Que dire qui n'a pas déjà été dit ?
Pas grand chose, car les critiques parlent d'elle-mêmes. Pourtant, en tant qu'énorme fan de
Darkspace, je me devais de laisser ma trace sur cet album qui n'est pas de la musique, mais un voyage astral à part entière.
Darkspace avance depuis 1999 dans l'espace. Cette espace méconnu de tous, vaste étendue opaque, sombre et froide, ou la vie y est totalement absente. L'espace est infini, tout comme la créativité du trio helvète. Le groupe avance mais ne se répète jamais. Il ne stagne pas, est en perpétuelle évolution, en mouvement continu, comme la lune gravite autour de la terre.
La véritable question est: comment, avec de vulgaires instruments distordus,
Darkspace arrive-t-il à nous faire ressentir autant d'émotions, à nous plonger dans un coma profond, à nous faire dialoguer avec les étoiles ? Comment ces trois âmes, fragments de cosmos, peuvent-ils autant attirer l'attention autour de leur musique, relativement difficile d'accés ? Le talent, bien entendu, chose que peu de groupes ont actuellement.
Avec les précédents opus,
Darkspace marquait les différentes étapes de sa navigation dans le cosmos. Ce
Dark Space III, qui a mis trois longues années a s'enregistrer et à être diffusé (enfin) au public, ne fait que confirmer que le trio est un groupe à part, auquel il est impossible de coller un étiquette bien définie, tellement leur musique est riche. Ce disque n'est pas fait pour être écouté comme musique d'ambiance, il requiert toute notre attention. L'écouter d'une oreille distraite serait une véritable insulte à la musique du groupe.
L'album s'ouvre sur "
Dark 3.11", suite logique et inexorable aux trois précédents albums. Où commence une intro atmosphérique de toute beauté. Impossible de s'y méprendre, on est bien dans l'univers spatial de ces métalleux cosmonautes. L'intro se termine brusquement sur un hurlement déchirant et un mur de guitare soudain, puissant et malsain. Les autres chansons sont du même niveau. Il m'est d'ailleurs impossible de les décrire, les mots étant trop faibles pour décrire ces véritables étapes de notre voyage spatial. Certains passages se font violents, plombés, puis tantôt atmosphériques, et les nappes de claviers inhérentes a
Darkspace sont tellement belles qu'elles nous arrachent des larmes, nous font frissonner...
Mélopée cosmique incroyable, ode au néant que ce monolithe, que tout amateur de Black
Metal se doit d'écouter au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que pour prendre conscience de l'étendue du talent de
Darkspace, sans égal, sans équivalence, sans rivaux. Ce n'est pas pour rien que ce groupe reste et restera le groupe que je porte le plus dans mon âme et dans mon être, le groupe qui m'aura ouvert les portes de l'incroyable monde du Black
Metal, le groupe pour lequel j'ai le plus d'admiration, pour lequel je donnerais un rein pour assister à un de leur concerts.
Ce disque est cependant dangereux. Dangereux, car vous prenez le risque de vous aventurer dans le monde de
Darkspace, et de ne plus en ressortir. Comme disait Laurent Michelland : "
Darkspace, c'est la construction d'un monde sans parois, d'où paradoxalement on ne s'évade pas."
Darkspace, en dix-sept chansons et quatres réalisations seulement, se place directement au dessus de tous les autres groupes, de par leur créativité et leur génie. Car on n'écoute pas
Dark Space III.
On le vit.
Un superbe album qui mérite d'etre écouté dans une foret avec les étoiles et la pleine lune en paysage de font...
Un voyage sombre dans l'univers...
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