Pas de temps à perdre pour les suédois de
Pain. Un an seulement après l'excellent "Psalms Of Exctinction", on les retrouve pour ce sixième opus du groupe. Ce délai assez court entre les albums nous laisse perplexes, surtout lorsqu'on se souvient de la qualité affichée par les deux précédentes productions.
Pain pourrait-il réussir une incroyable passe de trois et réediter les performances des années passées ?
Depuis "
Rebirth",
Pain nous avait habitués à des pochettes mettant en scène son maître à penser, j'ai nommé Peter Tagtgren. Ce n'est pas le cas ici, puisque l'on retrouve une silhouette d'homme de dos, étant apparemment prêt à enterrer un cadavre... Pour ce qui est de l'ambiance, nous voilà servis, ce nouvel album s'annonce malsain. Qu'en est-il vraiment ?
L'album s'ouvre sur des choeurs mystiques et des couplets déclamés sur un rythme rapide. Le refrain est percutant et facile à retenir, porté par des sonorités éléctroniques très prononcées. "
I'm Going in" a tout de la claque musicale, du morceau efficace, déstiné à faire mouche rapidement.
Les sonorités éléctroniques peuplent d'ailleurs une grande partie de ce disque, citons par exemple l'intro de "Monkey Business" ou encore "Generation-X" et "
Live Fast
Die Young". Ces deux derniers titres sont construits autour d'un refrain efficace, qui rentre tout de suite dans la tête et que l'on retient un moment.
Mais la patte de
Pain est encore présente sur cet album : le touche-à-tout Tagtgren se permet encore une fois de s'aventurer dans des horizons musicaux pour le moins divers, ceci toujours avec succès. "Don't care", avec sa rythmique ultra-rapide, est un déchaînement de puissance. Les titres plus lents et aux ambiances sombres sont également présents : "Not Your Kind" et "No-one Knows" nous font irrémédiablement penser à cette pochette glauque.
Parlons enfin de la collaboration avec
Anette Olzon, la nouvellement intronisée chanteuse de
Nightwish. Il est intéréssant de constater que c'est la première fois que Peter invite un autre chanteur sur un des ces albums. Et si les mauvaises langues diront qu'il profite ainsi de la notoriété de
Nightwish (ce qui n'est pas totalement faux), penchons-nous sur les deux titres en question. "
Follow Me" est particulièrement réussie, très mélodique, elle met parfaitement en avant la puissance de la voix d'Anette sur le refrain. Le mariage de voix des deux suédois est pour le moins harmonieux. Sur "Feed Us", Peter déforme étrangement sa voix sur les couplets, pendant qu'Anette assure un refrain mélodique mais pas spécialement accrocheur. Un titre mitigé pour conclure cet album.
En somme, ce sixième opus est bien le plus éléctronique de
Pain. Un album solide et efficace, comme Peter sait les faire, mais pas aussi inspiré que les précédentes productions.
Sinon l'album est pas mal, mais certaines chansons sortent du lot (Monkey Business, Have A Drink On Me) et sont au final les seules que l'on réécoute au bon d'un certain temps.
Donc un album très "fast-food", probablement le moins bon pour moi.
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