La dernière fois que j'ai entendu parler de la Slovénie, c'était lors d'un cours de géographie en sixième sur les pays membres de l'
Union Européenne. Ce qui m'avait particulièrement frappé ce jour-là c'était surtout le nom difficilement prononçable de la capitale de ce pays, du moins avant que ma prof me fasse comprendre que les "J" de Ljubljana se prononcent "Y"... Pourquoi une telle remarque ? Tout simplement parce que le groupe sur lequel nous allons nous concentrer dans cette chronique est originaire de Slovénie, j'ai nommé :
Within Destruction.
Formé en 2010 dans la ville de Jesenice (je vous laisse chercher la prononciation correcte), nos Slovènes ont déjà réalisé un album intitulé "From the depths" en
2012, et ils reviennent en cette année 2016 avec un nouveau méfait sobrement intitulé "
Void".
Tout d'abord, en jetant un œil sur cette pochette illustrant avec magnificence une attaque de léviathan, on pourrait penser que le groupe est dans un registre
Deathcore. J'admets qu'après avoir vu le nom du groupe, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une version slovène d'
As I Lay Dying, et bien pas du tout. Dans l'ensemble, nos Slovènes jonglent entre Death metal et
Deathcore, un peu à l'instar des Canadiens de
Beneath the
Massacre.
Après l'introduction "
Dark Impairment" consistant en des bruits inquiétants, le titre éponyme commence sur des chapeaux de roue, avec grosses rythmiques brise-nuques, et voici le chanteur
Rok Rupnik qui intervient avec son timbre très rocailleux.
Les Slovènes ont décidé de faire mal et de frapper fort d'entrée de jeu, et cela s'entend ; pas un moment de répit tant on est pris à la gorge par tant de brutalité et de violence déchaînée. Ce n'est pas "An Unforseeable Anomaly" qui me fera dire le contraire.
Comme dit, les Slovènes nous servent un mélange entre Death
Metal et
Deathcore de qualité, mais parfois un peu maladroit. Je m'explique : tantôt on est sur du pur Death
Metal bourrin et destructeur à souhait à l'instar de "A Spiral Rift Towards
Damnation", tantôt on est sur du
Deathcore avec les clichés qui y sont associés comme sur "Plague of Immortality" dont la quasi-totalité de la chanson consiste en un immense breakdown indigeste... D'autres breakdowns plus ou moins maîtrisés sont dissimulés par-ci par-là dans la galette, mais le groupe se rattrape vite en relançant la machine de guerre.
Trente-cinq minutes plus tard, le disque touche à sa fin. Mon impression ? Un album de bonne facture qui, malgré quelques erreurs, témoigne d'un grand potentiel qui n'a pas atteint ses limites. Laissons la maturité s'installer confortablement chez eux, et si ça se trouve, dans quelques années,
Within Destruction deviendra la référence de la scène
Metal slovène. Qui sait ?
16/20
Merci d'avoir chroniqué ce groupe qui j’espère arrivera à confirmer sur la suite.
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