Break the Cycle

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Staind
Nom de l'album Break the Cycle
Type Album
Date de parution 22 Mai 2001
Produit par Josh Abraham
Enregistré à NRG Recording Studios
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album196

Tracklist

1. Open Your Eyes 03:52
2. Pressure 03:22
3. Fade 04:03
4. It's Been Awhile 04:25
5. Change 03:35
6. Can't Believe 02:48
7. Epiphany 04:19
8. Suffer 03:59
9. Warm Safe Place 04:35
10. For You 03:26
11. Outside 04:52
12. Waste 03:56
13. Take It 03:37
14. Outside (Live) 05:40
Total playing time 56:29

Acheter cet album

 $2.04  9,46 €  8,54 €  £6.09  $22.41  10,03 €  9,64 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Staind


Chronique @ Silent_Flight

30 Avril 2011

Le "groupe pour minettes" a eu son mot à dire au moins une fois

Inconnu du bataillon avant la sortie de Break the Cycle, Staind est un quatuor issu de la même ville que la légendaire famille Simpson. Si cette dernière arrive à nous faire rire à la moindre réplique, le groupe, quant à lui, se veut moins efficace dans sa profonde mélancolie. Suivant les traces de Cold qui est, avec Creed, à l'origine du post-grunge metal, Staind fut qualifié sans scrupules de « groupe à minettes » par bon nombre de personnes et même par la critique, et il est vrai que le combo a souvent tendance, surtout à cause de la présence d'Aaron Lewis au premier plan, à jouer avec nos nerfs par son côté mielleux qui déroge au concept du Metal censé faire headbanguer un minimum.

Mais en 2001, après avoir été reconnu par l'insupportable Fred Durst qui les signe dans sa maison de disques Flip Records et qui lui présente un des producteurs les plus sollicités du moment, Josh Abraham (30 Second to Mars, Orgy, Static-X), Staind pond ce qui sera son plus gros succès, Break the Cycle. Sorti en plein dans l'apogée du nü-metal, ces chansons à caractère doux ont fait l'unanimité aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Alors faut-il vraiment cracher sur ce groupe à l'identité finalement marquée? La réponse est non, car malgré tous ces éléments qui feraient mourir de rire n'importe quel amateur de black metal, la qualité est bien là où on ne l'attendait pas spécialement au départ.

Le premier single ayant squatté durant des semaines la première place du hit-parade est « It's Been Awhile », un morceau taillé pour faire pleurer la nana en quête de certitudes mais que la beauté du clip est arrivée à rendre crédible. En ce qui concerne le reste, même si l'ensemble s'écoute d'une traite et sans réelle envie d'aller envoyer bouler le disquaire qui vous a assuré que ce disque allait vous botter le derrière, les morceaux efficaces sont autant présents que les plages sans intérêt. Par exemple, après l'entrée en matière prometteuse que forme la paire « Open Your Eyes/Pressure », l'amertume commence déjà à prendre position avec un titre qui porte merveilleusement son nom, « Fade », dont le refrain pourtant bien trouvé n'arrive pas à relever une absence d'intensité instrumentale. Pareil pour « Change » et « Waste » qui n'ont pas d'autre rôle que de combler l'espace de leur cruel manque de consistance. Mais bon, il ne faut pas en rester là, parce qu'il y a tout de même une « Can't Believe » et une « For You » qui sont là pour nous rappeler que Staind est bien un groupe de metal alternatif. Gros riff respectif, ambiance sombre, l'ennui n'a pas encore tout à fait trouvé sa place, que la très jolie pseudo-ballade « Outside » parvient à balayer définitivement.

Comme il a été énoncé plus haut, la musique de Staind est principalement focalisée sur le chant mélodieux d'Aaron Lewis souvent en demi-teinte, rarement juste quand il s'agit de pousser un chouia dans les aigus, mais tout à fait potable dans le registre « c'est l'heure du suicide collectif ». Dix millions d'exemplaires vendus, une renommée internationale aussi bien avantageuse pour le groupe que dévalorisante pour le metal selon les puristes, bref un petit plaisir qu'il serait dommage de négliger pour l'image qu'il a pu transmettre.

SF.

13 Commentaires

11 J'aime

Partager

HeadCrush - 01 Mai 2011: Oui ou encore "Ouuuuh she's a little runawayyyy" et autres "I wanna lay you down in a bed of roses" que mon schtroumpf brayait alors qu'il avait 4 ans.



Oui Bon est un grand mec et pour l'avoir vu en concert, je sais que c'est un grand showman mais bon, je suis 'humeur taquine aujourd'hui.
Silent_Flight - 01 Mai 2011: En ce qui concerne Staind, c'est toujours par nostalgie que je fais ces chroniques grunge/métal alternatif des années 90/2000, mais la maturation de mon minable cerveau me permet d'être tout de même un minimum objectif.
Game_system - 10 Mai 2015: Tout à fait d'accord, Break the Cycle est un album très hétérogène en termes de qualité, il y a autant de chansons passables que de chansons juste énormes. Globalement j'ai bien aimé ce disque, si l'on fait une ventilation des chansons moyennes, l'album est vraiment intéressant à écouter avec ces excellents riffs neo-metal, le chant puissant d'Aaron Lewis que j'ai toujours trouvé très bon et original, et ses refrains bien accrocheurs.

J'aurais vraiment aimé qu'il y ait plus de chansons avec des hurlements pour casser un peu la monotonie du chant dans certains morceaux, d'autant que le sieur Lewis est capable de faire des passages hurlés impressionnants !!
Cris001 - 20 Avril 2018:

Après Break the Cycle , ça baisse de niveau... Je comprends qu'ils aient fini par se mettre "en pause", puis aient terminé.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Game_system

19 Avril 2018

Un album qui accompagne nos réflexions personnelles sur la vie

D’abord remarqué par Fred Durst, le chanteur de Limp Bizkit, vers la fin des années 90, Staind se fait un nom grâce à la parution de leur second album Dysfunction en 1999, sous Flip Records, le label de Limp Bizkit. Un succès contrastant avec leur premier album, Tormented, sorti en 1996 dans l’anonymat le plus total, faisant de lui un album quasi-inconnu des fans mais surtout introuvable, même encore aujourd’hui. Plus encore, Dysfunction a lancé leur carrière musicale avec son néo-metal sombre et torturé, les faisant jouer dans la même cour que Korn et autre Slipknot, mais avec une touche qui leur était plus personnelle et les distinguait des autres. Le soutien de Fred Durst y est pour beaucoup, Staind ayant gagné en visibilité en les accompagnant dans leur tournée Family Values Tour, le chanteur Aaron Lewis allant même jusqu’à être invité à chanter sur une des chansons de l’album Significant Other (« No Sex » en l’occurrence). Tous les facteurs d’un bon début de carrière sont donc réunis : un album qui marche, une tournée avec un grand groupe, le soutien du label et une évolution musicale dans un genre en plein essor. Il est donc logique d’apprendre que Staind a prévu de sortir ce qui deviendra leur troisième album, ou plutôt leur deuxième album majeur : le bien nommé Break the Cycle.

L’album s’ouvre avec le génial « Open Your Eyes », qui nous balance dès son ouverture un bon gros riff explosif en plein face et qui nous renvoie direct à la puissance du précédent opus. Mais Aaron Lewis ne hurle plus, sa voix est plus posée, plus expressive, mais toujours aussi chargée d’émotions. On sent dans le très bon refrain une étincelle, un besoin urgent d’évacuer une émotion enfouie au plus profond d’Aaron. Une première chanson très représentative de ce qui nous attend tout au long de l’album.

Avec cet opus, Staind a entamé un nouveau virage musical, décidément plus mélodique, mais surtout, plus personnel et thérapeutique. En effet, le chanteur y parle beaucoup des problèmes liés à sa propre famille, et expose ses sentiments qu’il a souvent dû garder pour lui. C’est particulièrement révélateur sur « For You », où il s’adresse directement à ses parents et de la manière dont il a été traité, qu’il juge dure psychologiquement. L’écoute de la célèbre power ballade « It’s Been Awhile » (sûrement le plus gros succès que Staind n’ait jamais connu), avec ses paroles qui font toute une synthèse de sa vie avec tous les regrets et les moments perdus, nous fait comprendre que Break the Cycle n’est rien d’autre qu’une grande session de thérapie où l’on plonge dans la psychologie et la fragilité d’Aaron. Toute sa douleur et ses regrets sont transmis à travers une musique recouverte de moments mélodiques qui servent d’évacuation émotionnelle, souvent accompagnés de passages plus bourrins. « Waste » concorde parfaitement avec ce style et est l’une des plus marquantes, avec un chant où l’on ressent toute la fragilité et la tendresse dans les moments posés (il fait un excellent boulot en mettant bien avant son timbre de voix si particulier), brusquement suivi par un gros riff de guitare qui met immédiatement un terme à cette tranquille ballade mélodique. Cette dualité musicale, on la retrouve souvent dans d’autres chansons, à l'instar de « Suffer », avec une efficacité toujours présente.

D’autres chansons développent davantage le côté alternatif du combo, en reprenant ce qui avait été timidement tenté sur Dysfunction (comme sur « Dysfunction »). « Fade », par exemple, est exempt de puissants riffs néo-metal et autres passages headbangangs au profit de riffs plus légers et d’un rythme plus lent. L’exercice de la ballade est également inclus dans le menu, avec, en plus du déjà cité « It’s Been Awhile » qui fait office de tube planétaire, le tout aussi bon « Outside ». La particularité de ces chansons plus soft est que l’on découvre la splendide voix du chanteur sous un nouveau jour, une voix qui nous emporte complètement par sa profondeur émotionnelle, nous donnant au final un sentiment de compassion, quelque chose dont les membres du groupe semblent ne pas avoir eu l’occasion de vivre.

Mais que les fans de leur passé plus néo-metal et agressif se rassurent : Staind ne les a pas oubliés. Dans plusieurs chansons, les hurlements font leur grand retour dans les moments les plus bourrins, comme sur « Change » ou « Waste ». Mais le clou du spectacle reste l’excellent et diablement efficace « Can’t Believe », parfaitement dans la veine de Dysfunction avec quasiment que des hurlements d’une puissance destructrice accompagnés de brefs passages chantés atmosphériques, le tout accompagné par des riffs qui constituent un gros mur de son bien viril. Elle est sans aucun doute l’une des meilleures chansons de l’album, à tel point que l’on regrette qu’il n’y ait pas ne serait-ce qu’une chanson de plus de cette envergure.

Cependant, l’ensemble de l’album peut sembler un peu homogène aux premières écoutes malgré les quelques tentatives de variété, faisant passer certaines chansons comme « Warm Safe Place » de manière assez inaperçue en raison de sa ressemblance avec les autres titres. La ballade acoustique « Epiphany », pour sa part, aurait gagné à être un peu plus courte et placée ailleurs que juste après le destructeur « Can’t Believe ». L’album souffre également d’un phénomène sonore particulier, le son devient brouillon sur certains passages à haut volume. Un phénomène très curieux pour ce genre musical, et qui montre peut-être l’inexpérience du producteur, Josh Abraham, qui en était encore à ses débuts en tant que producteur.

On se sent parfois concerné par les sujets abordés dans les chansons, tellement elles sont sujettes à diverses phases émotionnelles et problèmes personnels au final si humains. Il en ressort un album riche en sentiments qui joue un peu le rôle de porte-parole thérapeutique en donnant des mots et un son sur ce que l’on a souvent gardé pour nous. Un album qui accompagne nos réflexions personnelles sur la vie, auquel on revient constamment, telle une personne revenant vers son ami d’enfance pour se confier à quelqu’un qui le comprend et qui a vécu la même chose. Staind signe avec Break the Cycle son album le plus touchant mais aussi son plus grand succès commercial, le mettant au rang de classique de la mouvance metal alternatif qui a secoué le paysage musical du début des années 2000. Suite à ce grand succès, le groupe continuera d'évoluer vers une musique toujours plus mélodique, au point de ne plus avoir aucun rapport avec son passé néo-metal, mais surtout, sans jamais réitérer le même succès. L’avantage de Break the Cycle, c’est qu’il est un parfait équilibre entre agressivité et mélodie, ce qui a l’avantage de mettre tout le monde d’accord.

7 Commentaires

5 J'aime

Partager

Goneo - 23 Avril 2018:

Ah !! je m'en souvené plus de celui là!, il doit trainer au fond d'un placard.... J'avais bien aimer à l'époque, cette sorte de vague Post Grunge fin 90 début 2000. Il y avait Puddle of mudd aussi, Creed (leur premier album j'avous l'avoir beaucoup écouter aussi). BUSH était très bon mais un de mes groupes préféré de cette vague c'est Chevelle avec son coté tool.

J'aime bien le growl d'Aaron Lewis, je trouve qui gueule bien.

Merci pour la chro!.

Game_system - 24 Avril 2018:

Je t'en prie :)

Oui une belle génération musicale, beaucoup de groupes créatifs et talentueux, une belle époque ! J'aime bien les débuts de Puddle of Mudd, mais je suis surtout un fan de Chevelle !

Oui le growl d'Aaron est somptueux, je regrette qu'on n'en profite pas un peu plus sur l'album, Can't Believe est démentiel.

Goneo - 06 Décembre 2023:

Je continus ma ré écoute de Staind, celui-ci est particulier, il se ré écoute super bien, je me surprends à le remettre très facilement. Un opus que j'ai bcp écouté, il n'a pas de secret pour moi. 2 super ballades " It's Been Awhile " et "Outside", du pêchu avec  "Take it", "can't believe" ou "Open Your Eyes ".

Il n'est pas parfait non plus, un peu long, on aurait pu se passer de "Waste" ou "Warm Safe Place ", qui n'apporte pas grand chose.

Game_system - 24 Décembre 2023:

Lorsque je le réecoute, j'ai un peu le même avis que toi: se réecoute très faiclement et avec plaisir, mais toujours avec ce longueurs à cause de chasons un peu remplissage, style Epiphany ou Warm Safe Place. Il reste quand même une référence pour moi des débuts 2000.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire