Dissonance Theory

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17/20
Nom du groupe Coroner
Nom de l'album Dissonance Theory
Type Album
Date de parution 17 Octobre 2025
Labels Century Media
Style MusicalThrash Technique
Membres possèdant cet album66

Tracklist

1.
 Oxymoron
 00:58
2.
 Consequence
 06:15
3.
 Sacrificial Lamb
 06:02
4.
 Cirsium Bound
 05:29
5.
 Symmetry
 03:58
6.
 The Law
 05:00
7.
 Transparent Eye
 05:16
8.
 Trinity
 05:41
9.
 Renewal
 05:21
10.
 Prolonging
 03:13

Durée totale : 47:13

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Coroner


Chronique @ Bakounine

25 Octobre 2025

L’album de retour le plus époustouflant qu’il m’ait été donné d’écouter

Trente-deux ans, bon sang de bois, trente-deux ans.
Vous me pardonnerez l’expression, sans doute un peu surannée, mais là, nom d’un petit bonhomme, elle est de rigueur. Car en effet, si on ne veut pas chipoter sur les mots, on ne pourra que dire que les trente-deux ans qui séparent ce « Dissonance Theory », sixième album de Coroner de son prédécesseur, semblent une éternité, à l’échelle de l’industrie musicale.
Imaginez, au cours de ces 32 ans depuis la sortie de Grin, des groupes comme Opeth, Gojira, Queens of the Stone Age, System of A Down ou encore Lamb of God, qui résonnent comme des monstres sacrés en 2025, ont eu le temps de sortir l’intégralité de leur discographie, Metallica s’est attiré les foudres du public en sortant Load, puis une tripotée de production toutes discutées et certaines réellement discutables et Megadeth a changé soixante-douze fois de line-up…
Entre temps, pour Coroner, il y a eu une vraie période d’arrêt de 96 à 2010 que Tommy Vetterli, le guitariste mettra à profit pour jouer avec Kreator et Stefan Eicher (une carrière multifacette), ainsi que du rock/metal alternatif avec son ex-femme Nina au sein de 69 Chambers. Mais les appels du pied des festivals ont entrainé leur retour pour jouer d’abord en concert, puis se redonner l’envie de réenregistrer un album, envie qui jouera sur le départ de Marky, leur historique batteur, parti lever le pied en termes de tempo au sein des doomeux de Tar Pond, substitué par Diego Rapacchietti, qui jouait déjà avec Tommy chez 69Chambers, et que l’on qualifiera donc sur cet album de « nouveau batteur », même si arrivé dans le groupe en 2014, il y a autant de logique chronologique à le qualifier de nouveau batteur qu’à qualifier Gérard Larcher de nouveau président du sénat ou Julie Gayet, nouvelle compagne de François Hollande.

Mais que fallait-il attendre donc de ce retour du trio ? Ces précurseurs du thrash technique plus ou moins prog, auraient-ils encore leur place, sur cette scène, là où les grands du thrash luttent pour tenir leur rang, parfois avec brio mais ne sortent plus d’albums réellement culte, et où les esthètes dans leur genre, comme Watchtower ou Mekong Delta, ont été suppléé par des Vektor ou autres Cryptosis aux dents longues et aux médiators épileptiques…

Ce Dissonance Theory donnera la réponse, de manière plus qu’implacable : ils ne tiennent pas seulement leur rang, ils sont morts de faim.
Suite à une introduction industrielle, qui n’aurait pas sonné hors de propos sur un album de Fear Factory, les suisses balancent « Consequence », un premier brûlot hargneux qui posera les bases, riffu, porteur de lyrics rageur avec ce « So fun, so much fun » hurlé par Ron Broder (et qui se transformera en « No Fun » sur la fin du morceau), avec une production froide et nappée de claviers discrets néanmoins essentiels, introduisant même quelques aspects cyber sur quelques effets de voix que n’aurait pas renié leurs compatriotes de Sybreed.
Car oui, on n’a pas à faire à un album de revival comme on a bien souvent vu le faire par des groupes revenus du diable vauvert, Coroner a écouté ce qui est sorti durant leur pause, s’en est imprégné et c’est ce qui fait la force de cet album, qui est à la fois fidèle à leur art, qui était tout à fait en avance sur son temps fin 80 et désormais résolument actuel sur cet album. La production est d’une robustesse à toute épreuve, et on sent des références parfaitement intégrées comme sur le second titre « Sacrificial Lamb », et ses mid-tempos qui ont à la fois du Gojira et du Enslaved récent en eux.

Les huit titres de cet album, si on en retire l’introduction et la conclusion « Prolonging » dont le titre résonne ironiquement comme l’immense dernier morceau du premier album de leurs meilleurs ennemis de Triptykon, sont tous taillés dans la même roche, d’une solidité et d’une froideur à toute épreuve et s’enchainent comme autant de supers morceaux sans souffrir de temps faibles, entre morceaux plus mid-tempos comme l’atmosphérique « The Law » ou le noir « Transparent Eye » à des titres plus rapides très thrashy comme « Symmetry « où les cymbales de Rapacchietti font merveille.

Le coté progressif n’a pour autant pas été noyé dans l’intensité de la production et l’identité du groupe n’en ressort que grandie, avec des progressions de morceaux loin du couplet-refrain-couplet avec des montées en intensité avec plusieurs parties, les soli de guitare de Tommy Vetterli font par ailleurs merveille au sens où ils sont ultra techniques et se permettent d’affronter la structure rythmique du morceau, (on y retrouverait presque du Christian Münzner dans la manière de les écrire), à l’image de son solo sur « Trinity » ou celui de « Sacrificial Lamb » qui en sont deux bels exemples.

Après l’écrasant « Renewal », premier titre révélé par le groupe, « Prolonging » qui est directement dans la continuité fera doucement retomber la pression avec des notes de guitare à la Opeth, et l’arrivée d’un synthétiseur/orgue hammond bluesy dont les trilles font de ce dernier morceau peut-être l’une des meilleures conclusions d’album de metal extrème progressif depuis le « Assassins » de Nachtmystium.
On ressort presque soufflé lors des premières écoutes de cet immense nouvel album, qui loin de décevoir, renouvelle et renforce le statut de groupe culte de Coroner, qui va, sans nul doute retrouver son statut de fleuron d’une certaine scène, et se rappeler au bon souvenir des anciens, tout en on l’espère, gagnant l’intérêt de jeunes loups qui n’aurait pas pris la peine de creuser un projet en pause d’albums depuis si longtemps.

D’autres grands retours inattendus ont existé dans le metal, on pensera bien inévitablement au « Monotheist » de Celtic Frost au bout de seize ans. Sur l’aspect « Tiens, vous existez encore ? », certains pourront évoquer la vague de réapparition de groupes de NWOBHM début 2010 (Angel Witch, Satan, voir Hell), néanmoins même en me grattant la tête, je ne parviens pas à trouver d’équivalent à un retour si complet et solide trente deux ans après.
Au total, est-ce le meilleur album de cette année, de ces dix dernières années ? Même s’il sera clairement dans le top de très nombreux spécialistes, il est peut-être trop tôt pour le dire. En revanche, c’est clairement l’album de retour le plus époustouflant qu’il m’ait été donné d’écouter.

17 Commentaires

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Etterna - 27 Octobre 2025:

J'aime beaucoup ce nouvel album, il est homogène et cohérent, ayant une superbe production. Il ne sonne pas non plus trop poussif ou technique, et il ne fallait pas s'attendre à un brulot thrash comme à leur début ni à un truc à la Slayer. Coroner se distinguait justement par ce côté organique et technique avec une forte identité et ayant su évoluer son style.

Forlornhope - 28 Octobre 2025:

Comme pas mal il m'a fallu plusieurs écoutes et il est vraiment pas mal du tout ce nouvel album, on reconnait quand même bien leur style, une belle réussite pour ma part.

armaggedon - 13 Novembre 2025:

 

Putain j'y arrive pas... après plusieurs écoutes du soi-disant "album de l'année", ben je trouve ça mou, répétitif. J'aime bien les trois-quatre premiers titres et après je m'emmerde mais à un point ! Je dois me faire vieux, je sais pas, même le dernier TESTAMENT m'ennuie... tout est déjà entendu, rabâché etc. Je vais réessayer encore une fois et je lâche l'affaire... pfff... déprimé...

Goneo - 13 Novembre 2025:

Enfin, depuis qu'on entend parler d'un retour, le voici. Gros point positif, Coroner est tout de suite reconnaissable, la prod colle parfaitement, le style est là. Sur mes premières écoutes, je trouvais qu'il y avait trop de parties planantes et un manque de leur groove chirurgical. Faut dire que pas mal d'éléments prog, atmosphérique et planant y sont parsemés, des petits côtés un peu Tool, Deftones, Gojira, Opeth,... La voix est hyper reconnaissable, la patte thrash tech de Coroner est intact (quoique pas ultra représentative), et ce côté indus de Grin, traîne par ci-par là. En approfondissant, Coroner sort quand même pas mal du thrash proprement parlé, quand on écoute la 1ére minute de "The law", difficile de dire que c'est bien Coroner, mais le Thrash reprend ses droits à 2.50min qui donne un coup de fouet à la compo.
Au final, un bon album de Coroner (très bon Transparent Eye, Renewal), le seul bémol serait "Prolonging" et son clavier, j'ai l'impression d'écouter Dream Theater, ça me sort totalement de l'opus. Et ma première impression n'a pas fondamentalement changé, il lui manque un peu de mordant de manière général.
Pour le moment, je lui mets un bon 15/20, car c'est quand même bien ficelé, ça évoluera peut-être avec le temps.

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Chronique @ JeanEdernDesecrator

05 Novembre 2025

La glorieuse fin de l'Arlésienne suisse

A peu près à l'époque où Coroner a splitté en 1996, j'avais lu une interview de leur batteur Marky Marquis. De mémoire, il expliquait sans langue de bois à quel point il était désabusé par la difficulté à vivre de la musique avec l'état de l'industrie du disque d'alors, et le manque de reconnaissance du groupe, malgré tous leurs efforts pour faire les meilleurs albums possibles. La fin de Coroner m'avait alors semblé inéluctable, et j'avais bien peur qu'elle soit définitive.

Coroner a débuté sa carrière en 1983 dans une formation à cinq, sous le patronage actif de Tom G. Warrior (Celtic Frost), qui a fait les vocaux sur leur démo "Death Cult", et les a emmènés comme roadies pour Celtic Frost lors de la tournée "To Megatherion" -Marky comme drum tech, et Tommy comme guitar tech. Le line-up historique à trois s'est ensuite constitué en 1985, avec Ron "Royce" Broder à la basse et au chant, Marky "Marquis" Edelmann à la batterie, et Tommy "Baron" Vetterli à la guitare.
Avec ses deux premiers LPs "R.I.P" en 1987 et "Punishment for Decadence" en 1988, Coroner s'est vite imposé comme un des fers de lance de ce qu'on appelait alors le techno thrash. Il associait une technique de haute volée, avec des riffs aux phrasés imprévisibles influencés par des réminiscences de classique et de jazz, et une brutalité amplifiée par le chant rauque, reverberé et imprécateur de Ron Royce. Ses deux opus suivants, "No More Color" et "Mental Vortex" ont rendu leur musique plus posée, digeste, avec une importance croissante du groove et des syncopes rythmiques. Cependant, au grand dam de son label Noise (Kreator, Celtic Frost, Helloween, ...), le succès critique et l'aura du groupe culte un peu maudit ne s'est pas suffisamment traduite en termes de ventes. Le groupe a concédé un best-of où figurent quatre Inédits à Noise pour honorer son contrat de quatre albums. On y mesure bien à quel point ils étaient à bout de course, et dans une impasse créatrice ; je l'avais littéralement pas imprimé dans ma mémoire. Il y a eu une tournée d'adieu, en 1996, et le temps à passé....

Le trio s'est reformé en 2011 pour faire des concerts et des festivals (Wacken , Hellfest,... ). Cependant, Marky, toujours pas en phase avec la direction prise par le groupe, a quitté le navire en 2014, en bons termes, après un dernier concert. Cela a relancé Tommy et Ron pour enfin donner un successeur à "Grin", et Coroner décrocha un contrat chez Century Media. Le nouvel album était supposé arriver plus tôt, annoncé en 2017, puis 2021, mais de nombreux événements ont ralenti les choses (décès, le divorce de Tommy ,...). Tommy était accaparé par le travail dans son studio (il a notamment produit et enregistré deux albums d'Eluveitie à l'époque où il songeait à s'atteler à un nouvel album de Coroner), et il a du s'en éloigner physiquement, en louant une petite maison dans les montagnes, pour retrouver un élan créatif. Il lui a aussi fallu réapprendre et retrouver ses automatismes a la guitare.
Tommy Vertterli avait une idée claire du son qu'il voulait pour Coroner, qui soit moderne, mais avec une approche old school, et à enregistré les parties du disque dans son propre studio, le New Sound Studio, en Suisse. La composition a été assez laborieuse, Tommy écrivant énormément de riffs mais n'en gardant qu'une toute petite partie, ceux qui avaient quelque chose de vraiment spécial. Le remplaçant de Marky derrière le kit de batterie est Diego Rappachietti, avec qui il avait joué dans 69 Chambers, et qui officiait depuis comme batteur de session dans le studio de Tommy. Tommy a fait appel à son ami Dennis Russ, qui a été aussi co-producteur du disque, pour l'aider à la composition. Marky n'étant plus là pour écrire les textes, Dennis, ainsi que la biographe de Coroner, Kriscinda Lee Everitt, ont donné de la cohésion à l'écriture, sur chaque morceau et sur l'ensemble du disque. Marky se chargeait aussi des artworks, ce n'est bien sûr plus le cas ici. L'illustration visuelle a été confiée à Stephan Thanneur, en conservant le bandeau noir et le logo qui font l'identité visuelle des pochettes de Coroner. Après une attente de près de trente deux ans, "Dissonance Theory" est paru le 17 octobre 2025, chez Century Media Records.


Les textes parlent de la dissonance cognitive, et du fait qu'il y a toujours deux faces d'une même chose, sans que ce soit vraiment un concept album. De même façon, il n'y a pas une signification unilatérale des textes et chacun peut s'en faire sa propre opinion, comme l'a dit Tommy. C'était le cas par le passé, sur leurs disques précédents, et Coroner suit toujours son propre chemin sans s'occuper des autres. Durant toutes ces années d'absence, Coroner avait laissé un vide, que personne d'autre n'a jamais comblé, si ce n'est de lointains héritiers comme Vektor, ou Extol sur leur album "Synergy", par exemple.
Sur les singles "Renewal" et "Symmetry", le constat était clair : Coroner est toujours un groupe de thrash, qui donne envie de monter le son, d'autant plus qu'il n'a jamais aussi bien été servi : la production est énorme, et Jens Bogren a su mixer et masteriser le disque faire sans dénaturer le son typique de Coroner. Je réalise que jusque-là, les Suisses n'avaient jamais eu un son à la hauteur de leur excellence. C'est enfin le cas pour leur premier album sorti au XXIème siècle. Puissance dans les guitares, qui explosent en amplitude sur les parties plus mélodiques, un son de basse profond qui lèche les infra-basses et un peu claquant en fin de bouche, les samples et effets en arrière plan pour l'ambiance. Les éléments de la batterie qui remplissent tous les espaces. Et enfin la voix de Ron, contrôlée juste ce qu'il faut.
Lorsque j'avais écouté "Dissonance Theory" dans le player promo, j'avais eu une première impression réjouissante, mais... décousue. Les chansons étaient dans le désordre, pouf, pouf. Et dès que j'ai tout écouté dans l'ordre, l'opus a tout de suite retrouvé une fluidité dans son déroulement. Il y a des idées frappantes dans chaque morceau, comme cet espèce de bend dans les graves absolument tordu, qui revient à longs intervalles dans "Transparent Eye", dont les couplets jouent avec les nerfs avant de relâcher la tension dans un refrain lumineux. "Sacrificial Lamb" et"Crisium Bound" allient l'étrangeté éthérée qu'on trouvait sur l'album "Grin", et de power chords pleins comme un œuf ou du gros chug, choses qu'on avait pas l'habitude de trouver chez eux. Peu importe si par ci par là, un riff ressemble furieusement à un morceau d'antan (le riff thème de "Conséquence" qui reprend plusieurs notes de celui de "Status : Still Thinking" de l'album "Grin"), je prends tellement de plaisir à l'écouter et à le poncer depuis un mois que je dois me forcer à écouter autre chose.

La précision est une qualité suisse, tout est d'autant plus calé que Diego, le nouveau batteur, ponctue basse et guitare avec une dextérité et une régularité impressionnantes, avec un jeu plutôt étoffé. Si sa manière de jouer est moins typée que celle de l'autodidacte Marky, c'est elle qui apporte tout le liant à l'ensemble de la musique, ainsi qu'une touche de modernité. Cette dernière est aussi amenée par un riffing assez gojiresque sur pas mal de couplets, et par des ambiances de samples futuristes discrets, bien mieux intégrés que les vilains pioupiou de Fear Factory sur leur album "Digimortal", je dis ça au hasard.
Quant à la partie vocale, Ron Broder reste égal à lui-même, et sa voix d'empereur gobelin déchu, à mi chemin entre râle, scream et growl. Si elle peut paraître limitée et monocorde, elle n'en est pas moins évocatrice, avec un placement toujours malin par rapport aux riffs. Et il n'y a que lui qui a cette voix si particulière, ce qui en fait une madeleine de Proust pour le vieux thrasheur. Pour ce qui est des prouesses techniques, elles sont concentrées principalement dans les soli de Tommy, ou de Dennis Russ qui a placé un solo d'orgue Hammond sur la dernière piste "Prolonging". Et que dire de ces dernières notes, purement jazz, au piano, pour clore "Trinity" ? Une touche de génie, simple et inattendue.

Comme beaucoup, j'avais abandonné l'espoir d'un hypothétique album de Coroner, et avec "Dissonance Theory", ils signent un album presque (trop?) parfait, si ce n'est qu'il manque un peu de folie et de fulgurances. Et bien que son absence ait été comblée dans chaque interstice, difficile de ne pas essayer d'imaginer ce que cela aurait donné avec Marky, sa caisse claire obsédante, sa manière unique d'accentuer les riffs de Tommy, et son pessimisme flamboyant,...

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