AC-DC
LET THERE BE ROCK (Album)
1977, Atco / Atlantic Records




HeadCrush : 17/20
Voici ce qu'il est convenu d'appeler un classique.

1977 année où le Punk explose le monde sclérosé du Rock avec ses courants en vogue à l'époque soit le progressif, le planant, le grandiloquent alambiqué, voit aussi arriver ce Let There Be Rock aux allures d'album définitif.
A cette époque, la popularité du groupe est quasi inexistante en Europe et aux US.

Deux albums sont déjà parus mais là n'est pas le sujet parce que celui-ci va entrouvrir la porte du succès, Powerage l'ouvrira un peu plus et Highway to Hell en fera des stars mondiales. Mais ce Let There Be Rock est bien le disque par lequel tout arrive. Commençons par le son, il est sec, claquant, brut dès Go Down qui ouvre le bal on sent que quelque chose se passe, on entend le bruit du médiator sur les cordes, le souffle du chanteur dans le micro et une distorsion sale puissante avec des harmoniques s'échappant des guitares des frères Young...Là, commence l'histoire du groupe, celle d'une partie du Metal aussi.

Ce disque dégage quelque chose de vénéneux et de jouissif en même temps, Bon Scott est au top de sa forme et si vous mettez la main sur le documentaire filmé Let There Be Rock, vous comprendrez mieux ce que j'écris là. Si Dog Eat Dog le second titre ne se démarque pas du reste de l'album le troisième titre, le légendaire Let There Be Rock va lui tout exploser sur son passage. Ce titre va être la figure de proue du groupe pendant très longtemps, sur scène il sera LE classique, joué de mille façons différentes. Angus Young joue sur ce titre un solo qui à lui seul défini son jeu de guitare, des notes lâchées par poignées entrecoupées par la ryhtmique syncopée de son frère, des solos fragmentés, une furie totale. Le Live If You Want Blood...Youv've Got It renferme une des meilleures versions capturées à ce jour.

D'autres classiques sont contenus dans ce disque, Bad Boy Boogie que Bon Scott va s'approprier, sur scène, c'est son jouet, son titre, sa gouaille fait merveille et sur ce disque le son du titre est là encore, superbe et brutal. Bien sur le summum est atteint sur le dernier titre, le Whole Lotta Rosie ou tout ce qui fait l'AC/DC de l'époque est réuni, encore et toujours le son (ampli hurlant à l'agonie), le jeu des frères Young à ce point présents qu'ils en éclipsent Mark Evans et Phil Rudd respectivement bassiste et batteur, ajoutez-y des paroles que Bon Scott n'égalera plus avant Girls Got Rythm sur l'autre pierre angulaire de leur discographie: Highway to Hell.

Let There Be Rock est le début et la fin d'une ère, cet album va cartonner en Europe, le groupe va venir y jouer et sa popularité va devenir démentielle, mais il est aussi une fin, à partir de ce disque, le son va changer, avec Powerage l'album suivant, le groupe passe à autre chose et si Highway to Hell est l'album de la révélation mondiale, il ne sera plus aussi brutal et sans concession qu'il ne l'aura été sur cet album.

Le temps n'a pas de prise sur cet album, il en existe beaucoup de versions, piochez dans le tas, une simple version remastérisée suffira si et seulement si, le potard de votre MachinPod, ChèvrHifi ou autre boîte à bruit est à 12.

3, 4 I'm gonna tell you a story/'bout a woman I know...

HeadCrush

2010-07-28 00:00:00


largod : 20/20
Cette galette est parfaite, ou quasi parfaite. Elle vous laisse KO debout... dans une envolée trépidante de titres à l'identité unique.

Mon premier souvenir est celui du "son" gras provenant des sillons du 33 tours posé sur le tourne-disques (et oui, la platine, ce fut quelques années plus tard, achetée avec les sous de mon premier travail rémunéré à la suite d'un stage d'été). A cette époque, les maisons de production se reconnaissaient à ce saisissant détail : le rendu du sillon, sa profondeur, la restitution du son. Parfois très propre, à la limite du son clinique, d'autre plus riche et gorgé de chaleur. C'était le cas de ce Let There Be Rock d'anthologie.

Il contient d'ailleurs deux déflagrations, avec d'abord le title track "Let There Be Rock". Dès les premières secondes, il est évident que ce morceau restera au Panthéon du Hard-Rock. Tout y est joué, tout y est résumé avec cette genèse du rock racontée par un chanteur inspiré et un riff acéré. Angus en quasi perpétuel solo. Sonné pour le compte. Une frénésie de rock, de décibels. Le titre qui donne l'identité définitive de grand Groupe à AC-DC. Rien à redire, juste se laisser emporter par la bourrasque...
La seconde salve sera le dernier titre. Quelle entrée en matière ! Le riff d'une vie, celui que tout guitariste rêve de laisser à la postérité. En résumé, ce "Whole Lotta Rosie" rassemble toute la folie du groupe, dégage une overdose d'énergie et communique ce besoin de remuer son corps sous l'emprise d'un déluge de décibels.

Autre marque de fabrique de l'album : une section rythmique de plomb, des riffs de guitare inspirés, simples et tranchants comme des lames de rasoir saupoudrés d'un chant unique au timbre gorgé de bourbon et de feeling.

A peine le bras se pose-t-il sur le vynil que "Go Down" jaillit dans un tempo boogie-blues diaboliquement emmené par les guitares. La section rythmique est imposante avec un groove de basse énorme. La voix de Bon assène un refrain qu'il vous enfonce au fond des tripes. Un break avec un échange sensuel entre les membres du groupe sans exception, avant une fin de titre quasi jouissive. Cinq premières minutes, presque deux rounds et déjà secoué sur les jambes...
J'ai une affection toute particulière pour "Overdose". Après avoir été laminé par le début d'album, le groupe réduit la cadence avec un titre plus calme. Mais le riff est à la fois malsain et envoûtant. L'histoire de ce mec paumé colle à ce titre magique. Un moment de très grand feeling donné par le groupe. Conquis définitivement par cette chanson.

Pour se remettre de ce déluge, la gouaille de Bon survole un "Dog Eat Dog" entraînant. De la pop survitaminée, une guitare proche de la cornemuse sur le premier break et des chœurs made in Malcolm, inégalé avec son accent typique.
Deuxième temps de repos, alors qu'il est bien difficile de rester sur ses jambes tout au long de cet album, lorsque le groupe s'embarque pour un "Boogie de mauvais garçon". Il n'en reste pas moins que la tête remue et le pied tape fort à l'écoute de ce morceau. Encore une grosse rythmique et un riff simplissime mais à la redoutable efficacité lorsque l'alchimie passe entre la basse et les deux guitares. On sent ce morceau aussi taillé pour la scène, un espace grand ouvert pour Angus. Et ce le sera... combien de strip-tease, combien de pied de nez (ou plutôt de culotte baissée) du diablotin à la face du monde des adultes...

Encore deux exemples de tires rock'n roll, taillés pour la route : "Problem Child" et "Hell Ain't a Bad Place to Be". Deux titres énormes qui seront joués si souvent Live. Une voix sans égale sur des riffs affutés sur une meule, d'où surgissent des étincelles infernales. AC-DC sait asséner ses compositions avec conviction et sur des bases identiques. Grosse attaque sur les guitares, une rythmique solide et un chant gorgé de blues. Une couleur se dégage de cet album, portée par une inspiration de tout les instants.

Peu de temps mort au final et un enchainement de titres savamment orchestré. Si un chef-d'œuvre doit se caractériser parmi d'autres, c'est parce qu'il se ré-écoute avec plaisir et l'émotion qu'il dégage reste intacte. La voix de Bon survole en permanence les compositions. Comment serait-ce autrement avec la section basse/batterie qui assure une fondation sans faille à l'édifice.

Ko debout... mais quel plaisir de l'être !

"I overdose on you, crazy but it's true..."

2012-03-09 11:44:38


Bertrand50120
C'est mon album préféré d'AC/DC (avec Powerage). Un des rares albums où je monte jusqu'à la rarissime note de 19/20.
Ce que j'apprécie beaucoup, c'est le petit nombre de titres, juste 8 quand le groupe nous pond souvent une pléthore de chansons. Là, c'est un album qui s'écoute facilement, tranquillement, sans fatigue aucune. Je le conseille vivement en voiture!
Si j'ose une comparaison, non pas directement musicale, mais de construction d'album, j'ai toujours dit que le "Seventh son..." d'Iron Maiden semblait inachevé (voire chronique et commentaire de l'album en question) alors qu'au contraire, l'enchaînement des titres de "Let There Be Rock" du puissant "Go down" à l'effréné "Whole Lotta Rosie" offre un album où il n'y a rien à rejeter, rien à ajouter non plus ni même rien à bouger de place... laissez tel quel et écoutez!
AC/DC, le seul groupe peut-être à faire sautiller la planète sur trois accords. La gamme de base, je te balance du Mi / Sol / La comme Maiden pourrait balancer du Do / Ré / Mi mais c'est tellement bien fait! Après tout, Bob Dylan a lui-aussi construit sa gloire sur quelques accords de base mais c'est la force et le feeling qui font toute la différence! J'accorde pour AC/DC une attention toute particulière à la guitare rythmique car elle est trop souvent oubliée dans les "parlottes" de fans alors que c'est elle qui domine avant tout dans la musique de ce groupe!
Un chroniqueur parlait du grésillement de l'ampli en feu d'Angus, je ne suis pas au courant de cette anectdocte mais c'est fort possible car la prise de son "directe" est très particulière. On entend parfaitement les doigts qui se placent sur les cordes avant de jouer (comme avant l'arpège du superbe "Overdose"). Cette prise de son rajoute une dimension humaine et chaleureuse à l'écoute de l'album.
Bon Scott enfin, dans une forme vocale particulièrement éblouissante!
"Let There Be Rock" reste à tout jamais un grand moment dans l'histoire du Rock, du Hard Rock et d'AC/DC en particulier.

2010-04-11 00:00:00


leclavierlugubre
"Let There Be Rock"… immense album s'il en est.
Cet album a été écrit au moment où le groupe, rencontrant un succès grandissant, décide de s'installer dans la nation du Rock : l'Angleterre, terre des Led Zeppelin, Deep Purple et autres Black Sabbath.

"Let There Be Rock" fait partie de ces albums qui ont fait date dans cette période, si jouissivement créative, qu'était les "seventies", et plus généralement, de l'histoire du rock. Tout comme Led Zeppelin (I - II - III), Machine Head de Deep Purple, Paranoid et Sabbath bloody Sabbath du trio Iommy / Butler / Osbourne.

Cet album traduit la volonte d'évolution (oui, vous avez bien lu !!) d'un groupe délaissant quelque peu le blues de ses racines vers une musique franchement entrainante et électrique pour l'époque (cette marque de fabrique que le groupe gardera, voire même amplifiera avec l'arrivée de Johnson au chant).
Les vocaux sont libérés (putain quel voix), les guitares aussi (aaaarrrggghhh, Whole Lotta Rosie, Let There Be Rock) et la batterie tenue par le métronome vivant Rudd plus puissante que jamais.
Certes on est encore loin de la violence d'un Immigrant Song, mais à l'écoute de leur précédente galette ("Dirty Deeds Done Dirt Cheap", par ailleurs légendaire aussi) et de ce disque : l'évolution est évidente.
Ok… niveau texte, c'est pas de la grande littérature (les paroles de Whole Lotta Rosie sont à mourir de rire). Mais putain que cet album est jouissif, les solos sont absolument dantesques, le fun est évident dans les rythmiques, ca chante haut - déliresquemen et ça envoie la patate !!!

Que peut-on sciemment critiquer sur le titre éponyme, Let There Be Rock. C'est l'une des meilleures chansons d'AC/DC (avec High Voltage, ou encore If You Want Blood You've Got It…)

Un seul mot : Culte !

20/20. Cela aurait été un crime de mettre moins.

2008-07-03 00:00:00


Trashking : 17/20
Pas la peine de décrire l’histoire du groupe australien qu’est AC-DC puisque tout bon hardos se doit de la connaître. Donc, Let There Be Rock est leur quatrième galette et est considéré à juste titre comme l’un des meilleurs albums du groupe au coté de Powerage, de Highway to Hell ou encore de Back in Black. Il contient d’ailleurs une pléthore de morceaux devenus cultes au fil des années.

L’album débute en effet par Go Down, un de ces titres incontournables du quintette australien. N’étant pas encore mort, c’est bien sur l’excellent Bon Scott qui occupe ici le poste de chanteur. Les rythmiques bluesy, le son légèrement crade, les solos proprement exécutés et le chant criard nous replonge directement dans les seventies, époque qui a vu naitre l’âge d’or du Hard Rock avec des groupes comme Led Zeppelin, Deep Purple, Scorpions, Black Sabbath et j’en passe.
Inutile de faire le tour sur ces chansons légendaires d’AC-DC puisque tout le monde les connais : « Dog Eat Dog, Problem Child, Let There Be Rock, Whole Lotta Rosie .
Je trouve seulement dommage qu’un morceau comme Overdose ne soit pas resté dans les mémoires. Après une courte intro, les frère Young nous sortent un riff écrasant comme eux seuls savent en faire.

Toute personne aimant AC-DC n’aura aucun problème à aimer cette galette d’autant plus que Bon Scott rend les chansons beaucoup plus directes et agressives que Brian Johnson.
Let There Be Rock !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

2008-11-24 00:00:00