Empyrean

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13/20
Nom du groupe Lord Of The Lost
Nom de l'album Empyrean
Type Album
Date de parution 29 Juillet 2016
Style MusicalDark Gothique
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 Miss Machine
 03:50
2.
 Drag Me to Hell
 03:57
3.
 The Love of God
 03:55
4.
 Raining Stars
 04:05
5.
 In Silence
 03:45
6.
 Black Oxide (ft. Scarlet Dorn)
 03:30
7.
 Interstellar Wars
 04:46
8.
 Doomsday Disco
 05:24
9.
 Death Penalty
 04:06
10.
 No Gods, No War
 03:42
11.
 The Interplay of Life and Death
 05:39
12.
 Utopya
 03:50
13.
 Where Is All the Love
 04:25

Durée totale : 01:28:37



Bonus Disc
1.
 Adonai
 08:32
2.
 Lament for the Condemned
 06:05
3.
 Now We Are the Aliens
 04:03
4.
 Lost in Oblivion
 04:33
5.
 Traveller's Wounds
 05:40
6.
 Wishing on a Scar
 04:59

Durée totale : 33:52

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Lord Of The Lost


Chronique @ MetalSonic99

11 Novembre 2023

Le formidable char fulgurant de l'Apocalypse.

L'album concept dystopique « Empyrean » voit le quintet allemand pousser leur son plus loin que jamais en mélangeant Metal gothique, Rock industriel, Progressif, Glam et Electro dans un barrage de riffs durs, de mélodies accrocheuses et de refrains chantants. Ce faisant, cet opus a vu Lord Of The Lost atteindre son rythme pour sortir de l'ombre des artistes tels que Deathstars, Turmion Kätilöt et Gothminister, car nos Teutons ont créé-là un véritable chef-d'œuvre, plaçant ainsi la barre assez haute avec un disque impressionnant, et ce, grâce aux riffs de guitare assez durs et associés à la voix sombre et mélodique de Lord Harms.

Or donc, ce cinquième méfait se présente comme une histoire de science-fiction dans laquelle l'humanité part à la recherche d'un monde parfait : "l’Empyrée". Pour les plus curieux, l’Empyrée est le plus haut de tous les cieux, constitué uniquement de feu et de lumière, et considéré comme la demeure de Dieu et des bienheureux. Il s’agit-là d’un symbole monumental d'espoir, né dans la cosmologie du Moyen-Âge et ancré dans les mythologies et les religions depuis des siècles afin de fuir une vision post-apocalyptique du futur. Ce faisant, Lord Of The Lost reprend exactement cette vision façonnée par des images de décors épiques et cinématographiques afin d’entamer un sinistre voyage dont l’objectif se résume à trouver une nouvelle planète, afin de garder une lueur d'espoir pour cette humanité désillusionnée.

Une fois cela assimilé, il est temps de s’attaquer à ce concept, débutant par le premier morceau "Miss Machine", annonçant le début du voyage à la recherche de ce monde prétendument parfait et promettant l'espoir d’une ère nouvelle, où les premières secondes donnent l’impression que la sirène d’un navire retentit pour annoncer le départ de cette odyssée en mid-tempo avec un refrain accrocheur.

A l’évidence, bien que la majorité des treize chansons du premier disque comportent des riffs de Hard Metal, de sons Industriel et de beaucoup d'Electro (alternant, entre autres, avec des passages mélodiques accrocheurs), on peut cependant percevoir une touche Electro encore plus marquée à la fois sur "Raining Stars" et sur le titre dancefloor "Doomsday Disco", sonnant parfois entre le Death Metal et le… Disco ; à l’instar du style des finnois de Turmion Kätilöt, ces sonorités se répercutent également sur le "Death Penalty".

Bref, vous l’aurez compris, la marque contagieuse de Metal Gothique Industriel du groupe est rendue plus palpable avec l'infusion d'éléments classiques qui confèrent une grandeur presque opératique aux débats. Dès lors, le riff descendant clavier/guitare de "The Love of God" constitue une délicieuse fanfare qui ancre les accroches mélodiques brutales de la chanson, à l’instar de "Utopya" et "Interstellar Wars" qui apportent un soupçon de créativité et d'efficacité en ajoutant une touche de classe et de fantaisie, rendant, par la même occasion, la musique un peu plus dérangeante dans son récit sombre tragi-comique. A contrario, les paroles sombres de "No Gods, No War" sont mises en valeur par des textures sonores saccadées, martelantes, sombres et sphériques.

Cependant, si vous recherchez le côté plus doux, grandiloquent et tout aussi fantaisiste, il vous faudra vous diriger vers "The Interplay of Life and Death", une chanson très complexe, qui s’écoute les yeux fermés, où le rendu est encore plus immersif à l’aide d’un casque audio, tout comme pour "Drag Me to Hell", tandis que d'autres chansons mélodiques et plus fluides incluent "In Silence" et "Where Is All the Love". En effet, bien que ces morceaux soient plus légers et délicats, cela ne veut pas dire que le groupe bâcle les paroles car avec de la tendresse, on peut exprimer beaucoup d'émotions, de prévenance et surtout de la tristesse, ce qui, bien sûr, prend tout son sens avec un titre comme "Where Is All the Love".

Il ne faudrait pas non plus omettre le duo avec Scarlet Dorn sur "Black Oxide" ; un titre débutant lentement avant de s'envoler vers des hauteurs plus élevées, où la voix de "Cerise" se joint à celle de Chris dans ce numéro poussé par la batterie, qui prend de la puissance et de la vitesse jusqu'à ce que les deux voix se rejoignent dans une partie vocale acoustique avant un point culminant et abrupt de sons électro déformés.

Bien évidemment, comme sur chaque album concept de ce groupe, nous avons une édition « Deluxe » avec des pistes supplémentaires qui sont au nombre de six. Ainsi, ce deuxième disque commence fort avec "Adonai" et ses neuf minutes de plaisir instrumental qui relie le classique au Metal d’une manière des plus épiques. Il s’agit-là d’un charmant numéro de violoncelle et de cordes accompagné de tambours dévastateurs, où un chœur inquiétant annonce la couleur ; tandis que "Lost in Oblivion" semble, lui, dominé par des riffs et des rythmes de mitrailleuse avant de se changer en une valse déconcertante grâce à ses arpèges de cordes et de clavier, ce qui en fait l'un des morceaux les plus complexes de l'album. Du reste, "Lament for the Condemned" accueille l'auditeur avec des sons de scratch déformés et la voix puissante de Harms, et "Now We Are the Aliens" pourrait être décrit comme un mélange de Dark Rock électronique et symphonique.

Enfin, "Traveller's Wounds" est certainement le morceau le plus étrange puisqu’il y a des sons orchestraux et des harmonies dissonantes combinées à des tambours et des sons de clavier étranges, créant ainsi un chaos musical de façon très travaillée mais restant vraiment unique grâce au chant très mélodique de Lord Harms et d’un solo de batterie en lieu et place d’un solo de guitare habituel. Enfin, "Wishing on a Scar" revient aux sources avec du piano, de l'orchestre, des influences électro renforcées, et musicalement rempli du contenu que l'on retrouve sur le premier disque.

Au final, Lord Of The Lost a réussi à combiner habilement les éléments de différents mondes dans une mélodie entraînante, puisque même après plusieurs écoutes, il y a toujours de nouveaux détails à découvrir dans les chansons. Si l’on devait lui trouver un défaut, ce serait peut-être la façon dont l'album est présenté puisqu’il y a une certaine tendance à regrouper les chansons similaires. Bien que ce soit certainement ce qu’il y a de mieux du point de vue narratif, cela affecte légèrement la dynamique de l'album en milieu de parcours.

Néanmoins, « Empyrean » s'élève au-dessus de l'éclat ésotérique et du côté campagnard des sorties précédentes puisqu’il sera le premier d’une longue série de disques conceptuels tels que « Thornstar », « Judas » et le récent « Blood & Glitter ». Définitivement, ces quatre dernières œuvres de nos Teutons sont certainement les plus épiques de leur carrière et nul doute qu’ils continueront dorénavant sur cette lancée dans les années à venir!

3 Commentaires

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Ensiferum93 - 11 Novembre 2023:

Un pur régal que de te lire sur un album qui me fait toujours autant d'effet, et les "bonus" portent à mon sens très mal leur nom car ils sont d'une grande richesse. Comment passer à côté de "Adonai" ?! 
Merci pour ces éléments de recherche qui donnent encore davantage de profondeur, et à ta chronique, et à cette belle production. 

Chapeau bas et pinte levée ! 

 
Madness77 - 11 Novembre 2023:

J'ai écouté quelques morceaux il faudrait que j'écoute dans son ensemble un style bien singulier, ça à l'air très variés et intéressant mais pas forcément facile à assimiler.

MetalSonic99 - 11 Novembre 2023:

@Ensiferum93 : Merci à toi! Je te rejoint sur "Adonai"! La première fois que je l'ai entendue, je fus assez surpris! C'est une piste géniale qui aurait pu trouver sa place sur l'un des « Swan Song »! Moi qui adore le violon en plus!!!

@Madness77 : Tu as raison! Il n'est pas si facile à assimiler! Il vaut mieux commencer par « Blood and Glitter » puis « Thornstar » pour terminer par « Judas » et « Empyrean ». Pour ma part, en le faisant dans cet ordre il est plus facile de comparer et de "rentrer dedans" car on se familiarise plus aisément avec les concepts de LOTL!

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