Les revoilà ! Après trois ans d’absence, littéralement bouffés par une vague deathcore inégale, ils nous avaient laissés avec un
Horizons de toute beauté, perfection du genre inoubliable et meilleur opus de leur (courte) discographie. Nous sommes en 2010 et les
Parkway Drive sont de retour pour un troisième disque qui se devait d’être surprenant après leur précédent CD. Alors, come-back manqué ou nouvelle surprise ?
Assurément, le retour n’est absolument pas manqué, les Australiens arrivant sans peine à resservir leur même sauce mélo-bourrine, conservant leur son quasi-unique à travers ce
Deep Blue produit et enregistré pour l’occasion à
Los Angeles par Joe Barresi (Coheed and Cambria,
Satyricon), le son est puissant, les riffs tous ancrés dans une même sonorité qui définit clairement l’atmosphère voulue et personnelle de l’album. Une pochette sublime et mémorable vient accentuer ce goût prononcé pour le concept-album.
Et les chansons dans tout ça ? Parce que bon, c’est bien gentil de soigner tout le tralala mais bon, il y a quoi dans ces 45 minutes ? Devinez… Du lourd pardi ! Du
Parkway Drive en somme, du méchant hardcore groovy et rythmé, mélangeant comme il se doit riffs hachés tranchants et mélodies envolées comme seuls les Australiens arrivent à concevoir. Et, fidèles à eux-mêmes, ils parsèment toutes ces jolies trouvailles de leur immanquables beatdowns à faire s’entrouvrir la terre. On peut d’ores et déjà imaginer la pagaille lors de leurs actuels concerts avec de telles saccades détonantes, écrasantes et, même si elles ne sont pas originales en soi, indéniablement terrassantes.
Une intro intitulée "
Samsara", donnant le ton quant à l’histoire narrée dans le disque, finissant sur les screams écorchés de Winston : «
Existence is suffering ! » Et on attaque avec "Unrest", le titre qui nous fait immédiatement dire : «
Pas de doute,
Parkway Drive sont bel et bien de retour et ils n’ont pas changé d’un poil ! » Bref, c’est du hardcore virulent, un chant encore plus énervé, toujours pas de chant clair, plus de growls (un contrôle des cordes vocales de plus en plus travaillé), une batterie effrénée variant sans cesse son jeu avec du two-step, des ralentissements de tempo (ce beatdown m’a filé une sacrée érection), des taquets puissants, une basse mise en avant… "Unrest" est dans la parfaite continuation de
Horizons et c’est tant mieux.
Et pour la faire bref, tout l’album est de cette trempe, variant et multipliant les quelques passages originaux au groupe, comme les riffs principaux des excellents "Pressures", "
Karma" ou encore "Alone". De beatdowns écrasants en voix énervée à souhait,
Deep Blue fout la patate aux plus déprimés. Même le très mélodique "Wreckage" n’est pas sans rappeler l’excellent "
Idols and Ichors" sur le précédent disque, avec un son clinquant et des riffs tranchants.
Mais il existe hélas un abysse noir dans cet océan bleu. Là où
Horizons était parfait en tout point, proposant des titres tous aussi monstrueux les uns que les autres,
Deep Blue se ternit vers la fin de la galette… En effet, le titre-single de l’album "Sleepwalker" avait déjà surpris pas mal de monde avec son riff principal simple voire simpliste, tournant quasiment en boucle, heureusement variés par des beatdowns fabuleux et d’autres riffs plus énervés. Le très bon "
Karma" passé que les Australiens continuent avec deux titres au ras des pâquerettes, reconnaissables pour la présence de featurings sur chacun des deux.
Le premier, "
Home is for the
Restless", a l’honneur d’avoir la présence en guest vocal du guitariste vétéran de
Bad Religion : Brett Gurewitz. Et pourtant, le morceau ne convainc pas totalement, la structure et la puissance du morceau étant franchement morts. Malgré un tapping aérien, quelques breaks bien bourrins et un chant sympathique, "
Home is for the
Restless" pue le single-vaseux avec ses chœurs « Woohoho woohoho ! » et son manque de pêche général. Le second, quant à lui intitulé "
Hollow", s’avère être un des morceaux les plus basiques et les moins entêtants que le groupe ait jamais composé. Un titre anodin, insignifiant, que même la présence de
Marshall Lichtenwaldt de
The Warriors en featuring ne peut rehausser. Heureusement que les deux dernier morceaux sauvent la fin de la galette avec deux titres dans la lignée du commencement de l’album.
En somme,
Deep Blue, c’est du
Parkway Drive, un album dans la totale continuité de
Horizons, avec ses titres-phares, ses beatdowns ravageurs et ses mélodies entêtantes. Mais
Deep Blue est aussi l’album inférieur, celui qui ne détrônera pas son prédécesseur et celui qui possède des morceaux facilement dispensables, des morceaux nuisant à la perfection du CD. Mais que l’on se rassure, outre deux/trois titres pas terribles, ce troisième album nettement plus hardcore arrive sans peine à scotcher. Un achat valable à ne pas négliger.
notament a environ 60% davencement de karma ou le moment de flotement est absolument magnique, à l'écoute, on a q'un seule envie, écartés les bras au dessus d'une montagne en regardant vers le ciel.Voila sinon je ne suis ni un toxico ni un lacoolique ni unmalade mental, je suis juste passioné de parkway :D
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