En 2003 sort enfin l'album que tous les fans attendaient. Produit par Universal Music, intitulé "
XIII", le sixième album de
Mushroomhead laisse une impression bizarre. En effet, à la première écoute, la réaction de l'auditeur est "Ca sonne assez néo métal"... Hé bien, oui... mais non !
Mushroomhead s'est démocratisé, son mélange de genres n'accrochant pas suffisamment de public. Ils ont pris goût à l'argent, les bougres. Mais à tous ceux qui disent cela sans concession, je réponds : attention !! Ecoutez attentivement l'album, mes enfants. A la deuxième ou troisième écoute, on réagit différemment : "tiens ! ça c'est plutôt gothique" ou "tiens ! c'est plus violent que du néo ça"... A partir de la cinquième écoute, on perçoit bien, ou on retrouve pour ceux qui y sont habitués, toutes les qualités de
Mushroomhead, à savoir le mix des genres. Il est plus atténué, c'est vrai, mais il est toujours là. Et quand on écoute "
Destroy The World Around Me" ou "Becoming
Cold" pour la dixième fois, on nage enfin dans cette impression de bonheur que laisse
Mushroomhead après une écoute. Certains titres sont tout simplement fabuleux, mais attention ! Il y en a qui sont un peu moins bons, tels "
Nowhere to Go" ou "Our own Way" et qui peuvent dégoûter le curieux à la première écoute.
Le titre phare proclamé de l'album est "
Sun Doesn't Rise", également sorti en clip. Pour moi, c'est un bon morceau, mais pas le meilleur. Il vaut mieux se tourner vers "Becoming
Cold" (mix entre des riffs destroys et des ambiances lourdingues et dérangées), D"estroy The World Around Me" (ambiance lourde et pesante à souhait, musique gothique affleurante et changement total de plan au bout de 3 minutes et quelques),"The
War Inside" (hardcore saccadé et très clair dans ses intentions), "
Eternal" (encore plus limpide : le titre le plus violent de l'album, martelé et sans concessions, qui nous fait penser à
Fear Factory) ou encore One
More Day (une chanson torturée et déchirée, pleine de souffrances)...
Petit bonus : on retrouve Jens Kidman (
Meshuggah) en guest sur "The
Dream Is Over", chanson qui sonne un peu indus, lourde et répétitive. La rencontre J.Mann / Jens Kidman provoque un électrochoc impressionnant, et laisse un titre brutal et impitoyable, aux paroles sans pitié. C'est notamment en écoutant ce titre qu'on s'apercevra que sur tout l'album, la voix de J.Mann est doublée (canal droite et gauche) avec un très léger décalage qui donne un effet assez particulier au chant.
Pour conclure, je terminerai l'examen de l'album par la dernière chanson, fort logiquement. "
Thirteen", ambiance électro trip hop, nous offre cinq minutes de calme et de samples ultra louches. Ce qui amènera l'auditeur curieux à pousser son écoute un peu plus longtemps, pour déboucher sur une reprise de "Crazy" de Seal. Reprise complètement improbable, elle accentue le sentiment de ressemblance avec
Faith No More, spécialiste des reprises dans ce genre. Certains diront qu'elle était inutile et qu'elle est totalement ratée, d'autres la trouveront géniale du simple fait qu'elle n'a rien à faire là. Je suis d'avis un peu partagé, et c'est ce qui m'empêche de donner la note maximale à cet album, qui au deumeurant la mérite amplement...
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