Edder & Bile

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15/20
Nom du groupe Cadaver (NOR)
Nom de l'album Edder & Bile
Type Album
Date de parution 27 Novembre 2020
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album30

Tracklist

1.
 Morgue Ritual
 03:28
2.
 Circle of Morbidity
 02:38
3.
 Feed the Pigs
 03:12
4.
 Final Fight
 02:40
5.
 Deathmachine
 03:21
6.
 Reborn
 03:32
7.
 The Pestilence
 02:36
8.
 Edder & Bile
 02:32
9.
 Years of Nothing
 03:19
10.
 Let Me Burn
 04:07

Durée totale : 31:25

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Cadaver (NOR)


Chronique @ odrodzenie

17 Décembre 2020

Cadaver signe avec « Edder & Bile », un retour magistral.

Formé en 1988 en Norvège à une époque où le black-metal connaissait une montée en puissance, CADAVER choisit d’officier dans un death-metal old-school putride, assez orienté Carcass, avec notamment la sortie de « Hallucinating Anxiety », devenu culte pour certains. Mais ne bénéficiant jamais de la notoriété escomptée, Cadaver (un temps appelé Cadaver Inc.), sombrait dans un sommeil profond. Mais en cette fin d’année 2020, le combo décide d’ouvrir à nouveau la fosse commune pour y extirper son dernier cadavre en putréfaction nommé « Edder & Bile », qui fait suite à D.G.A.F et son artwork peu ragoutant.

Il est à noter qu’Anders est désormais le seul membre originel et le seul maître à bord et, qu’il compte comme acolyte, depuis 2014, le batteur prodige tentaculaire Dirk Verbeuren, qui n’avait sans doute pas assez de boulot, malgré la pléiade de projets auxquels il participe.

Une horde de zombie affamés à la recherche d’un bout de barbac fraiche en guise d’introduction, le carnage débute avec « Morgue Ritual », pièce du boucher d’obédience death vieille école, très directe, dotée de blasts hallucinants et de ralentissements massifs. Ce titre plantera le décor morbide de ce méfait car l’ensemble de « Edder & Bile » sera du même caveau, dégoulinant de violence, de sauvagerie, malfaisant au possible et va droit au but, sans s’embarrasser de quelconque fioritures. Les dentiers valsent à grand coup de riffs incisifs et primitifs et, de rythmiques à décorner les bœufs, le tout sans aucun temps mort.

Même si la cadence de ce bout de bidoche faisandée reste élevée, Cadaver achèvera les derniers récalcitrants à coups de breaks massifs, disséminés un peu partout, d’accords lancinants et rampants comme sur le fabuleux « Let Me Burn », ou de dissonances sur « Deathmachine », ce qui ancre le propos de la formation dans son époque malgré son côté daté. L’auditeur aura aussi le ressenti de relents black-metal sur le refrain de « Reborn ».

L’interprétation est sans faille, Neddo vocifère toutes tripailles dehors, avec un organe dont le timbre se trouve entre le growl typique du death et les hurlements chers au métal noir, rappelant un certain Jeff Walker (Carcass). Le riffing est imparable, cisèle, découpe et hache tout ce qui passe. Le père Dirk est, une fois n’est pas coutume, très impressionnant, doué d’une puissance et d’une précision chirurgicale, le poulpe alterne les rythmiques avec une facilité et une fluidité déconcertante, il éclabousse de son talent cette galette. Il constitue assurément, une vraie valeur ajoutée pour Cadaver.

La production est signé du brésilien Adair Daufembach au Northwood Sound Studios (Hollywood), elle est très rétro et naturelle, aux sonorités de la fin des années 80 et du début des années 90, elle sied à merveille aux compositions de « Edder & Bile » et fait ressortir la face putride, maléfique et horrifique du propos de Cadaver. Il est nécessaire de préciser que Jeff Becerra (Possessed) et Kam Lee (Massacre) viennent pousser la chansonnette sur respectivement « Circle of Morbidity » et « Feed The Pigs ».

Le seul bémol que votre serviteur pourrait adresser à l’encontre de « Edder & Bile » est sa trop courte durée, cette bavette gouleyante s’envoie d’une traite et vu sa qualité élevée, l’auditeur pourra rester sur sa faim, mais cela annihile l’écueil de la lassitude, évite certaines longueurs, en augmentant son impact surpuissant.

Inutile de dire que Cadaver porte à merveille et fait honneur à son patronyme, tout « Edder & Bile » pue la décomposition et la putridité. Tout n’est ici que sauvagerie et brutalité, l’intention est de ne laisser aucun survivant. Il va sans dire que la mission est bigrement réussie. Les amateurs de death/grind old-school auront les oreilles qui saigneront de bonheur, quant aux néophytes masos, jetez-vous sur « Edder & Bile » pour prendre une belle rossée. Cadaver signe avec « Edder & Bile », un retour magistral.

8 Commentaires

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LeMoustre - 20 Décembre 2020:

Sans peut être aller jusqu'au 18, je trouve que ce disque dame le pion aux récentes sorties de Carcass, sans un style similaire. A la fois carnassier. Implacable et d'une dextérité à toute épreuve, l'album un poil court, fait partie des superbes pièces de 2020. Dans la lignée du EP, chroniqué aussi en ces pages. Rien de grind, par contre, évidemment. 

odrodzenie - 21 Décembre 2020:

J'ai supprimé la référence "grind" car effectivement, y a pas de grind là dedans, mea culpa. Par contre, 18 est conforme à mon ressenti et je n'ai que des bons albums à chroniquer en ce moment.

grogwy - 16 Janvier 2021:

C'est pas plutôt auxquels que aux quel (à la 10ème ligne).

odrodzenie - 17 Janvier 2021:

Rectifié. Merci de me l'avoir signaler.

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