Connu sous forme d’un mini-LP cinq titres lors de sa parution en Europe en été 1985,
Emperor's Return (avec sa superbe illustration de Phil Lawvere) est la somme de trois titres issus de la seconde session d’enregistrement de
Celtic Frost d'avril 1985, et de la récupération de deux morceaux issus de la session de
Morbid Tales en octobre 1984 (l'éponyme et
Dethroned Emperor), arbitrairement évincés de l’édition européenne et initialement prévus sur le disque promotionnel
Metal Attack Volume I.
Entre ces deux sessions, Tom Gabriel
Warrior et Martin Eric Ain ont trouvé le batteur idéal en la personne de l'américain Reed St Mark, formant le line-up que d'aucuns considèrent comme le meilleur de
Celtic Frost. Le groupe se dirige au Line In Recording Studio à Zürich durant quatre journées d'avril, pour en sortir avec quatre nouveaux morceaux :
Circle of the
Tyrants, Visual Aggression,
Suicidal Winds, ainsi que
Journey Into Fear, qui passera quant à lui honteusement à la trappe.
Si Visual Aggression est encore assez proche de
Morbid Tales, album au blackthrash unidimensionnel mais si entrainant et tellement saisissant,
Suicidal Winds montre déjà un
Celtic Frost plus sophistiqué, se rapprochant du style qu’il développera à la perfection sur l’immense
To Mega Therion, enregistré en septembre 1985 et paru à quelques petites semaines d’intervalle d'
Emperor's Return. Mais le point culminant de cette session se nomme sans conteste
Circle of the
Tyrants, à la première partie rapide, farcie de riffs imparables, succédant à une suite axée sur la lourdeur des rythmiques et la rondeur du riffing, titre si bon et si invincible que notre trio ne pourra s’empêcher de proposer une version légèrement remaniée sur
To Mega Therion.
Simple EP de transition, calibré en Europe sous forme de mini-LP par l’adjonction des deux morceaux amputés de
Morbid Tales,
Emperor's Return reste tout aussi indispensable que les deux chefs d’œuvre qui l’entourent, représentant l’âge d’or de
Celtic Frost pour tous les blackthrashers.
Fabien.
Ben, c'est vrai que la pochette du vinyle jette, grâce au dessinateur du "Pleasure To Kill" qui donne envie de plonger dans cet abîme de black/thrash de haut niveau.
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