Death Thy Lover

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16/20
Nom du groupe Candlemass
Nom de l'album Death Thy Lover
Type EP
Date de parution 03 Juin 2016
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album42

Tracklist

1. Death Thy Lover 06:49
2. Sleeping Giant 05:29
3. Sinister and Sweet 06:34
4. The Goose 06:32
Total playing time 25:24

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Candlemass


Chronique @ LostPhoenix

24 Juin 2016

Le temps n'est rien, mais la musique nous permet de nous rappeler des premiers monuments.

"Le temps est compté, le temps est infini. Le temps est linéaire, mais aussi un facteur relatif qui se déplace. Le temps est une force à ne pas prendre à la légère. Parce que le temps n'oublie jamais.
Le temps ne guérit rien. Le temps est un trou noir qui consomme l'énergie, l'ambition et l'amour. Le temps est dangereux ! ….. Et par-dessus tout, le temps est Noir. C'est votre ennemi ! Le temps est le déclin et la décadence ; le temps est Mort. ….. Le temps compte chacun de vos pas, chaque année, mois, semaine et minute. Et quand la moissonneuse vous respire dans le cou, c'est là, volant vos précieuses et dernières actions que le temps vous laisse. Lentement et presque inaperçue, seconde par seconde, il continue le compte à rebours plus près de votre tombe ; jusqu'à ce qu'il s'arrête finalement. LE TEMPS EST NOIR !" (traduction partielle et totalement libre de « Black As Time »).

C'est ainsi que devait se compter les dernières minutes de Candlemass, et se terminer l'ultime messe du temple du Doom. Mais, c'était sans compter sur le temps et le retour aux sources d'un genre qui pourrait porter le nom de Epic Doom Metal, ou autrement dit « Epicus Doomicus Metallicus ». Nous y voilà, 30 ans après la naissance de cette ode à la mélancolie qui, secrètement, au plus profond de la noirceur de nos entrailles, pose les questions de notre existence, de nos croyances et de notre mort. Il est donc temps de fêter cet anniversaire sous la forme d'un EP aux côtés de :

Mats Levén, sixième chanteur de la formation, dont il s'agit de la première prestation studio aux côtés du groupe. Une voix qui sera mettre les intonations pour donner la profondeur voulue aux textes. Mats Björkman et Lars Johansson dont les guitares magiques croiseront les cordes pour des rythmiques et soli hors du temps. Tout comme ce second guitariste, Jan Lindh, batteur depuis presque l'origine, plombera les morceaux avec une habileté détonnante. Et enfin, Leif Edling, bassiste et créateur, qui après quelques aventures avec l'excellent Avatarium, revient en forme pour quatre titres aux couleurs sommes toutes très variées. Un format court qui est dans l'air du temps, aussi bien pour les nouveaux venus que pour les monstres sacrés. Il permet de faire ses preuves pour les uns, et pour les autres, se rappeler aux bons souvenirs des plus jeunes, ou rafraichir la mémoire des plus vieux. L'artwork est aussi là pour évoquer cette lointaine époque : la tête du démon et ses petites cornes, les croix en ornements, et cette écriture rouge que l'on avait rarement revu depuis le premier chapitre. Le vinyle simple est également habillé de ce rouge sanglant. Au final, lorsque vous ouvrez le boitier pour en extraire l'objet circulaire, c'est le crane, percé des pieux en croix, qui vous saute aux yeux.

« Death Thy Lover », single de ce format court, réuni tous les ingrédients qui, avec ce côté dangereusement Heavy, nous permettent de dire que c'est, sans aucun doute, un titre de Candlemass. Les sonorités de guitare, notamment de l'intro, montre que l'esprit de composition du grand Leif Edling est encore là. Quant à « Sleeping Giant », il avance un refrain dont le secret est incrusté dans les plus anciennes marmites de ce géant du Doom Metal. « Sinister and Sweet » porte bien son nom, alliant riff lancinants et parties claires pour un chant, et des parties de guitares solo typiques, qui ravira les habitants des abîmes obscures. Ce quatre titres s'achève sur « The Goose », un instrumental qui place le tempo encore plus bas que ses prédécesseurs et finira la descente dans ce monde de langueur éternelle. Un bien court résumé de ces vingt six minutes qui renferment des petits secrets qu'il vous appartient de découvrir aux risques et périls de votre âme.

Si vous faites partie des fervents de la première messe, n'hésitez donc pas à écouter ce nouveau petit chapitre. Pour les novices, cet EP anniversaire est un bon début pour passer la porte du temps vers des œuvres aussi énormes que le pachydermique Candlemass a pu nous en offrir depuis 30 ans.

4 Commentaires

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MetalAngel - 25 Juin 2016: Merci pour cette très bonne chronique. :) J'ai écouté cet EP, qui est très "rafraîchissant", en effet. Vivement le prochain album des suédois ! ^^
David_Bordg - 25 Juin 2016: J'ai beaucoup aimé ta chro, et oui la porte du temps sera toujours ouverte pour les tueries du temps jadis dont le grand Candlemass fut l'auteur! Epicus,Doomicus,metallicus,Nigthfall,DEATH Magic Doom,en autre.
LostPhoenix - 25 Juin 2016: Merci pour vos commentaires.
J'avoue avoir une préférence pour l'époque Messiah Marcolin, et tout particulièrement "Tales Of Création" (sans parler d'Epicus Doomicus Metalicus). Mais Candlemass, malgré le temps qui passe, restera Candlemass. Encore une fois, je recommande vivement ce groupe séculaire et incontournable de l'histoire du Doom Metal...
Didhoo - 18 Janvier 2025:

Excellente chronique, même après quleques années !

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Chronique @ AlonewithL

18 Juillet 2016

J'entends encore la voix de Robert Lowe en écho.

On ne tarit pas d'éloge à propos du chanteur Mats Leven, recrue presque naturelle après le départ du prophète Robert Lowe, qui était pourtant parvenu à éclipser son mythique prédécesseur Messiah Marcolin au sein de cette emblématique formation de doom metal qu'est "Candlemass". Il est vrai aussi que le leader Leif Edling et Mats Leven entretenaient une complicité qui remontait au moins du temps de feu "Abstrakt Algebra", aux années 90. Pourquoi n'est-il pas venu plus tôt alors? J'ai moi-même fait le deuil du départ de Robert Lowe lors du concert tenu par "Candlemass" au Hellfest de 2013 (c'est dire), et accepté le remplacement par Mats Leven. Néanmoins, avec l'écoute de l'EP "Death Thy Lover" quelques doutes submergent dans mon esprit. Je suis devenu bizarrement nostalgique. C'est lointain, mais j'entends encore la voix de Robert Lowe en écho.

Il ne va pas sans dire que l'on reconnait quelque chose de très familier dans l'écoute du titre éponyme du mini. La chanson nous replonge en terrain bien connu, quelque part à proximité des abîmes d'un certain "King of the Grey Islands" de 2007. Le rythme est certes élancé, emballant au premier abord, l'intonation de Mats Leven rappelle déjà son glorieux prédécesseur, de manière moins subtile cependant. Arrivé à la moitié de piste, lorsque l'on entend alors des mélodies plus reposées et attristées lors du break, la confusion avec l'album cité se fait de manière totale. C'est un tilt qui se produit en nous. On perçoit alors un manque d'inventivité de la part du groupe qui puise mécaniquement dans des vieux pots, ...ou des plus récents comme l'atteste "Sinister N Sweet", très (trop) proche de ce que fait déjà Leif Edling avec son projet "Avatarium", on reconnait cette même ambiguïté dans l'association de riffs plombés, cruels, et la phase poétique produite par le chant. On ne s'y trompe pas, Mats Leven tente de reproduire le chant suave de Jennie-Ann Smith à notre plus grande stupéfaction.

Le contenu a beau se révéler satisfaisant mais il manque cruellement de personnalité, surtout concernant son chanteur, voué à jouer ici les imitateurs contre toutes les espérances. Il éprouve même une certaine difficulté à transcender un morceau comme "Sleeping Giant", au riffing pourtant percutant et imperturbable, faisant passer cet extrait, au final, dans une certaine indifférence et dans un sentiment de stricte normalité. "Candlemass" devient quelque peu banal, malgré un jeu nourri et nerveux. On se contentera moins difficilement du lent instrumental "The Goose". Il pourra paraître répétitif au goût de certains, seulement on reconnait chez lui une puissance et un rôle de prédateur avide. Mais aussi dans son doom froid et tenace, une musique s'illustrant un peu moins dans les familiarités de "Candlemass". Ce qui fait du bien après avoir parcouru des illustrations proches de la copie.

J'ai entendu Robert Lowe imité par Mats Leven. J'ai même entendu Jennie-Ann Smith imité par Mats Leven. J'ai entendu "Candlemass" et "Avatarium" imités par "Candlemass". Quoiqu'il en soit, c'est vrai, "Death Thy Lover" est un bon petit produit de "Candlemass". Cela étant, il laisse beaucoup d'interrogations et de doutes sur la suite à venir. A vrai dire, au simple su de son contenu, je ne suis plus du tout convaincu que Mats Leven sera un chanteur aussi emblématique du célèbre groupe de doom metal, que ne l'a été Messiah Marcolin ou encore Robert Lowe. Pire, un autre sentiment a éclos, celui que le groupe se borne désormais au recyclage. Je me repasserai souvent le passage très symbolique "In harmony, in tragedy, I trιed to run, but you won't leave" lorsqu’il s'agira d'écouter le juste, mais contrariant "Death Thy Lover". Ces menues paroles sont représentatives de l'esprit. J'espère vivement ne pas me retrouver avec un album entier du même calibre, usant de la même formule. Je risquerai alors de refaire mon deuil.

14/20

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