En 2009, sortait "
For Lies I Sire", 10ème Opus des Anglais de
My Dying Bride et suite logique du précédant, montrant un groupe peu inspiré et usé par le temps. Non pas que ces derniers soient mauvais mais le remplissage et la facilité semblaient atteindre le groupe. Le gros défaut de ces albums était le manque de cohérence et entre autres le fait que peu de titres parvenaient à convaincre et se trouvaient souvent noyés au milieu d'autres très moyens pour un groupe de cette envergure. La flamme des débuts semblait s'éteindre petit à petit, sorties après sorties au profit d'une certaine routine.
Nous les retrouvons en
2012 pour la sortie de leur nouvel album, "
A Map of All Our Failures", au titre quelque peu énigmatique. Qu'allaient-ils bien pouvoir sortir, serais-je déçu ou pas? Et bien que fut ma surprise lorsque je démarrais l'écoute de ce nouvel opus des sombres Anglais. Ils ont retrouvé le droit chemin en proposant un album riche et sombre dans la veine des premiers mais surtout très inspiré et cohérent.
C'est comme si le groupe avait tenu compte de ses erreurs passées pour retrouver la passion d’antan. Rien n'a été laissé au hasard et ça se sent, l'expérience du groupe se fait sentir.
Mais parlons de la musique en elle même qui se rapproche plus de ce que proposait un classique comme "
The Angel and the Dark River", en plus actuel néanmoins. L'aspect monolithique et ce romantisme noir et torturé se retrouvent à leur place pour le plaisir des fans de la première heure. Le violon ayant déjà fait un retour en demi-teinte sur l'opus précédent revient cette fois-ci avec une place de choix. Utilisé judicieusement, il se fond à merveille aux travers des compositions et les enrichit grandement. Il reste tout de même assez en retrait par rapport aux lignes de guitares. Celles-ci sont à la fois pesantes et sombres mais savent apporter une touche de mélodie lorsqu'il le faut.
Le chant d'Aaron Stainthorpe, élément caractéristique du groupe est à saluer également. Son timbre particulier qui ne peut laisser indifférent est à l'honneur sur ce disque et Aaron délivre une prestation remarquable. Il n'avait d'ailleurs plus chanté aussi bien depuis
Like Gods of the Sun en 1996, c'est dire. Il y met vraiment toute son âme et insère des passages de growl aussi convaincant qu'à la grande époque, ça fait plaisir à entendre.
Au niveau des morceaux, ils sont en parfaite harmonie mais sont suffisamment variés pour être retenu à l'image de l'épique "
Hail Odysseus", la sublime "Within The
Presence of Absence" ou encore la très
Doom et percutante "Kneel Till
Doomsday". Ce ne sont que quelques exemples mais tous les morceaux se valent et contiennent leurs passages mémorable. C'est ce qui fait la force des grands disques.
Un dernier point pour l'Artwork qui bien qu'il n'ait jamais été le point fort du groupe, il se montre ici très convaincant et illustre bien l'atmosphère générale de l’œuvre.
2012 fut certes une grande année musicale riche en sorties de qualité et ce dernier
My Dying Bride en fait incontestablement partie. On ne les attendait plus mais ils ont prouvé qu’ils étaient encore aptes à nous surprendre après tant d'années.
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