Encore aujourd’hui, il est possible de trouver quelques surprises dans le monde du metal (preuve que ce style est bien loin d’être mort et enterré, et vous serez tous de mon avis : tant mieux !). Etudions donc la surprise en question :
Amaranthe. Bon, déjà niveau nom, c’est banal, mais bon, on a suffisamment bouffé de noms terminant en A ou IA, pour se dire que l’originalité des noms de groupes c’est pas trop ça. Bref, voyons ce que ce groupe (danois et suédois à la fois) très récemment formé nous offre avec leur album éponyme.
Niveau production, c’est ok, le son est nickel, avec des grattes et une batterie bien lourdes à souhait. Si on regarde qui est derrière tout ça, on voit que l’album est produit par Jacob Hansen (
Beyond Twilight). Quand on sait en plus que le groupe a fait la première partie de
Kamelot, ce n’est pas rien!
Alors passons à ce que nous offre véritablement la galette. A la première écoute, je me suis pris une claque, et je me suis dit « wahou, énooooooooooooorme !! ». Malheureusement, ce sentiment n’a pas duré très longtemps. C’est sûr que niveau originalité, nos petits musiciens font assez fort, en arrivant à mélanger des rythmiques de bulldozer qui écrasent tout sur leur passage avec des mélodies de synthés au son électro et surtout le chant de leurs trois chanteurs, qui font la personnalité du groupe : un chant féminin, un chant masculin et un chant grunt. Et les trois maîtrisent leur potentiel à fond, ça se voit (enfin… ça s’entend surtout). Le chant féminin sonne même très pop, ce qui offre au total un contraste tout à fait surprenant.
Alors pourquoi cet album n’est-il pas une tuerie ? Parce qu’il est REPETITIF !!! Au bout de la cinquième chanson, vous en aurez fait le tour, et toutes les autres deviendront optionnelles : le son du synthé reste quasiment le même de A à Z, et au final, même si le trio possède un énorme potentiel, il fonctionne toujours exactement de la même manière : couplet (en général assez courts les couplets) avec l’un des chanteurs, couplet avec l’autre, puis on passe au troisième, et allez hop ! Méga ref
Rain accrocheur. Bon, ça au moins c’est un autre point fort de l’album : nous pondre des ref
Rains qui nous restent en tête un bon bout de temps. N’oublions pas non plus le petit breakdown où le « grunter » se déchaîne, et paf ! On repasse au ref
Rain final ! Notons quelquefois l’apparition de solos… J’ai bien dit apparition ! Du genre quelques notes et puis au revoir, quoi !
Il aurait fallu donc augmenter la durée de chant de chaque chanteur (en gros, passer moins rapidement de l’un à l’autre) et surtout varier un peu plus la structure de chaque morceau (bon, je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais à leur niveau ça devrait savoir se faire que diable !).
Intéressons-nous de plus près aux chansons : l’album s’ouvre sur un «
Leave Everything Behind » au riff d’intro entraînant, et qui nous lance directement dans le style du groupe. On passe ensuite immédiatement à «
Hunger ». Bon, s'il ne fallait en garder qu’une (de l’album hein…) mon choix se porterait immédiatement sur elle. Le sentiment que nous offrent les nombreux riffs de cette chanson serait un peu celui de se faire enfermer dans une machine à laver qu’on propulserait avec un canon jusqu’au fin fond d’un trou noir.
Bon, puis la suite… bah… Avez-vous déjà éprouvé ce sentiment de mouvement perpétuel en écoutant un album ? Parce que, ne cherchez pas, ici on est en plein dedans ! que ce soit « All about Me », « Enter The
Maze » ou encore « Automatic », en détailler une correspondrait (plus ou moins) à toutes les décrire. Au moins le boulot est vite fait, comme ça ! Alors comment les décrire ? Bah, vous prenez "
Hunger" en moins bien et puis c’est tout, il n'y a pas de miracles ! On remarquera la présence d’une ballade, «
Amaranthine », pas du tout accrocheuse et d’un banal vu, vu, vu et re-revu. Bon, on a aussi « Call
Out My Name », qui sonne assez tube, qui donc se différencie un chouïa des autres, mais qui reste malgré tout désespérément encore et encore dans la même veine.
Et alors, à tous ceux qui aiment tant dire « pouah ça, sonne commercial! », lâchez vous sur cet album !! Les clips n’arrangent pas vraiment cette image. Après, perso, moi j’en ai un peu rien à foutre qu’un groupe soit « commercial » ou non, vu que ça n’a jamais empêché de faire de bons albums… comme de vraies daubes.
En conclusion, on a là un bel album, de qualité, et avec une réelle originalité… A condition de ne pas l’écouter en boucle ! (une petit chanson de temps en temps, ça passe nickel !!)
Ce groupe sera donc à surveiller, en espérant que leur prochain album se diversifiera un peu plus.
Ouais bah c'est exactement ça. Au fait, ils n'utilisent quasiment jamais de champ grunt sur les refrains, tandis que niveau mixage, ils mettent carrément le chant féminin en avant sur les autres voix.
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