Witchcraft

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16/20
Nom du groupe Xiphea
Nom de l'album Witchcraft
Type Album
Date de parution 01 Novembre 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Witchcraft
 07:33
2.
 The Fairy Ring
 03:55
3.
 Ghost Ship
 04:58
4.
 The Price
 04:37
5.
 True Love´s Kiss
 06:26
6.
 Chedipe
 05:05
7.
 Die Rose Blüht
 04:35
8.
 Fire
 04:14
9.
 Baba Yaga
 04:02
10.
 Steadfast Tin Soldier
 04:23
11.
 The Sorcerer´s Apprentice
 06:55
12.
 Drink
 04:38

Durée totale : 01:01:21

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Xiphea


Chronique @ ericb4

22 Novembre 2021

Un retour sur les chapeaux de roue pour la formation teutonne...

Les événements se sont prestement enchaînés pour le quintet allemand né du fusain de la chanteuse au léger et identifiable vibrato Sabine Meusel (ex-Rawkfist) et du guitariste/growler Neil Meusel (dit 'Neil Mac Miles'). Affichant la bagatelle de trois albums full length (« From the Uncharted Island » (2014) ; « Once Upon a Time » (2016) ; « Everland » (2018)), deux EP (« Masquerade » (2013) ; « The Cave of the Golden Rose) (2020)), trois singles et plusieurs clips vidéo, capital studio auquel se superpose un capital scénique de près de huit ans, le prolifique combo teuton souhaite désormais, et légitimement, porter l'estocade. Aussi, moins de vingt mois à peine séparent sa modeste mais seyante offrande de son quatrième et présent effort de longue durée, « Witchcraft », une auto-production où se dispatchent 11 pistes sur un ruban auditif généreux de ses 61 minutes. Ce nouvel effort serait-il à appréhender tel le bâton de maréchal du collectif germanique et dont la féroce concurrence de ce registre metal pourrait avoir à se méfier ?

Dans cette aventure, auprès de nos deux maîtres d'oeuvre, embarquent à nouveau : Frank Curian, à la basse, Michael Wolnitza (ex-Visionatica), aux guitares, ainsi que Daniel Herzer, à la batterie. De cette étroite collaboration, et conformément à ses aspirations premières, la troupe continue de nous immerger dans un rock'n'metal mélodico-symphonique opératique et progressif à la fois racé, délicat et des plus hypnotiques, transpirant la féconde inspiration mélodique de leurs auteurs, et où l'ombre de Nightwish, Xandria, Amberian Dawn, Dark Sarah et autres Delain, Ancient Bards et Sirenia plane encore sur bon nombre de séquences d'accords. De plus, la galette jouit d'un mixage équilibrant à parités égales lignes de chant et instrumentation ainsi que d'une belle profondeur de champ acoustique, sans pour autant accuser l'ombre d'une sonorité résiduelle. Mais entrons sans plus attendre dans la cale du vaisseau amiral, en quête de trésors intimement enfouis dans sa cale.


Contrairement à nombre de ses homologues, mais à l'instar de « Everland », le rideau s'ouvre sur une ample pièce metal symphonico-progressif, le combo en profitant pour nous livrer ces arpèges d'accords dont il a le secret et qui, à nouveau, aspireront sans ambages le pavillon du chaland. Ainsi, le ''nightwishien'' « Witchcraft » déroule fièrement ses 7:33 minutes d'un spectacle épique et opératique aux multiples coups de théâtre, calé sur une sente mélodique des plus poignantes, décochant un flamboyant solo de guitare, et encensé par les troublantes modulations de la sirène. Abondant également en péripéties et insérant dans sa trame une inattendue touche death gothique sans pour autant nous égarer en d'inextricables phases technicistes, l'opulent et chevaleresque « The Sorcerer´s Apprentice » n'aura pas davantage tari d'armes effilées pour asseoir sa défense.

Quand ils en viennent à nous projeter sur des charbons ardents, nos acolytes trouvent là encore et sans mal les clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'atteste, d'une part, le ''xandrien'' « The Fairy Ring », une tonique et entraînante offrande aux riffs en tirs en rafale et adossés à une saignante rythmique. Surmontées d'une imposante et opportune muraille de choeurs, les cristallines patines de la déesse font mouche où qu'elles se meuvent. On retiendra non moins l'up tempo power symphonique « True Love´s Kiss » eu égard à son énergie aisément communicative. A la croisée des chemins entre Sirenia et Ancient Bards, doté de couplets finement ciselés et d'enchaînements intra piste des plus sécurisants, l'opulent et gracieux manifeste ne se quittera qu'à regret. Et comment passer outre la mélodicité toute de nuances cousue dont se nourrit l'engageant et ''delainien'' « Fire » sans éprouver de tenaces regrets ?

Moins aisément inscriptibles dans les charts, d'autres plages de cet acabit ne sauraient davantage être éludées. Aussi, tant les riffs corrosifs et les soudaines accélérations disséminées que l'atmosphère orientalisante du mid tempo « Ghost Ship » seront de nature à aspirer un tympan déjà familiarisé aux travaux d' Epica et Diabulus In Musica. Dans cette dynamique, à la fois pourvu d'un fondant refrain et de fulgurantes montées en régime du corps orchestral, et non sans nous renvoyer à quelques vibes de « Circus Black » d'Amberian Dawn, l'intrigant et théâtralisant « The Price » demeure une arme d'une efficacité redoutable. Techniquement plus complexes mais nullement désarçonnants, pourvus d'insoupçonnées accélérations rythmiques et d'arrangements instrumentaux de fort bonne facture, les mid/up tempi « Chedipe » et « Baba Yaga » au même titre que le classieux et néanmoins solaire « Drink », pourraient non moins laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront goûté.

Lorsque les lumières se font caressantes, toute tension s'évanouira comme par enchantement, nos compères nous adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Die Rose Blüht », ballade atmosphérique et romantique jusqu'au bout des ongles, dans la mouvance coalisés de Xandria et Arven. Suivant un infiltrant cheminement d'harmoniques et mis en habits de soie par les volutes feutrées de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié fera assurément chavirer plus d'un cœur en bataille. Recelant un refrain immersif à souhait que mettent à l'honneur les limpides oscillations de la princesse, la tendre et violoneuse aubade « Steadfast Tin Soldier », quant à elle, se charge en émotions au fil de la graduelle densification du dispositif instrumental.


Au final, le quintet allemand nous livre un propos à la fois volontiers rayonnant, souvent enjoué, délicieusement théâtralisant, un brin énigmatique et romantique à ses heures, incitatif au réenclenchement de la touche play sitôt son ultime mesure envolée. Diversifié sur les plans atmosphérique et rythmique, le luxuriant méfait l'est en revanche bien moins quant aux exercices de style dispensés. Et si le délicat et si singulier vibrato de la belle continue de faire merveille, d'aucuns auraient sans doute espéré voir l'un ou l'autre duo inscrit au cahier des charges.

Resté pour l'essentiel fidèle à ses fondamentaux rock'n'metal symphonique, l'inspiré collectif n'en a pas moins concédé quelques libertés dark/death gothique, une prise de risque au demeurant parfaitement assumée par nos acolytes, rendant dès lors certains de leurs arpèges d'accords moins aisément prévisibles que naguère sans pour autant y avoir perdu en substrat mélodique, loin s'en faut. Aussi, dix ans après ses débuts, la troupe signe-là un quatrième mouvement d'envergure, aux compositions désormais plus affûtées et à la plume affinée, et doté d'une certaine épaisseur artistique ; un saisissant manifeste susceptible d'asseoir encore un peu plus la troupe germanique parmi les valeurs confirmées de cet espace metal. Bref, un retour sur les chapeaux de roue pour la formation teutonne...

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