut laisser personne indifférent : on aime ou on déteste…Qu’en est-il de ce « Filosophem » ?

Je crois que rarement (voir jamais ?), un album (tous style de musique confondus…) n’aura sonné aussi glacial que celui-ci…Dés la première chanson, « Dunkelheit », tout est dit, le tempo est assez lent, le son de guitare est bien crade, le chant est torturé, et toute la chanson s‘appuie sur des mélodies simples et froides jouées au clavier…Splendide. Bref dés le début de cette chanson, un sentiment de désolation et de nostalgie nous envahit pour ne plus nous quitter jusqu’à la dernière note de l’album… « Jesus’ Tod », bien qu’un peu plus rapide et hargneuse, est tout aussi malsaine…On imagine bien Mr Vikernes en train de composer ces chansons, assis à flan de montagne, observant une plaine deserte glacée de la campagne norvégienne… « Erblicket die Tochter des firmaments » et « Gebrechlichkeit 1&2 » sont dans cette lignée: dépressive à souhait . A ce propos, je ne recommande en aucun cas à une personne déprimée d’écouter cet album…La dernière chanson qui est présente sur ce « Filosophem » est « Rundgang um die transzendentale Säule der singularität », un instrumental joué exclusivement au clavier qui dure près de 25 minutes (!), et qui pourrait faire office de musique de fond à n’importe quelle occasion…

Qu’on adhère ou pas à l’idéologie odieuse de Varg Vikernes, on est obligé de reconnaître qu’il restera l’un des maillons forts de l’histoire du Black Metal…l’un des seuls à avoir réussi à nous pondre des œuvres de l’acabit de ce « Filosophem », qui est à mon sens l’un des meilleurs albums de Black que j’ai écouté à ce jour…

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David_Bordg - 13 Décembre 2014: un bijou et l un des meillleurs opus de black pour moi egalement!!
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Commentaire @ Svartolycka

27 Novembre 2008
Cet album est pour moi le meilleur album du one-man-band. Jamais l’ambiance de Burzum n’a été aussi malsaine et « true ». Les riffs de guitares sont hypnotiques doublés d’une sonorité tout simplement déchirante. C’est comme si des lames nous transperçaient par leur froideur (mention spéciale à « Jesus Tod » tout simplement génial, l’un des meilleurs titres du répertoire). Une batterie toujours aussi peu encline à une quelconque technicité, des claviers plus naturants et des titres toujours aussi longs, on peut cependant regretté que la voix ne fasse plus dans le raclement de gorge, mais dans le brouillage chaotique. La seconde partie du disque se fait plus abstraite, lorgnant plus vers l’ambiant teinté d’un paganisme non feint, une fois doublée par ces guitares aussi caractéristiques. Dommage toutefois que (on prend son souffle) « Rundgang um dietranszendentale Säule der Singularität » soit beaucoup trop long (25 minutes) malgré sa portée philosophique basée sur la transcendance spirituelle. Alors cet album ? Chef-d’œuvre ? S’il est, il a malheureusement vieilli avec le temps malgré son évidente qualité. Culte ? Affirmatif !! Une pièce indispensable pour tout fan de black-metal, car ce disque est l’une des pierre d’angle de la scène true-black.
Un album d’un autre âge…

Svartolycka

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Commentaire @ Necroreaper

27 Novembre 2008
Filosofem est le cinquième album de Burzum après le géniallissime Det Som Engang Var et le cultissime Hvis Lyset Tar Oss. Album sorti après sa malheureuse incarcération, Filosofem est je dirais le plus calme des albums de Burzum. Ici on a plus le droit à un black metal ambiant que du black brutal mais tout aussi noir, malodorant et dépressif.
En effet l'album compte dans ces rangs un des morceaux les plus dépressifs c'est à dire le cultissime Dunkelheit.
2crit en 1992 et sorti en 1993 sur le label Misanthropy records, Filosofem bénéficie d'une production plus true et crade que sur Hvis où le son des guitares est porté à saturation.
Musicalement, les riffs de guitares sont vraiment noirs, morbides, dépressifs, lancinants, sombres, bref, tout ce que vous voulez mais pas joyeux. La batterie se fait plus lente que les autres albums et donc fait beaucoup plus ressortir l'aspect dépressif et sombre de la musique ( parfois à la limite du doom). Le clavier se fait aussi plus présent et rend la musique très atmosphérique. Le chant de Varg, et c'est là le plus grand changement, on a plus le droit aux cris hystériques habituels mais à un chant malsain et rauque mais pas criard plutôt dépressif.
Textuellement, les paroles se font plus vikings et un peu moins morbides et sobres, jouant plus sur la mythologie nordique.
Bref, encore un chef-d’œuvre à mettre à l'actif de Burzum.
A posséder de toute urgence !!

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Commentaire @ Toorop

27 Novembre 2008
Voici pour moi et pour beaucoup le meilleur et le plus célèbre album de Burzum. C'est le premier album sorti après l'emprisonnement de Varg.

Les 6 morceaux qui composent Filosofem peuvent être divisés en 2 genre :
Les 3 premiers sont dans la continuité de ce qu'a fait Burzum jusque là, c'est à dire des titres résolument black metal.
Une voix brouillée qui se perd au milieu de guitares saturées au son si particulier (crade et bien sombre), une ambiance des plus glaciales mais avec une hargne incroyable, on a l'impression que ça bouillonne dans la tête de Varg.
Pendant longtemps mon titre préféré a été Dunkelheit mais maintenant je crois que je préfère Jesus'Tod.
Les 3 autres morceaux annoncent les deux albums suivants, dans une veine atmosphérique, ambiante et expérimentale.
Gebrechlichkeit I diffère du II par l'ajout de la voix de Varg, sinon c'est exactement le même morceau.
Rundgång Um Die Transzendentale Säule De pousse encore plus loin le côté ambiant avec uniquement la présence d'un synthé.
Pendant 25 minutes, trois notes sont répétées sans cesse (mi bémol, sol bémol, si bémol, enfin je crois) et confère au morceau un côté hypnotique et obsédant.
L'ensemble des instruments est réduit à sa plus simple expression (guitare, batterie, synthé), disons que les compos sont des plus banales et les riffs répétitifs mais l'ambiance qui se dégage de ces morceaux est incroyable.
D'ailleurs cela permet une immersion parfaite...Le mieux pour écouter ces morceaux, c'est seul, au casque dans le noir (ou en pleine forêt).

Rundgång Um Die Transzendentale Säule De apparait en version écourtée sur la bo du film Gummo d'Harmony Korine.
La pochette est signée Theodor Kittelsen et franchement elle pète !!

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David_Bordg - 13 Décembre 2014: j ai adore ce filosefem
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