Diamanti

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17/20
Nom du groupe Temperance (ITA)
Nom de l'album Diamanti
Type Album
Date de parution 19 Novembre 2021
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1.
 Pure Life Unfolds
Ecouter05:05
2.
 Breaking the Rules of Heavy Metal
Ecouter04:42
3.
 Diamanti
Ecouter04:31
4.
 Black Is My Heart
Ecouter04:05
5.
 Litany of the Northern Lights
Ecouter03:33
6.
 You Only Live Once
Ecouter04:56
7.
 I the Loneliness
Ecouter04:22
8.
 Codebreaker
Ecouter04:49
9.
 The Night Before the End
Ecouter07:08
10.
 Fairy Tales for the Stars
Ecouter04:27
11.
 Let's Get Started
Ecouter04:12
12.
 Follow Me
Ecouter06:11

Bonus
13.
 Diamanti (German Version)
Ecouter04:30
14.
 Diamanti (English Version)
Ecouter04:30
15.
 Diamanti (Spanish Version)
Ecouter04:30
16.
 Diamanti (French Version)
Ecouter04:30

Durée totale : 01:16:01

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Temperance (ITA)



Chronique @ ericb4

11 Novembre 2021

Encore un peu plus près des étoiles...

Les événements se sont enchaînés à la vitesse grand V pour le prolifique quintet italien depuis sa sortie de terre il y a tout juste huit ans... Après pas moins de cinq albums full length au compteur, dont un mémorable « Viridian », réalisé en 2020, lui-même précédant un touchant EP acoustique dénommé « Melodies of Green and Blue », le collectif transalpin reviendra prestement dans les rangs, neuf mois à peine séparant le sixième et présent opus de longue durée, « Diamanti », de son modeste devancier. Signée comme ses aînés chez Napalm Records, cette fraîche livraison nous gratifie de quelque 12 plages dispatchées sur une bande auditive généreuse de ses 58 minutes. A l'instar de ce pléthorique arrivage la troupe serait-elle à même de se hisser désormais parmi les valeurs de référence du si concurrentiel espace power mélodico-symphonique à chant mixte ?

Dans ce dessein, le line-up de « Viridian » est resté inchangé, état de fait permettant de voir à nouveau conjugués les talents de la chanteuse aux fluides inflexions, Alessia Scolletti (Alex Mele, Era), Michele Guaitoli (Future Is Tomorrow, Kaledon, Overtures, Visions Of Atlantis...) au chant clair et au piano, Marco Pastorino (Even Flow, Light & Shade, Virtual Symmetry...) aux guitares et au chant clair et guttural, Liuk Abbott (Even Flow, Light & Shade, Revenience...) à la basse, sans oublier Alfonso Mocerino (Starbynary, Virtual Symmetry...) derrière les fûts. Dérogeant un zeste à ses fondamentaux stylistiques, le combo continue néanmoins d'oeuvrer, pour l'essentiel, dans un power mélodique symphonique aussi fringant que solaire, où les limpides volutes d'Alessia continuent de donner le change aux corpulentes attaques de Michele et aux serpes oratoires de Marco ; une originale et harmonieuse triangulation le singularisant de nombre de ses pairs.

Ainsi s'offre à nous un message musical à la fois volontiers pulsionnel, des plus rayonnants, et un tantinet irisé, combinant judicieusement riffs épais, rythmique éminemment sanguine et touche symphonisante, dévoilant en outre des arpèges d'accords des plus efficaces ainsi que d'inédites sonorités ; un charismatique et sémillant propos, où les influences de Delain, Visions Of Atlantis, Nightwish, Kamelot, Serenity, Ancient Bards, Lyriel se font sentir là encore, auxquelles s'ajoutent celles d' Amaranthe, Metalite ou encore Volturian. Désormais enrichi d'une alternative metal moderne qui précisément fonde l'originalité du nouveau-né, le projet a parallèlement gagné en maturité compositionnelle et d'écriture ce qu'il n'a nullement perdu ni en qualités techniques ni en inspiration mélodique.

Tout comme son illustre aîné, ce sixième mouvement jouit d'une production d'ensemble de fort bon aloi cosignée Michele Guaitoli et Marco Pastorino, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, et ce parallèlement à un mixage parfaitement équilibré, laissé une fois encore aux mains expertes du producteur et ingénieur danois Jacob Hansen (connu pour avoir été sollicité par Avantasia, Delain, Diabulus In Musica, Epica, Evergrey, Imperia, Kamelot, entre beaucoup autres). Quant à l'artwork de la jaquette d'inspiration fantastique, on reconnaît tant le trait affiné que la large palette de couleurs du graphiste français Yann Souetre (Ayreon, Virtual Symmetry). Autant d'indices laissant à penser que nos cinq belligérants caressent dorénavant l'ambitieux mais légitime espoir de porter l'estocade. Mais installons-nous sans plus attendre dans la cabine de commandement du vaisseau amiral pour une croisière au long cours, en quête de quelques terres d'abondance...


Comme ils nous y avaient accoutumés, nos compères dévoilent là encore cette rare faculté à esquisser ces arpèges qui ne vous quitteront pas d'un pouce une fois entamés, à commencer par leurs passages les plus magmatiques, loin de manquer à l'appel. Pour nous immerger prestement dans l'ambiance typiquement power mélodique symphonique du groupe, c'est au tonique et ''nightwishien'' « Pure Life Unfolds » et au vivifiant et ''delainien'' « Breaking the Rules of Heavy Metal » d'ouvrir le bal, deux tubesques up tempi dotés chacun d'un refrain immersif à souhait mis en exergue par un trio en voix claires en parfaite osmose. Tout aussi volcaniques et dans la lignée de Visions Of Atlantis, « Black Is My Heart » et « Follow Me » , eux, nous octroient d'insoupçonnées et galvanisantes montées en puissance de leur corps orchestral tout en sauvegardant une sente mélodique des plus magnétiques. Plus ''kamelotien'' en l'âme, pourvu de riffs crochetés et générant une énergie aisément communicative, le tempétueux « You Only Live Once » ne saurait davantage rater sa cible. Et comment ne pas se voir happé par les vibes enchanteresses insufflées par « The Night Before the End », une épique et opératique fresque que n'aurait nullement reniée Ancient Bards ? Mais le magicien a encore bien d'autres tours dans sa manche...

A l'instar de son cinquième élément, le groupe a concomitamment habillé son méfait d'une touche folk, exercice de style qui interpelle autant qu'il lui sied à merveille. Aussi, non sans rappeler « Nanook », le jovial « Litany of the Northern Lights », nous immerge au cœur d'un prégnant mid/up tempo au carrefour entre Eluveitie, Lyriel et Nightwish, où une troublante cornemuse s'insère au sein d'une instrumentation power symphonique propice à un headbang bien senti. Mais la troupe a cherché à élargir d'un cran supplémentaire le champ des possibles stylistiques, et ce par le truchement d'un metal moderne empreint d'élégance. Bien lui en a pris... Ainsi, à la confluence entre Amaranthe, Metalite et Volturian, recelant tous deux un martelant tapping et essaimant une impulsivité des plus difficiles à endiguer, le sanguin « Codebreaker » tout comme l'endiablé « Let's Get Started » ne lâcheront pas leur proie d'un iota. Autre corde à rajouter à l'arc du combo italien et qui, à son tour, pourrait bien faire quelques émules...

Quand le convoi instrumental en vient à ralentir un poil sa cadence, un enchanteur paysage de notes s'offre, là encore, bien souvent à nous. Ce qu'atteste, en premier lieu, le titre éponyme de l'opus, « Diamanti », engageant mid tempo dans le sillage atmosphérique de Serenity. Déversant de puissants et métronomiques coups de boutoir doublés d'ondoyantes rampes synthétiques, et laissant entrevoir des couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain catchy entonné dans la langue de Verdi, ce hit en puissance n'aura nullement tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense. Dans cette mouvance, « I the Loneliness » se pose tel un solaire méfait aux enchaînements intra piste ultra sécurisés et à nouveau encensé par nos vocalistes patentés.

Lorsque les lumières se font tamisées, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul, nos gladiateurs se muant alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ainsi, non sans renvoyer à Kamelot, « Fairy Tales for the Stars » se pose telle une ballade romantique jusqu'au bout des ongles. S'écoulant le long d'une sente mélodique des plus enveloppantes et pourvu d'un prévisible mais fondant refrain, l'instant privilégié fera plier l'échine à plus d'une âme rétive au moment même où il comblera les plus exigeantes des attentes de l'aficionado du genre intimiste.


Au terme d'un périple parsemé de moult terres d'abondance, on ressent l'irrépressible désir de remettre le couvert sitôt l'ultime mesure du rayonnant opus envolée. A nouveau, l'inspiré combo transalpin varie à l'envi ses phases rythmiques tout comme ses ambiances, diversifie judicieusement ses exercices de style, et quelques prises de risques, au demeurant parfaitement assumées, sont désormais au rendez-vous de nos attentes. Fortement chargé en émotion, témoignant d'une technicité instrumentale et vocale bien huilée, transpirant la féconde créativité mélodique de ses auteurs, inscrivant également dans son adn un soupçon d'originalité, jouissant non moins d'arrangements de fort bonne facture tout en n'accusant pas l'ombre d'une sonorité résiduelle, cette nouvelle pierre ajoutée à l'édifice traduit un niveau d'exigence propre légèrement supérieur à ce qu'il fut sur « Viridian ». Aussi, ce sixième mouvement serait-il de nature à muer cette fois le collectif en valeur de référence de ce si couru registre metal. Voilà la formation italienne encore un peu plus près des étoiles...

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