Era

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14/20
Nom du groupe Elvenking
Nom de l'album Era
Type Album
Date de parution 14 Septembre 2012
Labels AFM Records
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album39

Tracklist

1.
 The Loser
 04:58
2.
 I Am the Monster
 05:11
3.
 Midnight Skies, Winter Sighs
 04:33
4.
 A Song for the People
 01:45
5.
 We, Animals
 04:07
6.
 Through Wolf's Eyes
 03:18
7.
 Walking Dead
 03:44
8.
 Forget-Me-Not
 05:39
9.
 Poor Little Baroness
 05:18
10.
 The Time of Your Life
 04:19
11.
 Chronicle of a Frozen Era
 06:40
12.
 Ophale
 02:46

Durée totale : 52:18

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Elvenking


Chronique @ Eternalis

11 Septembre 2012

L’album reste bien trop léger et manque de subtilités...

Un froncement de sourcils, une suspicion désagréable, une gêne constante…
Non, quelque chose ne va pas…ce n’est pourtant pas un manque d’envie, ni la volonté de bien faire, et encore moins le manque de moyens, tant les transalpins ont fait tout ce qu’il fallait sur cet aspect purement matériel des choses. Non, c’est autre chose…peut-être que les éléments ne s’imbriquent pas…

Back to the past.

Elvenking, fort de ses quinze ans d’expérience, n’est désormais plus ce que l’on peut appeler un jeune groupe. Cependant, le combo italien n’est pour autant jamais parvenu à accéder convenablement à l’échelon supérieur, à passer ce cap si important qui l’aurait fait penser des espoirs à ceux des groupes sur qui compter. Il est devenu progressivement un second couteau de qualité moyenne, ne parvenant pas à concrétiser les pensées positives que l’on pensait de lui initialement, ne gommant que trop peu ses erreurs dites un jour de jeunesse, puis apparaissant comme fondamentales dans la musique du groupe. D’un heavy metal extrêmement imprégné de folk et de légendes, Elvenking avait considérablement réduit son champ d’action et minimalisé son approche sur "Silent Red Tides", à la frontière presque hard rock.

Back to the roots

Pourtant, c’est bien un véritable retour à ses premiers amours qu’opèrent les italiens avec ce septième album prénommé "Era". La dimension folklorique a repris sa place prépondérante, les instruments traditionnels ainsi que les claviers ont retrouvé une disposition dominante tandis que, dans un effort conceptuel, le groupe a désiré faire intervenir un flot considérable d’invités sur l’album. Que ce soit Teemu Mantysaari (Wintersun) pour certaines parties solo de guitare, Alessandro Conti (Luca Turilli’s Rhapsody) pour les chœurs, diverses vocalistes pour les chœurs ainsi que la présence exceptionnelle de Jon Oliva et de sa voix si unique. Il s’en donne d’ailleurs à cœur joie sur "I Am the Monster", où la profondeur de son timbre ne fait que renvoyer aux oreilles de l’auditeur le principal défaut de ce Era ; à savoir son chanteur, Damnagoras, complètement hors du coup. Poussant considérablement sur sa voix et l’emmenant dans des retranchements qu’il ne maitrise pas, l’italien ne fait que perdre la cohérence entre la musique et les lignes vocales. Effectivement, sa voix aux abords du hard rock, de plus dénué de puissance et constamment sur le fil du rasoir concernant la justesse, ne correspond que trop peu avec la finesse et la légèreté d’Elvenking.

L’aspect traditionnel et folk, s’il n’est pas très original aujourd’hui, est cependant parfaitement maitrisé et très beau, entre un Blind Guardian à ses heures celtiques ou encore Tuatha de Danann. "We, Animals", par exemple, est d’une grande richesse instrumentale par la multitude des instruments intervenant et notamment par sa partie rythmique très originale. Malheureusement, une fois de plus, la composition ne parvient pas à passer à l’étape supérieure pour la simple raison qu’il lui manque un grand vocaliste pour la porter et l’emmener plus haut. Éraillée mais sans maitrise, très adolescente dans sa finalité, la voix du groupe est clairement son talon d’Achille.
Comme sur chaque album, Elvenking montre parfois bien plus les crocs, habitude ici illustrée par le plus extrême "Walking Dead", au riff puissant et à la batterie plus rapide, même si les mélodies de violons ne parviendront pas à conférer une grande agressivité à l’ensemble. Néanmoins, on sent Damnagoras plus à l’aise sur ce type de composition, particulièrement sur le refrain très réussi à l’impact évident qui risque de faire un effet « headbang » en concert. A cela s’ajoutera le solo supersonique de Teemu et il s’avère évident, une fois de plus, qu’Elvenking dispose des armes pour mieux faire mais ne les exploite pas correctement (ce riff destructeur à la fin est tellement réussi).

Malgré une excellente production, une technique parfaitement maitrisée et un concept ambitieux (très bel artwork faut-il le préciser), les italiens continuent de s’embourber dans un ventre mou qu’ils ne quitteront désormais surement jamais de leur carrière. Faute à des choix de carrière contestables, des changements de line-up incessants et des carences flagrantes qui ne furent jamais comblées avec le temps. Il suffit d’écouter "Poor Little Baroness" pour comprendre que l’art de la composition est parfaitement maitrisé, que l’intégration des éléments folk est réussi mais qu’il lui manque l’envergure nécessaire et une interprétation supérieure pour réellement faire la différence.
"Era" est une déception qui affirme cette fois-ci définitivement la raison du statut actuel des transalpins. Malgré le temps passé à peaufiner sa conception et à l’arranger dans ses moindres détails, l’album reste bien trop léger et manque de subtilités pour s’installer dans la durée. Elvenking marque, par la même occasion, la raison de son éternel place d’outsider. C’est désormais le meilleur qu’on pourra lui souhaiter, plus semblant définitivement indécent…

11 Commentaires

6 J'aime

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AlonewithL - 12 Septembre 2012: Comme toi j'ai écouté l'album. C'est prétentieux, exubérant, et le mélange "Hell in the Club" - musique celtique est insupportable.
MightyFireLord - 12 Septembre 2012: "Chronicle of the Frozen Era" vient de passer sur Interférences...

Mais que c'est nul ! C'est complètement vide, le chant est de pire en pire, tandis que l'instru reste respectable avec un violon présent sans trop envahir.

Je sais qu'un seul titre c'est peu pour juger un album, mais ça donne déjà une idée, et franchement j'ai même pas envie de tenter l'écoute, malheureusement.
Alexis - 12 Septembre 2012: Cet album est d'une platitude et d'une fadeur, il m'a gavé très rapidement. Et ne parlons pas de ce chant qui se dégrade tellement ...
Ils sont tombés bien bas, Elvenking.
NeCRoN - 13 Septembre 2012: Bon euh... Ca me fait peur. Je vais rester sur Heathenreel.
L'esprit s'est envolé.
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Chronique @ Hellsheimer

16 Septembre 2012

Au final, y a pas grand chose à sauver...

«Era» est déjà le septième album des Transalpins d’Elvenking. A ce titre, on ne peut plus parler de groupe en devenir. Soit ils sont déjà arrivés à convaincre la partie du public capable d’apprécier ce style de musique ampoulé jusqu’à la moelle, soit ils auraient du finir aux oubliettes depuis un bail...
Bon, à première vue, ils sont toujours là et bien vivants comme en témoigne ce nouvel opus. Et comme celui ci sort chez Afm Records, compagnie renommée qui pond des albums de Power à la vitesse d’un Benzema au galop, on est en droit de penser qu’Elvenking a encore un avenir devant lui. Et si cet avenir n’est peut être pas très bon musicalement, il doit au moins être rentable au niveau des coups de productions, du pressage, du temps passé en studio ou de l’engraissement des managers. C’est pas possible autrement...
Parce que rentable pour les musiciens, c’est une autre musique...

Bref.
Dés le premier titre, ça attaque à fond la caisse avec une très courte intro, un gros son de gratte et quelques instruments folkloriques (en gros un violon). Le décor est donc placé comme tous les fans l’attendent et jusqu’ici rien de neuf. Premier couac, la voix du chanteur. Y a de l’approximation et dans certains phrasés et intonations, n’est pas Robert Plant qui veut...
Je suis agréablement surpris par le deuxième titre qui est beaucoup plus mid tempo que le premier et qui tranche avec ce qu’on entend dans ce genre de productions, c’est à dire l’accélérateur de l’ampli bloqué sur 12 et la double pédale réglée sur supersonique.
La voix passe d’ailleurs beaucoup mieux, se fait plus puissante hormis quand il faut monter dans les aigus où ça coince quelque peu. Et au fur et à mesure de l’album, le chanteur module son organe afin de créer des ambiances diverses et variées (chuchotement, voix grave). C’est un plus mais qui ne masque pas tout ses défauts.
Les choeurs sont une partie importante de ce genre de musique et sont plutôt bien amenés et réalisés, sauf sur la fin de «Forget Me Not» où l’on s’aperçoit que n’est pas Savatage qui veut.

Quelques passages à deux guitares nous replongent dans le Iron Maiden grande époque avec duels et tout le toutim. Malheureusement, ils sont bien trop peu nombreux. Les soli sont techniques à souhait mais les descentes et remontées continuelles des manches finissent par fatiguer les oreilles car déjà entendues mille fois.
Le violon apporte l’effet folklorique/classique qu’on attend de lui et l’apparition d’un flutiau pourrait faire passer certains passages instrumentaux pour du Blind Guardian («I Am the Monster «, »Through Wolf's Eyes »). Malheureusement le Stradivarius se retrouve trop souvent englué dans des rythmiques speed ou saccadées et surtout mixé trop en retrait.
«A Song for the People" voit enfin un vrai travail sur la partie folklorique de la musique du groupe, toujours assez inspiré de Blind Guardian (inspiré seulement car il manque les orchestrations). Il est même dommage que ce titre soit si court (moins de deux minutes). Même constat pour «Poor Little Baroness" ou «Chronicle of a Frozen Era « qui commençaient plutôt bien et qui se retrouvent au niveau des autres titres hormis sur les quelques passages comprenant de la flûte.
A l’instar de «A Song for the People", l’instrumental «Ophale" qui clôture l’album est une des rares réussite de ce «Era".

L’intro de «Midnight Skies, Winter Sighs", à la guitare acoustique fait plutôt dans le mielleux genre Mr Big, non pas sous amphétamines mais plutôt sous guimauve et ne donne pas envie de l’écouter jusqu’au bout...Quant à la ballade «Forget Me Not», c’est juste le duo vocal avec une chanteuse qui le fait surnager un peu. Et paradoxalement, c’est peut être ici que le chanteur réalise une de ses meilleures prestations...Sauf quand il repart dans les aigus. Mais quel est donc l’imbécile qui a initié l’idée de coller obligatoirement un slow sur ce type d’album...
L’autre ballade, «The Time of Your Life", est bien plus consistante avec simplement guitare acoustique, violon, flûte et toujours malheureusement la voix qui gâche un vrai morceau prometteur...

Rythmiquement, c’est propre, le clic est parfait, la basse presque pas noyée dans le reste (on l’entend très bien pendant quelques secondes sur la fin de «We, Animals» ou dans un break de »Chronicle of a Frozen Era »).
Quelques expérimentations sonores n’apportent rien comme l’intro de «We, Animals». Le morceau est d’ailleurs relativement insipide et classique. L’apport du violon est assez incongru sur une rythmique plus ou moins saccadée du plus mauvais effet.
Pour le clavier, le panel de son utilisé est relativement souvent trop hors sujet («We Animals», «Chronicle of a Frozen Era»).

Ce n’est pas en utilisant deux pauvres instruments qu’on peut se targuer de faire dans le je ne sais quoi Folk. Et le trop peu de bonnes idées est noyé dans un Power convenu au possible. Mais le vrai problème reste le chant.
On espère pour le groupe qu’il rejoindra rapidement le bon chemin en évitant de se fourvoyer dans un mélange de sonorités et de styles qui ne lui conviennent pas.
Au final, y a pas grand chose à sauver.
Même pas l’artwork...

1 Commentaire

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AlonewithL - 21 Septembre 2012: Encore bravo pour avoir tenu le coup.
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