Exit le nom de
Cadaver Inc. adopté pour le troisième album, et exit l’association historique avec Earache ; le groupe conclut finalement un contrat chez le label britannique Candlelight, débouchant par la sortie de
Necrosis en avril 2004. La bande d’Anders Odden ne change pas entre temps, comptant toujours
Balvaz, ainsi que Carl Michael & Ole Jorge d'
Aura noir.
Avec le retour du premier logo bien dégoulinant, de la pochette dépouillée, de titres évocateurs comme
Necro As Fuck, et enfin des grimaces des musiciens au dos du boitier CD, le groupe a manifestement choisi un retour au source, dans un trip vraiment destroy. Effectivement, loin de l’album sage et posé In Pains, les titres évoluent dans un registre death thrash aux relents punk, rappellant le ton des eighties à la early
Destruction. Pour situer plus exactement
Necrosis, prenez les albums d'
Aura Noir et ôtez leur côté black ; la section rythmique basse/batterie et le chant étant exécutés par C.Michael & Ole Jorge, la similitude entre les deux formations est en effet frappante.
De prime abord, avec cette production très rétro, et à l’écoute du premier titre
Necro As Fuck, le métalleux pense à un album très dépouillé, minimaliste dans son approche, un peu comme The
Merciless d’
Aura Noir. Eh bien non, il n’en est rien, l’écoute prolongée de
Necrosis dévoile en fait des morceaux travaillés, aux riffs de grattes du duo
Balvaz / Odden variés, allant d’un riff groovy old school très simple et très efficace, comme sur l'entraînant
Awakening, à des harmonies plus recherchées et plus profondes à l'image du redoutable Goatfather.
Necrosis n'est donc pas une galette aussi simple qu'elle paraît, plaisant à coup sûr, par son côté rétro thrash, à tous les fans d’
Aura noir et des early Sodom et
Destruction. Ne pas prescrire par contre aux métalleux recherchant les grosses productions bien propres et très modernes.
Fabien.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire