Liste des groupes Death Metal Cadaver (NOR) D.G.A.F.

Coucou revoilà Cadaver ! Les Norvégiens (enfin, Anders Odden, passé par Satyricon), renforcés par Dirk Verbeuren (qu'on ne présente plus, actuellement chez Megadeth, excusez du peu) ont signé un deal avec Nuclear Blast pour un album à venir et proposent en amuse-bouche sous format digital uniquement, assez étonnamment d'ailleurs trois nouveaux morceaux. En amuse-bouche si l'on veut, car le dessin ornant cette sortie ne met pas particulièrement en appétit, avec ses morceaux de barbaque tout droit sortis d'un album de Carcass. D'ailleurs, de Carcass parlons-en puisque Jeff Walker intervient sur le premier titre éponyme, gage sans doute avec le design de la pochette d'un retour aux sources, afin de faire oublier sans doute les reformations/séparations hasardeuses entre 1993 et cette dernière mouture.

A beaucoup Cadaver ne dira peut-être pas grand chose, mais le groupe mené par Odden a pondu deux belles galettes en 1990 (Hallucinating Anxiety) et surtout en 1992 (... In Pains introuvable aujourd'hui à prix correct hors bootlegs), et est devenu du coup une formation assez reconnue dans le milieu, grâce à la qualité et l'originalité de ce dernier album notamment, au statut indéniable. Les 3 titres présentés ici pourraient souffrir de la comparaison, bien sûr, et ce n'est pas sans une certaine appréhension que le deathster découvrira ces trois titres. Et, ô surprise, dès les premières secondes de "D.G.A.F." (Don't Give A Fuck, pour l'explication de texte) la magie opère : riffs acérés, voix vorace et bien éraillée agrémentent le deathmetal de Cadaver. Verbeuren y fait merveille avec de multiples roulements de toms associés aux leads lugubres de Odden. Une chouette composition, mais pas tout à fait ultime quand même. C'est avec le corrosif "Deformed Insanity" que les choses plus sérieuses se mettent en place. Le titre, entêtant, est magistral, avec un riff principal somptueux et toujours cette voix implacable de Odden qui vocifère avec gourmandise sur les martèlements de Verbeuren. L'originalité n'est pas oubliée avec un discret sample qui n'altère en rien la puissance de la composition. Un grand titre, à n'en pas douter.

Avec un "Disgrace" plus massif de prime abord, mais au riffing magistral et tourbillonnant qui achève cet en-cas préalable à la sortie d'un album, Cadaver donne l'eau à la bouche. Odden n'a en rien perdu de son inspiration, c'est certain, et sonne clairement actuel. A la manière d'Unanimated, ce trois titres permet de remettre Cadaver sous les feux de l'actualité, et de compter fermement sur un album rapidement. On pourra dire ce qu'on veut de Nuclear Blast, mais sur ce coup, ils ont bien fait de contractualiser ce retour qui s'annonce très prometteur.