Ennemis en Public

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Killers (FRA)
Nom de l'album Ennemis en Public
Type Live
Date de parution 1996
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album56

Tracklist

1. Ennemis Publics N°1 04:28
2. Chevaliers du Déshonneur 03:25
3. Clandestinité 04:32
4. Fatalité 05:54
5. Délire de Mort 06:42
6. Minorité 04:32
7. Résistances 03:24
8. Ametsetan (AC/DC Cover) 05:06
9. Morituri Te Salutant 04:14
10. Travelling Flash 03:52
11. Contre-Courant 03:41
12. L'Assassin 07:27
13. L'Aigle Noir (Barbara Cover) 05:30
14. Rosalind 04:37
15. Roi du Speed 03:38
Total playing time 1:11:02

Acheter cet album

 $19.50  45,00 €  27,97 €  £24.10  $65.21  55,34 €  53,04 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Killers (FRA)


Chronique @ dark_omens

23 Juin 2016

Tout est dans la mesure que vous mettrez du "presque" de "presque anecdotique"...

L’atmosphère fébrile singulière qui exhale d’un moment aussi particulier que celui de la rencontre d’un artiste et de son public, dans le partage de cette exaltation intense, nous fait, souvent oublier les petites imperfections de ce face à face. Et lorsque le témoignage impérissable, gravé intemporellement dans l’histoire, s’offre à nous ; l’objectivité nous ouvre parfois cruellement les yeux.

Ainsi, en dehors de ces instants qui furent sûrement intenses lorsqu’ils furent vécus au cœur même de ce concert, cet Ennemis en Public nous en propose une image dont les contours nous laissent des impressions quelques peu mitigées. Sans véritablement incriminer Bruno Dolheguy et les siens, dont on finit par ne plus savoir véritablement qui ils sont tant ils changent souvent, l’œuvre s’alourdit, en effet, de quelques imperfections gênantes. Visiblement enregistrée en ses propres terres, l’œuvre témoigne pourtant de manifestations, de la part de l’auditoire qui devrait être tout acquis à la cause des basques, d’une étrange léthargie. Alors même que le chanteur, maître des desseins de ce groupe depuis fort longtemps, tente d’haranguer une foule, manifestement peu intéressée, (en témoigne certaines de ces intervenions presque agacées : "…Vous dormez ? Ouais, vous dormez…") usant d’une bonhomie et d’une simplicité dont il semble être pourvu, la communion semble factice, maladroite, impuissante à s’exprimer d'une seule voix. Cette impuissance, où chacun reste face à face plutôt qu’unis, et d’autant plus mal desservis par une production où les quelques rares expressions du public semblent étouffées, perdues en un lieu reculé.

Si Killers est innocent de cette apparente apathie d’un auditoire lointain et somnolent, il ne peut indiscutablement pas nier quelques petites responsabilités accablantes. Ainsi certains aigus approximatifs de Bruno Dolheguy, notes évidemment hors de sa propre tessiture, celles dont usa autrefois Patrice Le Calvez, lui échappent parfois de manière embarrassante. De sortes que des titres tels que Chevalier du Déshonneur, ou encore Délire de Mort revêtent un caractère, par moment, désagréable, passablement embêtant. On peut, d’ailleurs s’interroger sur le fait de savoir s'ils furent exhumer exceptionnellement ce soir-là tant d’autres plus illustres du répertoire aux hauteurs aujourd’hui inconfortables demeurent mieux maitrisées par Bruno et mieux interprétées. Citons les fameux, et excellents, L’assassin ou encore Rosalind.

Evoquons aussi le choix de ces titres dont la sélection, bien trop axés sur Contre-Courant et bien trop oublieux de Citées Interdites, demeure, me concernant, une inextricable énigme. Le ressenti, et les gouts de chacun, n'offrent aucune loi imposant l’évidence, mais de fortes convictions. Et pour ma part, je demeure convaincu que des compositions tels que L’armé de la Mort ou encore tels que, par exemple, Citées Interdites, auraient bien mieux servis cette œuvre que des morceaux tels que Travelling Flash ou Contre-Courant.

Quoi qu’il en soit, outre cet éventail dont le choix reste impénétrable, exception faites de ces quelques approximations vocales et en dehors d’un auditoire quasiment silencieux et absent, le reste de cet ensemble demeure plaisant. Mais en réalité autant dire, à la mesure des défauts observés, que ce reste est quantité presque anecdotique et que ce Ennemis en Public deviens, de fait, elle aussi, une œuvre presque anecdotique. Tout est donc dans la mesure que vous mettrez dans ce "presque"…

5 Commentaires

2 J'aime

Partager

dark_omens - 23 Juin 2016: Si l'on devait discuter de l'utilité des chroniques, et des miennes en particulier, je ne suis pas sûr qu'on trouverait beaucoup d'arguments défendant l'exercice. En gros, si l'on devait supprimer tous les textes inutiles de som, les miens compris, nous aurions alors beaucoup de pages vides et blanches.

Cela dit, je respecte ton avis concernant ce disque mais je ne le partage pas tout à fait. Et même si je pointe du doigt sa production, son public un peu éteins (même Bruno s'en plaint) et les quelques ratés du même Bruno, je l'aime vraiment ce live.

Pour ce qui est du dernier double live, n'ayant pas encore pu l'écouter, je te crois sur paroles.
swit35 - 23 Juin 2016: l'utilité des chroniques est le seul avis que le site propose d'émettre en dehors des commentaires ! utile : oui ou non ?
tes chroniques le sont en effet souvent.
Ce live est brut et sincère, il ne cache rien de la réalité... y compris un public peu nombreux et à mon avis pas si éteinT que ça ! Il suffit de se rendre aux concerts de Killers et aux concerts en général pour comprendre que le "Vous dormez ou quoi ?" s'agit d'une formule pour exalter le public. n'y vois surtout pas une attaque personnelle.
LeMoustre - 23 Juin 2016: Je l'aime bien ce live, même si le public n'est pas très présent, en effet. Ne connaissant que peu le groupe, ça constitue une sorte de best-of, utile pour moi vu que je ne possède que cet enregistrement du groupe.
dark_omens - 23 Juin 2016: @swit:
Je n'y vois aucune attaque mais simplement l’occasion d'une discussion sincère où chacun avance des arguments aussi valables les uns que les autres.

Tu as sans doute raison concernant les tentatives de Bruno tentant d'exalter une foule certainement modeste en nombre.

Il n'empêche que, personnellement, je trouve quand même cette foule, aussi modeste a-t-elle été, un peu éteinte et distante.

Oui, ce live est brut. Oui, ce live est sincère. Oui, je l'aime vraiment. Devais-je pour autant passer sous silence ses défauts (ou du moins ce que je considère comme tels)? Je ne pense pas.

Et pour ce qui est de l'utilité des chroniques, j'aurais tendance à dire oui ET non...

A part ça, je tenais à te remercier (ainsi que Jérôme) pour vos interventions qui sont souvent justes et passionnés et qui donnent lieu, souvent, à des débats intéressants.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire