Petit rappel historique avant d'aborder la chronique par elle-même :
Deep Purple a connu quatre années au sommet avec le mark II (Blackmore, Gillan, Glover,
Lord, Paice) après avoir sorti deux pierres angulaires : le fameux
In Rock (1970) et MachineHead (1972). Malheureusement, des tensions dans le groupe se sont accumulées et
Ian Gillan quittera le groupe suite à la dernière tournée de 1973, bientôt suivi par Roger Glover qui ne supporte plus les sauts d'humeur du ténébreux guitariste Ritchie Blackmore.
Celui-ci va alors s'occuper de remplacer les membres partant. Il va dans un premier temps recruter
Glenn Hughes, bassiste chanteur qui officiait dans Trapeze, mais la formule à quatre membres sans réel frontman ne va pas lui plaire et il décide donc de recruter un chanteur supplémentaire alors méconnu :
David Coverdale.
L'équipe s'enferme au complet à Montreux en novembre/décembre 1973 et sortira deux mois plus tard le huitième album studio du groupe :
Burn.
A l'écoute de l'album, l'ambiance y est tout de suite plus bluesy de part le chant de
David Coverdale.
Glenn Hughes quant à lui apportera des chœurs qui vont donner de la dimension aux vocaux et son jeu de basse va beaucoup envelopper la musique. Dans le même esprit, l'omniprésence de la guitare nous indique que Ritchie Blackmore a définitivement pris les commandes artistiques du navire.
Le résultat est à la hauteur des espérances et permettra au groupe de se renouveler. Quelques chansons énergiques parsèment l'album avec
Burn, qui reste parmi l'une des meilleures compositions du groupe à ce jour avec un riff incisif typiquement blackmorien et deux solos magiques de guitare et d'orgue hammond,
Might Just Take Your Life, Lay
Down Stay
Down et You Fool
No One. D'autres sont plus bluesy et plus intimes : Sail Away et
Mistreated. What's Going On Here reste la composition la plus dispensable de l'album se clôturant par une instrumentale inspirée "A" 200. Une autre instrumentale, Coronarias Redig, qui tient largement la comparaison avec la précédente n'a pas été ajoutée à l'album, mais apparaitra sur les faces B.
Deep Purple signera là sa troisième et indispensable pierre angulaire et permettra de faire découvrir au monde les deux nouvelles personnalités talentueuses du groupe qui vont peu à peu s'affirmer.
Oui, presque 5 ans apparemment... mais comme dit le proverbe : vieux motard que jamais ! ;)
Merci (tardif) pour la chro de cet album sympa, même si je ne suis pas un grand spécialiste du Pourpre. Mais Burn putain, quel titre !
Mais j'avais gardé cette idée en tête et avec un dernier petit effort c'est chose faite... avec cinq ans de retard. ^^
Cet album regale grace à cette voix magique qu a Coverdale...sacré album qui renouvelle le style Deep Purple...
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