Hopes Of Freedom

Je n'avais malheureusement pas pu me déplacer pour la journée promo de Hopes of Freedom à Paris, c'est pourquoi cette interview a été réalisée quelques jours plus tard par téléphone. Lucas Lambert, tête pensante, guitare et chant du groupe, répond à mes questions sans concessions.

interview Hopes Of Freedom1. Peux-tu présenter rapidement le groupe ?
Hopes of Freedom c'est un groupe de power /folk metal, on essaye de mélanger le power metal speed et très mélodique, avec des influences folk, que ce soit dans la composition des morceaux mais aussi en utilisant des instruments traditionnels comme la flûte ou la cornemuse. Le groupe est né fin 2007, on a sorti un EP cinq titres en 2010, Freedom Storm, le premier album éponyme en 2012, et là on a sorti le deuxième album début 2016 Burning Skyfall.

2. Quel est le processus qui a conduit à ce deuxième album ?
Il n'y a pas eu de processus particulier, depuis que le groupe existe on essaye d'avancer un petit peu. On a sorti le premier album en 2012, c'est vrai qu'on a été un petit peu long à se remettre vraiment au travail après le premier album. Mais dès que le premier album est sorti, on ne s'est jamais posés la question, on savait qu'on ferait un deuxième album. Donc on a mis trois ans pour composer les nouveaux morceaux, et on a enregistré cet été.

3. Vous avez composé dans le même état d'esprit que pour le premier album ?
Oui c'est ça ! Quand on a fini le premier album et qu'on s'est demandé ce qu'on ferait pour le deuxième, l'idée c'était garder le même univers qu'on avait commencé à créer. Le but était de garder cet univers, et de pousser les choses encore plus loin. Il y a forcément des petits changements, parce qu'on ne l'a pas composé au même moment. Il y a le guitariste Thibaud qui a composé deux morceaux, qui n'a pas non plus les mêmes influences, puisque l'on compose vraiment séparément. C'est Human Era et Blood Addiction. Il a apporté aussi une patte un peu différente de la mienne, même si quel que soit le compositeur le but c'est vraiment de coller à l'univers du groupe. Mais vu que c'est un processus assez personnel à la base, chacun a ses influences. Il n'y a pas eu de mot d'ordre si ce n'est de rester dans l'univers Hopes of Freedom.

4. C'est toi qui avait composé entièrement le premier album ?
Quasiment. Il y avait Masters of the World qui a été composé par Clément Simon, le guitariste qui était avec moi au début du groupe, qui est parti pour ses études et qui a été remplacé par Clément L'Heryenat.

5. Sur ce nouvel album j'ai l'impression qu'il y a plus d'instruments folk, qu'il y a un virage folk plus prononcé, et en même temps un peu d'orchestre, quelle était l'intention ?
C'est des éléments qu'on a déjà utilisés sur le premier album, notamment au niveau de l'orchestre ; c'était les gars qui nous avaient enregistrés qui nous avaient fait toutes les programmations. Cette fois c'est moi qui m'en suis occupé, mais c'est plus ou moins la même recette. Je ne pourrais pas te dire s'il y en a plus ou pas. Pour ce qui est des instruments folk effectivement on en a un peu plus cette fois. On a du low whistle, comme pour le premier album, qui a été faite par Thierry Lambert, mon père. Il y a aussi de l'uilleann pipe, qui est une cornemuse irlandaise, jouée aussi par Thierry, et une autre cornemuse jouée par un ami. Cette fois on a vraiment essayé d'avoir au maximum des vrais instruments pour tout le côté celtique, ça nous semblait important pour plus coller à l'univers.

6. Je remarquais par rapport au premier album que ta
interview Hopes Of Freedom voix change un peu, je la trouve plus posée, plus grave, peut-être un peu new-wave. C'était une volonté de changement ?
Pour le côté new-wave je ne te cache pas que j'en n'ai jamais écouté (rires). Pour la tessiture, c'est plus ou moins volontaire. Au début du groupe on faisait du heavy, le heavy en général ça se chante aigu et donc dans les compos j'ai voulu mettre un chant un peu aigu. Je me suis rendu compte au bout d'un moment que je n'ai pas une voix super aiguë, je peux pas monter super haut comme Fabio Lione ou tous les chanteurs de power à la Rhapsody, Gamma Ray ou Helloween. J'ai pas cette voix là, donc j'ai essayé d'adapter au fur et à mesure, pour pouvoir faire des concerts sans me casser la voix, pour être plus à l'aise et pour pouvoir faire plus de choses.

7. Sur le premier album tu te sentais limite au niveau de la voix ?
En fait il y en a pas mal qui ont été retouchés par rapport au morceau de base. Un morceau comme Ride in the Sky, la mélodie du chant on l'a laissée tomber depuis un petit moment, parce que c'était un truc super aigu, impossible à tenir, où je me pétais la voix à chaque fois. On avait déjà un petit peu changé, et là j'avais envie de tester des choses différentes, un peu plus graves. Pas seulement en terme d'endurance je voulais un son un peu plus grave. On verra comment ça va évoluer, mais c'était vraiment le but de changer un petit peu ça.

8. On entend parfois de la narration sur les morceaux, ça me fait penser quand Christopher Lee intervenait sur les albums de Rhapsody, c'est toi qui la fait ?
Non, ça c'est Loris, le bassiste, c'est lui qui a une grosse voix grave (rires) !

9. J'ai l'impression que globalement les morceaux sont plus posés, avec peu de passages speed, c'est voulu que ce soit plus calme ?
Pas plus que ça. Au contraire, il y a des morceaux comme In Agony qu'on a essayé de faire assez speed. Après je ne sais pas si c'est plus posé, ou plus speed, mais en tout cas ça n'a pas été volontaire. Sur le tout dernier morceau oui, le but c'était justement de terminer l'album par un titre très court et très dynamique, surtout qu'il passe après Mother Firedrake qui est très long et assez posé. Mais dans l'ensemble à part un ou deux morceau où on s'est dit qu'il fallait que ce soit lent ou speed, on a pas voulu donner une couleur particulière. On a peut-être essayé des riffs plus lourds comme on retrouve dans New Dawn ou Blood Addiction, des riffs plus typés heavy que folk.

10. On retrouve à chaque fois un titre long par album vers la fin, comme sur les Keepers d'Helloween, pourquoi ?
C'est exactement ça ; en tant qu'auditeur, quand j'écoutais les Maiden, les Helloween, les Gamma Ray, j'ai toujours bien aimé ça. Comme on essaye de mettre l'auditeur dans notre univers, c'est vraiment comme quand on regarde un film. J'aime bien l'idée qu'il y ait une histoire, avec plein de choses qui se préparent, et à la fin la grosse scène d'action ! On essaye pas de faire une succession de morceaux, mais vraiment que pendant l'heure où on écoute l'album l'auditeur puisse suivre la continuité. Donc voilà avec la scène d'action un peu épique à la fin. C'est le dénouement final qui clôture le chapitre de l'album.

11. Justement, elle raconte quoi cette histoire ?
C'est le préq
interview Hopes Of Freedomuel du premier album. On parlait d'un homme qui se libérait d'un régime tyrannique, il est rattrapé par une voix divine, qui emmenait le héros pour combattre les anciens dieux et sauver l'humanité. On est à fond dans l'héroic fantasy. Quand on a terminé l'histoire du premier album, on avait envie d'aller au-delà dans cet univers, et pas seulement de refaire une autre histoire mais de grossir celle-là. Plutôt que de faire une suite, ce qui a déjà été fait 300 000 fois, on a envisagé de faire un préquel, donc ce qu'il se passe avant. Le deuxième album raconte l'histoire de la fameuse voix grave dont on parlait, qui est un dieu, qui était avec les anciens dieux, mais qui s'en est séparé et les a combattu. Ça raconte vraiment tout ce cheminement.

12. À propos de la production, qui s'en est occupée ?
C'est Franck Dhotel qui nous a fait ça ; c'est un gars qui travaille par chez nous, en Normandie entre Le Havre et Rouen. C'est un mec qu'on connaît depuis super longtemps, il a fait notre son en concert plein de fois, du coup on a vraiment voulu travailler avec lui sur cet album, on est très contents de ce qu'il nous a fait.

13. Est-ce qu'il y avait des directives particulières pour la production ?
Ouais on est super chiants (rires) ! On a chacun en tête le son qu'on veut, à tous les niveaux, et on a partagé ce qu'on avait tous en tête. Lui nous a amené le côté technique qu'il gère à fond et après sur les choix artistiques on avait une idée très précise de ce qu'on voulait.

14. Je vais être honnête avec toi, je préférais le mix du premier album, sur celui-là je trouve les guitares un peu compressées …
On a pas travaillé avec le même matos, ne serait-ce qu'au niveau des amplis … Ça n'a pas été une volonté particulière, on ne s'est pas posé ce genre de question, le but été de faire comme on pouvait au mieux, avec ce qu'on avait en tête.

15. Vous avez une petite tournée prévue pour les prochains mois, ça va se passer comment ?
Avant que l'album sorte, on a travaillé sur toute la Normandie, histoire de vraiment présenter l'album chez nous. L'album est sorti fin janvier, donc jusqu'en juillet on tourne sur la Normandie, on a le 20 mai au Havre, le 18 juin à Lillebonne, et le 9 juillet à Louviers. On a fait Rouen, on a fait Lisieux, on a vraiment essayé de travailler sur la Normandie. Et là on commence à bosser sur la France, on cherche des dates pour ailleurs en France, pour présenter l'album un peu partout.

16. Est-ce qu'il y a des groupes avec qui tu rêverais de jouer ?
Toute la vague allemande par exemple, les Helloween, les Rhapsody, les Hammerfall, tous les groupes de Power en général ! On aimerait bien, après c'est toujours compliqué, parce que chaque groupe gère sa barque, mais oui on amerait bien !

17. Quel est le futur de Hopes of Freedom ? Est-ce que vous avez recommencé à composer ?
On vient juste de terminer tout le boulot sur la sortie de l'album et la promo, donc on a pas encore pris le temps de composer, même si j'ai quelques idées sous le coude. On va commencer bientôt à bosser là-dessus. On n'a pas de projet particulier, vu que l'album et le clip sont sortis. On va composer tranquillement pour la suite et on l'espère tourner beaucoup.

interview réalisée par LeLoupArctique

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