Si vous êtes intéressé par l’histoire du Métal et de son évolution, il est impératif de posséder cet album que l’on peut considérer comme fondateur dans l’histoire du
Doom Metal.
Non que
Candlemass ait inventé le
Doom Metal. En effet, il n’est qu’à écouter le titre
Black Sabbath, de
Black Sabbath, pour comprendre que ces derniers ont ouvert un chemin que d’autres ont ensuite emprunté. Citons parmi les meilleurs
Saint Vitus et
Trouble (premiers albums respectivement en 1984 et 1985), ou encore
Pentagram (1984) et même
Cirith Ungol sur certains titres (premier et second albums en
1980 et 1984).
Mais voilà :
Candlemass, reprenant toutes les vieilles recettes et les développant à sa sauce, leur donnant une puissance jusqu’ici inégalée, érige ce style musical au rang de genre à part entière et lui donne un nom. Le
Doom Metal existe désormais officiellement.
Bien sûr, cet album ne saurait être considéré comme un pilier fondateur dans l’histoire du
Doom Metal, s’il n’était pas en même temps une référence en la matière. Et c’en est une. Sans erreur, cet album peut être qualifié de sinistre. Sinistre et ne laissant pas beaucoup de place à l’espoir.
Chacun des éléments est ici maîtrisé, et leur somme nous donne un album de grande qualité.
Les guitares ont des sonorités lourdes, grasses et ronflantes, et créent une atmosphère écrasante, sirupeuse, sur la base de riffs lents et répétitifs. Riffs si bien écrits d’ailleurs qu’ils collent au cerveau : après l’écoute de cet album, on se surprend forcément à les fredonner, ailleurs, plus tard, et au travail notamment.
Les solos sont brillants, et s’ils ajoutent des notes de lumière dans la lourdeur ambiante, ils restent plaintifs avec des sonorités torturées et n’apportent guère d’espoir dans ces compositions.
La batterie est bien présente. Bien que l’on ait affaire ici à du véritable
Doom Metal, variant entre lent et mid-tempo, elle n’hésite pas à partir dans de grandes envolées, et l’on notera également l’utilisation judicieuse de la double grosse caisse. Cette batterie finalement ne fait qu’ajouter une touche supplémentaire à la lourdeur d’une ambiance déjà grasse, et à l’aspect dépressif de l’ensemble.
Et enfin le chant, magistral. Une voix claire, ce qui mérite d’être souligné. Et tellement triste, tellement sinistre qu’elle est parfois, à elle seule, capable de vous coller le cafard. Sans parler de quelques montées dans les aigus propres à vous mettre la chair de poule.
Nous n’en sommes, en 1986, qu’au début de l’aventure du
Doom Metal, et nous verrons naître dans ce genre d’autres grands groupes , nous verrons sortir de très bons albums. Mais en vérité, peu seront à la fois aussi simples et directement efficaces, à la fois aussi puissants et accessibles dès la première écoute.
Bref, un très bon album à écouter d’urgence, dont les mélodies, les textes, les riffs, vous hanteront longtemps.
La version remastérisée (pour une fois bien faite sans dénaturer l'original) avec les lives de 1988 (Birmingham avec M. Marcollin, bien sûr) sur le second CD vaut l'achat, ne serai-ce que pour comparer les versions vocales suite à l'arrivée du "moine".
Un grand album.
Cadeau de noel....je suis impressionné par ce 1 er album. Il degage tantot 1 noirceur malsaine, tantot 1 ambiance glauque... je comprends à posteriori l'influence majeur que represente ce groupe aujourd'hui...le dernier album en date m' avait "envouté"...celui ci risque de me "posseder"...!
Les commentaires au dos de la pochette contenant le vinyle sont edifiants....
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