Panzerchrist –
7th Offensive
Juillet 2013, une nouvelle campagne meurtrière attend notre escouade danoise en pleine canicule. Réputé dans l’état major pour quelques victoires éclatantes et sa puissance de feu rarement égalée,
Panzerchrist s’était surtout fait connaître par son diptyque
Soul Collector / Room Service (le Austerlitz du groupe) qui sont des modèles d’annihilation de masse, de pluies d’obus et de mitraillages précis et systématiques. Même si quelques vieux briscards expérimentés avaient quitté le navire en route, notamment les imposants Bo Summer (chant) et Reno Killerich (batterie), le commando restait performant et menait encore ses assauts remarquablement avec une reconversion Death / Black brutal plutôt réussie sur
Battalion Beast et
Regiment Ragnarok. Cette fois, le panzergeneral Michael Envoldsen doit faire face à la désertion de tous ses anciens hommes et a du recruter une bande de bleubites motivés mais ayant une connaissance limitée du terrain Death
Metal. C’est dans ce contexte difficile que se profile 7the Offensive, une guerre dont l’issue ne ferait aucun doute avec les anciennes méthodes et les anciens soldats, mais, mais….
Dernières vérifications avant de partir en guerre, le plus important, l’inspection du matériel : un
Panzer rutilant canon pointé vers le haut et qui écrase des crânes en feu, à première vue le quatuor est parti pour de nouveau tout broyer. Pourtant l’intro outrancièrement mélodique met vite le doute, les recrues savent elles où elles ont mis les pieds ? Connaissent elles les méthodes de guerre autrement que par le biais des manuels militaires ? Lorsque la bataille commence tout de même à faire rage et que les blast s’emballent (un peu) sur le titre d’ouverture, ces inconscients répondent de nouveau avec des solos mélodiques… C’est comme ça qu’on vous apprend à gagner une guerre à l’académie ????? De plus l’armement semble ne plus être aussi précis et efficace qu’avant, la faute à une production tout à fait quelconque qui laisse le chant en arrière plan sans parvenir à donner de l’attaque aux guitares et de la puissance à la batterie.
Sur Foreign Fields, les danois retrouvent tout de même le goût du sang et balancent un titre dans la tradition
Panzer avec des mid tempos écrasants et des guitares vicieuses. Ceci s’avère toutefois insuffisant pour percer les lignes ennemis, du coup : contre ordre ! Le panzergeneral ordonne une modification du plan initial dès In the Name of
Massacration, et reprend la bonne vieille méthode de
Regiment Ragnarok : pomper du
Marduk et mitrailler à tout va, l’effet de surprise fonctionne au début, mais la recette est un peu usée, surtout que les rafales alternent avec des guitares mielleuses auxquelles le commando ne nous avait aucunement habitué.
The
Stronghold of Hill
666 ne parvenant pas à faire beaucoup mieux, les danois utilisent alors une autre de leurs tactiques : le titre court et rentre dedans de 2 minutes qui lui avait si bien réussi à l’époque (Tomorrow, Room Service) mais Dogger
Dead lui aussi se voit affublé de mélodies qui entament considérablement sa force de frappe.
A partir de là, on a compris que le
Panzer était en fin de course et ne gagnerait pas une nouvelle guerre, la retraite est aussi triste et douloureuse que celle de Napoléon en Russie : accompagnée des guitares mélancoliques (pardon pour la crise de rire, mais jamais je n’aurais pensé écrire ce mot sur une rédaction concernant
Panzerchrist) de
Mass Attack of the Lycanthrope
Legion ou des riffs de l’interminable
Kill for
Revenge digne de
In Flames.
Drone Killing semble être leur dernier sursaut guerrier et ressemble à un dernier baroud d’honneur, genre le gentil des films hollywoodiens qui tire un dernier coup sur le méchant avant de s’écrouler raid. Les riffs thrashy hors sujet et le chant semi clair complètement foiré de
Napalm Alarm se chargeant de mettre définitivement le
Panzer sur le toit…
Aout 2013, le battalion danois a finalement échoué, après une série de victoires éclatantes étalée sur presque deux décennies,
Panzerchrist est tombé dans une embuscade tendue par Listenable Records et n’a pu réunir les fond nécessaires à une guerre de cette ampleur. Malgré le manque criant de logistique, de matériel, d’armement et de soldats, le panzergeneral a tenu à s’acquitter de son devoir, causant finalement sa perte et celle de son unité.
Respect pour les hommes tombés, mais dorénavant apprenez l’art de la guerre, on ne part pas se battre avec sa bite et son couteau (sauf si on s’appelle Chuck Norris).
BG
Je jeterai une oreille pour voir le truc quand même...
En tout cas merci pour l'avis, ça m'évite d'acheter un mauvais album.
Et comme d'hab bonne chro', bien ficelée et avec humour !
Mais non, j'ai essayé d'écouté Kill for Revenge et Mass Attack of Lycanthropic machin et c'est juste ridicule, lent, longuet, le growl est ultra caricatural, les riffs mélos archi-niais et déjà entendu, à la rigueur les solos sont vaguement écoutable et encore...
Bon bah du coup, deuxième grosse deception de l'année pour des groupes qui me tiennent vraiment à coeur.
Va vite rejoindre le tetragram-etron celui-là.
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