L’année 1987 n’est pas une année faste niveau scénique pour The
Exploited. Déjà le groupe se doit de trouver un nouveau bassiste pour remplacer Deptford John. Le choix se porte sur Tony Lochiel. De plus, Wattie va profiter de ce début d’année 1987 pour piocher dans ses archives personnelles des enregistrements lives rares du groupe. Ces lives enregistrés en Ecosse, Allemagne, Yougoslavie et USA entre 1981 et 1987 vont être compilés et sortir sous le titre
Live and Loud.
Toujours sur le label
Rough Justice qui est une filiale de Music For Nations, ce cinquième album de The
Exploited sort à l’été 1987.
Mis à part les morceaux « Adding To Their Fears” et “
Drive Me
Insane”, tout le reste de l’album a été entièrement composé par Wullie.
Death Before Dishonour n’aura vraiment pas fait l’unanimité à sa sortie, les fans de la première heure appréciant que très modérément le changement de cap du groupe. Depuis l’album
Troops of Tomorrow, The
Exploited avait adopté un son metal, mais la musique restait résolument punk et même si sur Let’s Start A
War, on pouvait trouver une petite influence metal sur certains morceaux («
Insanity » voire « Wankers »), ça restait ponctuel et limité.
Alors que le maxi 45 tours
Jesus Is Dead pouvait nous laisser entrevoir un retour vers un punk au son moins métallique : coup de théâtre, The
Exploited tombe complètement dans le crossover avec ce
Death Before Dishonour. Ce qui a surtout désappointé les fans de l’époque, c’est qu’ici The
Exploited s’influence de groupes de thrash et de crossover au point d’en perdre presque son identité. Il y a des morceaux, si il n’y avait pas le chant de Wattie, on ne reconnaîtrait pas le groupe. Sur certains titres, notamment « Scaling The Darry Walls » et « Don’t Really Care », The
Exploited pompe carrément D.R.I. ; l’album
Crossover sorti en début de cette année 1987 a considérablement marqué le groupe et ça se sent. Au niveau des groupes de thrash qui ont influencé l’écriture de cet album, on pense surtout à
Slayer, notamment sur le riff du morceau «
Death Before Dishonour » qui a certainement dû être composé après une écoute de «
Evil Has No Boundaries ». On est d’ailleurs limite plagiat. Un petit côté
Metallica se fait aussi sentir sur le morceau « Adding To Their Fears ». Aller autant s’influencer de groupes qui sont pratiquement nés grâce au
Troops of Tomorrow, ça passait mal.
Mais bon, passée cette sale impression d’un groupe qui perd sa patte,
Death Before Dishonour reste un album de bonne facture avec des moments assez grandioses. Il y a déjà «
Anti UK » mais son gros riff à la
Slayer mais punkisé : excellent morceau bien lourd et qui donne envie de pogoter. Mais à titre personnel, les deux pièces maîtresses de cet album, sont pour moi, « Police Informer » sur lequel on retrouve la sauvagerie d’antan et « Driving Me
Insane », le morceau le plus punk de l’album.
Par contre, ce disque se traîne aussi quelques boulets. Je pense surtout à «
Power Struggle », mauvais titre metal bien trop mou pour du The
Exploited.
Enfin bon, alors que
Discharge a bien fait rire tout le monde, aussi bien les punks que les hardos, avec son Grave New World que GBH a considérablement adouci sa musique et sort des albums plus moyens les uns que les autres, The
Exploited reste quand même bien en place dans ses rangers.
Bien que "The Massacre" soit vraiment pas si mal.
Merci l'ami, de nous raconter l'histoire des albums d'Exploited.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire