Zoetrope

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19/20
Nom du groupe Lustmord (USA-1)
Nom de l'album Zoetrope
Type Album
Date de parution 2002
Labels Nextera
Style MusicalDark Ambient
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1. Main Title-Infinite Space
2. The Cell
3. Cellular Blur
4. Descent
5. Transitional Pathway
6. Amalgamated Man
7. The Harrow
8. Disintegration
9. End Titles
10. Zoetrope Trailer V.3

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Lustmord (USA-1)


Chronique @ Svartolycka

04 Juillet 2006
Disque d’une bande son d’un court métrage de Charlie Deaux, « Zoetrope » est aussi l’occasion d’entendre les compositions de Brian Williams prenant appui sur un matériel avant tout visuel. Lustmord a toujours composé des titres à l’évocation fortement visuelle. Il est en effet difficile de ne pas voir une aura cinématographique dans les précédentes réalisations du compositeur anglais et spécialement sur l’album « Metavoid ».

« Zoetrope » inspiré d’une nouvelle de Kafka est le chemin rêvé à Lustmord pour faire ressentir ces nappes labyrinthiques dont la densité et la puissance ne sont plus à démontrer. Et même s’il est curieux de se rendre compte que le disque durant la bagatelle de cinquante minutes contraste particulièrement avec le film en lui-même arrivant péniblement à la demi-heure on ne peut que rester béat devant un tel déballage de sonorités lugubres et malsaines...
Prenez simplement le titre d’ouverture. Une montée qui va crescendo, atteignant un paroxysme d’ambiance pesante qui vous cloue sur votre siège et vous transporte dans une prison mentale sans issue. Ce qui par ailleurs colle parfaitement à la narration du court métrage. L’isolation, la claustrophobie pointent leurs bouts de nez sur des titres habités traçant un chemin sans retour.

Et là, on ne peut qu’écouter ce florilège d’atmosphères dénué de couleurs. Et bien que l’on retrouve ce côté minimaliste proche des premiers albums tels que « Heresy », tout en gardant cette empreinte de vide sidéral semblant sortir directement de « The Place Where the Black Stars Hang », Brian Williams en rend son ambiance d’autant plus oppressante et sombre. Renforcée par une sonorité d’avantage puissante que par le passé, l’écoute de « Zoetrope » se transforme en une descente abyssale. Les sons se font plus agressifs rendant chaque passage de silences empreint d’angoisse et d’attente en tout point suffocante, poussant au paroxysme les expérimentations silence/son de « The Monstrous Soul » et qui, en plus, donne un écho à cette atmosphère cinématographique.

Il est bien rare de tomber sur des bandes sons de films capables d’éclipser le film lui-même. Il y a bien « Lyckantropen Themes » des norvégiens d’Ulver qui donnait plus de résonances au film lui-même, élargissant le concept par des sons diffus et éthérés. « Zoetrope » fait aussi partie de ceux-là. Les cinquante minutes du disque agrandit la vision du film de Charlie Deaux, rompant avec le montage « cut » du film qui n’offre qu’une vision fragmentée de son histoire (et pourtant pleine de promesse). Et la tache retombe à Brian Williams de dévoiler le misérabilisme narratif de cette fiction visuelle au moyen de sa musique mathématique qui nous fait immédiatement rentré et sans détour dans le désarroi mental du protagoniste principal.

En conclusion, cet album est étouffant... Mais il est aussi le disque parfait pour commencer à écouter Lustmord par son aspect frontal, son aura cinématographique rendant l’écoute certes morcelée mais aussi clairement identifiable.
Et puis, il faut dire que j’ai rarement entendu une bande son qui glace autant l’échine. Peut-être l’une des meilleurs du genre...

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