Yōkai

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14/20
Nom du groupe Within Destruction
Nom de l'album Yōkai
Type Album
Date de parution 12 Août 2020
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Yomi
 01:27
2.
 Yōkai (ft. Ryo Kinoshita of Crystal Lake)
 03:46
3.
 Harakiri (ft. Bill $aber)
 03:24
4.
 No Way Out
Ecouter03:19
5.
 Malevolent
Ecouter02:49
6.
 Kings of Darkness
 03:56
7.
 Alone
 03:26
8.
 Hate Me
Ecouter03:59
9.
 Backstab
 03:25
10.
 No Mercy
 02:18
11.
 B4ngb4ng!! (ft. Tyosin, Kamiyada+)
 03:19
12.
 Sakura (ft. Jason Richardson)
 02:57
13.
 Tokoyo-No-Kuni
 01:55

Durée totale : 40:00

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Within Destruction



Chronique @ Groaw

26 Septembre 2020

Un concept surprenant pour une production toujours aussi confuse

Certains artistes, qu’ils soient peintres, sculpteurs, artisans ou même cuisiniers, ont parfois des envies d’ailleurs, sont stimulés par des expériences inédites, peu communes ou veulent tout simplement faire ce qui leur plait. Peu importe les raisons, le risque est toujours important et le résultat assez souvent imprévisible. Pire encore, il peut arriver que ces expérimentations aient un impact négatif par la suite sur l’ensemble des œuvres, voire que ledit artiste abandonne définitivement son travail.

Dans le monde de la musique, ces mêmes essais peuvent être fatales et provoquer le changement d’un line-up et peut même aller jusqu’à la dissolution d’un groupe. C’est pourquoi il est toujours important pour les musiciens de réfléchir à leur concept avant de le mettre en application. En termes d’aventures, les slovènes de Within Destruction sont plutôt au point mort. Avec leur deathcore/slam totalement ravageur mais devenu assez prévisible, le quintuor, malgré leur efficacité redoutable peinent à convaincre.

Si les morceaux sont, dans leur ensemble, assez complexes dans leur exécution mais peu réfléchis dans leur conception, la bête noire de la formation demeure la production. En effet, à force de vouloir trop en faire, certains titres de la discographie du quintuor sont totalement saturés ou partent dans diverses directions dont il est compliqué de voir l’aboutissement. Ce défaut est présent depuis les premières pièces du groupe et persiste au fur et à mesure du temps. Espérons qu’avec Yōkai, dernier opus en date, les slovènes arrivent enfin à chambouler leurs codes.

En-dehors de cette pochette rose totalement hideuse, qui rejoint celle du dernier 30 Seconds To Mars et qui est signée Alecks Orcka et Frederic Duquette, nos musiciens ont enfin décidé de développer leur conception musicale. Sans abandonner son death slam chéri, notre quintuor a ajouté de sa patte personnelle, en intégrant notamment un mélange inattendu de trap/hip-hop, mais aussi de la culture nipponne, comme en témoignera les clips musicaux du groupe, qui sont majoritairement des animes, ainsi que quelques featurings comme Ryo Kinoshita de Crystal Lake ou le rappeur Tyosin.

Ce renouveau de Within Destruction peut laisser dubitatif mais propose des titres très aguicheurs. Harakiri, en featuring avec Bill $aber affiche une facette inquiétante, intrigante avec une intro trap, au vocal mystérieux, avant de tomber sur un riffing intense et inébranlable ainsi qu’un vocal intransigeant, toujours aussi destructeur. Un autre passage typé hip-hop fera son apparition avec un chant rappé, plutôt sombre et rauque. Les transitions sont parfaitement bien amenées, sans être brusques ou hors contexte.

Le groupe affiche aussi des titres plus axés death/metalcore. C’est notamment le cas avec le titre éponyme, où certains passages instrumentaux plus mélodieux et quelques notes vocales, plus hurlées et harmonieuses apportent clarté et équilibre. Sakura, en featuring avec Jason Richardson, actuel guitariste de All That Remains et de Bleeding Through, introduit un morceau purement instrumental, où les influences trap restent perceptibles mais exhibent aussi une palette plus progressive et douce, fortement influencée par le travail solo du guitariste.

Le quintuor n’oublie pas de nous envoyer des missiles musicaux, n’ayant pour but qu’un condensé de virulence et d’animosité. C’est le cas par exemple de No Way Out, qui préserve tout du long une performance vocale exterminatrice, intensifiée instrumentalement par un breakdown complètement surchargé. Malevolent, quant à lui, nous bombarde de riffs supersoniques qui nous font perdre la tête et qui ne nous laissent aucun répit. Quelques inspirations trap sont discernables et nous promulguent une ambiance inquiétante mais plus modérée.

Malgré des qualités indéniables, Yōkai est loin d’être exempt de défauts. Une nouvelle fois, la production, même si cette dernière propose quelques améliorations, continue d’être bancale et est même parfois insupportable, tant le son y est démesurément élevé et débordé. Alone est un bon exemple de ce rythme grossier, en atteste les blastbeats. Pour d’autres titres, c’est la composition qui est plutôt effroyable, comme pour B4NGB4NG, où les sonorités hip-hop prennent une place trop prépondérante et où les prestations vocales sont mal maîtrisées.

Si les mêmes maladresses refont surface encore et encore, ce quatrième opus de Within Destruction reste tout à fait convenable et aura au moins eu l’avantage de sortir les slovènes des sentiers battus. Si le rapprochement deathcore et trap n’était pas gagné d’avance, le quintuor aura su trouver les arguments nécessaires pour nous introduire dans leur nouvel univers. Cette toile arrivera-t-elle à donner de la confiance et de la notoriété au groupe ? Possiblement. Il ne reste qu’à savoir comment nos musiciens pourront gommer leurs maladresses. Et sur ce point, tout reste à faire.

4 Commentaires

5 J'aime

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supertiptip - 26 Septembre 2020:

Je trouve que ce within Destruction est très intéressant. Déjà le concept surtout les lyrics basé sur les personne rejeté dans la société sous le prisme des yokai ou monstre japonais est très cool même si les paroles en elle-même ne volent pas bien haut et les lié à des animé qui parlent de personnes marginalisé par leur statut et en plus lié tous ça au concept musicale mérite d'y jeter une oreille et travaillé avec des artistes japonais pas forcément connu des amateur de Metal est aussi une bonne idée. Et l'autre point qui me plait c'est que l'on sent que le groupe est spontanée je recent pas le calcul artistique. Faire une album qui peut à la fois déplaire à leur publique premier et les amateurs de Rap et le faire quand-même je trouve que c'est respectable. Même si c'est pas parfait au passage la saturation c'est plus ou moins lié au Slam Death même dans le mix globale, les plus connu c'est le cas genre Extermination Dismemberment, Analepsy, Vulvodynia, Ingested... c'est même pas un défaut tellement c'est encré dans le genre c'est comme reproché au Sludge d'être trop saturé c'est pareil. Je trouve que pour la diversité, la prise de risque, l'aspect accrocheur des compos c'est globalement réussi même perfectible.

Groaw - 27 Septembre 2020:

Oui, nous sommes d'accord là-dessus supertiptip : Within Destruction a proposé une idée assez osée mais plutôt réussie. Maintenant, je regrette peut-être un peu que cette pensée ne soit pas suivie dans tous les titres et que, malgré l'expérience accumulée depuis plusieurs années, le groupe n'ait pas tant amélioré sa production, qui démontre un niveau d'amateurisme élevé. En sens inverse, je trouve aussi que certains morceaux misent trop sur l'ambiance trap, comme sur B4NGB4NG, qui est vraiment affreuse de mon point vue. Cela fait plusieurs années que les slovènes montrent un potentiel intéressant mais à chaque album, il manque toujours quelque chose qui pourrait les propulser bien plus haut. Pour en revenir aux groupes cités, je ne les connais pas tous mais pour Vulvodynia et Ingested, force est d'admettre que le niveau de composition est nettement plus élevé et la qualité sonore bien plus au rendez-vous. Maintenant, Yokai reste tout de même un album correct mais il va falloir se montrer déterminant sur quelques aspects importants, dont la production, c'est juste indéniable.

supertiptip - 27 Septembre 2020:

Je comprend le reproche, à titre personnel je trouve que B4NGB4NG en hommage à la scène rap underground japonaise des 90s/2000 est réussi. Produire autant de truc différent en indé c'est réussi la preuve Sakura ou Hate Me me paraissent pas mal produit par exemple . Après oui ça à pas la même qualité qu'un groupe américain ou suédois produit par un gros labelon est d'accord.

Goneo - 28 Septembre 2020:

WD m'avais conquis avec leur album VOID , mais il n'ont pas prit la direction que j'éspérais, mais je m'attendais pas à ce qu'ils partent sur un style proche de Atilla ou un genre de Crystal lake énervé.

C'est varié et spontané, ta chronique décrit bien l'album, je suis plutôt d'accord avec ta note.

Sympa vos commentaires qui apportent un plus.

Perso, je ne pouvais pas m'empêcher de comparer avec le Ingested sortis presque en même temps. Un match qui est pour moi sans appel, malgré les défauts de WD, musicalement c'est varié, ils ont vraiment quelques chose à proposer alors que le dernier Ingested est totalement convenus, j'en retiens strictement rien.

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