“It is the
Night of the
Demon...”
“It is the
Night of the
Demon...”
“It is the
Night of the
Demon...”
C’est sur ce sample que s’ouvre le nouvel album de Lustmord. Un sample ténébreux plaçant l’ambiance à merveille sur le nouveau disque de Brian Williams. «
Heresy » est l’un des plus grands albums de dark-ambiant jamais composé à ce jour, voilà, c’est dit, c’est fait. Maintenant passons à «
The Monstrous Soul » un objet qui suit parfaitement la première ligne de conduite pointé avec le précédent disque. En effet, retrouvons nous cette sensation d’immersion dans la psyché humaine tel un voyage au centre de la matière organique. «
The Monstrous Soul » quitte la thématique religieuse qui était ancrée dans «
Heresy » pour se concentrer sur autre sujet, celui de la monstruosité. Celle qui se montre à nous, entité de chair informe, grouillante et squameuse digne d’un écrit de Lovecraft (la pochette de la réédition de l’album nous laisse bien percevoir ce type de terreur organique) mais aussi celle qui se cache dans notre esprit.
Et nous voilà parti pour une heure de triturations mathématiques pointant un devenir malsain tiraillant l’auditeur dans un univers néfaste et inquiétant. Et pour cela, Brian Williams laisse le temps à ces nappes de sons de se répéter alternant silence et intensité sur le mémorable «
Primordial Atom ». Un incroyable titre de vingt-cinq minutes où on ressent pleinement l’impact massif des nappes de Lustmord et là nul doute à avoir, c’est un maître pour créer une telle densité...
Minimal voire monolithique voire plus fragmentaire, les compositions de «
The Monstrous Soul » fonctionne sur une variation diffuse presque imperceptible qui donne l’impression de sombrer d’avantage à chaque seconde comme si descendait dans des sables mouvants visqueux...
C’est par là même occasion un disque plus expérimental préférant étiré ces compositions, ce qui néanmoins déjà visible sur «
Heresy ». Cependant ici, ce sentiment d'allongement ce fait par cette utilisation subtile du silence qui a pour conséquence de répercuter d’avantage ce sentiment funeste et sinistre qui se dégage invariablement des compositions. Brian Williams joue la carte du calcul sonore où la puissance d’un drone décale l’atmosphère d’un titre, le rendant d’autant monstrueux sans autant abuser des effets squameux, putrides ect...
Album d’une grande maturité, «
The Monstrous Soul » est de ce fait une pièce tout aussi indispensable aux amateurs de Lustmord qu’aux intéressés désireux de se confronter à un disque d’un autre état, simple mais en même d’une grande profondeur, un disque d’une grande influence pour la scène à venir (nul doute que
Svartsinn,
New Risen Throne, Subinterrior ont bien écouter ces disques).
Du grand art sonore...
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