Everland

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16/20
Nom du groupe Xiphea
Nom de l'album Everland
Type Album
Date de parution 06 Octobre 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Ice Blood Cave
 07:07
2.
 Hook
 04:33
3.
 Genie
 05:16
4.
 Rumpelstilzchen
 04:14
5.
 Salt and Diamonds
 04:45
6.
 Wonderland
 06:22
7.
 Love of a Beast
 05:42
8.
 From the Otherworld
 04:01
9.
 The Snowqueen
 06:28
10.
 Palace of the Dragon King
 05:54

Durée totale : 54:22

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Xiphea


Chronique @ ericb4

06 Décembre 2018

Un propos d'envergure et bien inspiré concocté par le combo teuton...

Revenir dans les rangs suite à la réalisation d'une œuvre majeure est une entreprise souvent vécue comme aussi palpitante que redoutée par ses concepteurs. Qu'à cela ne tienne... Aussi, l'expérimenté combo teuton créé il y a maintenant 7 ans réenclenche les machines, et ce près de deux années suite à un dantesque « Once Upon a Time », son second album full length. A l'heure où les cadors du genre semblent céder du terrain au moment où les Beyond The Black, Elvellon, Once et autres Sleeping Romance ou Metalwings n'ont de cesse de gagner en aura, la frontwoman Sabine Meusel (ex-Rawkfist) et ses acolytes pourraient bien s'infiltrer dans la brèche pour faire entendre leur voix aujourd'hui plus qu'hier. Plus encore, ce troisième et opulent opus répondant au nom de « Everland » leur offrira-t-il désormais l'opportunité de faire partie des valeurs confirmées du metal symphonique à chant féminin ?...

Pour son retour, le combo allemand nous octroie une galette généreuse de ses 54 minutes sur lesquelles s'enchaînent sereinement 10 pistes d'obédience metal mélodico-symphonique progressif. Nous faisant penser tour à tour à Nightwish, Delain, Amberian Dawn, Xandria, Arven et Sirenia, l'opus ne s'y est pas réduit exclusivement, le groupe ayant apposé sa signature artistique sur chacune de ses fringantes compositions, allant jusqu'à s'éloigner parfois des codes du genre et explorer de nouveaux horizons. Une prise de risque parfaitement assumée et qui a pour corollaire une féconde inspiration de leurs auteurs. Pour sa mise en relief, la rondelle bénéficie d'une qualité d'enregistrement hors-pair doublée d'un mixage équilibrant à parités égales lignes de chant et instrumentation. On comprend que nos compères disposent aujourd'hui d'armes bien affûtées susceptibles de faire d'eux de redoutables gladiateurs.

Là où nos compères marquent leurs premiers points concerne les pistes les plus vivifiantes, dont certaines seraient assimilables à de véritables hits en puissance. Ce qu'illustrent « Hook » et « From the Otherworld », deux entraînants et ''delainiens'' up tempi dotés de couplets finement échafaudés que relayent des refrains catchy. Mis en exergue par le troublant vibrato de la belle, octroyant d'insoupçonnés changements de tonalité et ne lâchant que rarement du lest, ces deux pimpants manifestes ne rateront pas leur effet. Dans cette énergie, on retiendra encore le ''sirénien'' « Love of a Beast » aussi bien pour la luminosité de sa sente mélodique qu'au regard des délectables gradations du corps orchestral.

Moins directement orientés vers les charts mais tout aussi vitaminés, d'autres espaces d'expression ne s'avéreront pas moins frissonnants. Aussi restera-t-on rivé aux lèvres de la diva de bout en bout de l'offensif « Rumpelstilzchen » et du complexe « Salt and Diamonds ». A la manière d'Ancient Bards, tout en libérant les mustangs, ces deux mordants up tempi power symphonique se dotent de séries d'accords aptes à retenir le chaland plus que de raison.

Parfois, nos acolytes diversifient leurs phases rythmiques, conférant alors à leurs propos de saisissants effets de contraste. Ce qu'illustre, d'une part, « Wonderland », polyrythmique offrande d'obédience symphonique gothique dans la veine d'Amberian Dawn (seconde mouture). A la fois enjouée et romantique, et sous couvert d'enchaînements savamment élaborés, cette galvanisante proposition abonde également en variations atmosphériques. D'autre part, on sera aspiré par les vents ascendants de « The Snowqueen », sculpturale et caressante ballade progressive à la rythmique syncopée dans le sillage d'Arven. Une piste des plus hypnotiques apte à solliciter la fibre émotionnelle de l'aficionado du genre.

Dans cette logique, lorsqu'il nous immerge au sein de pléthoriques pièces en actes, le collectif teuton déploie là encore des trésors d'ingéniosité pour nous rallier à sa cause. Ainsi, on sera happé tant par les vibrantes oscillations rythmiques qu'au regard de la fringante tonicité de « Ice Blood Cave » ; fresque metal mélodico-symphonique progressif un brin cinématique dans la lignée d'un Nightwish des premiers émois. Déversant ses 7 minutes d'un spectacle épique et pétri d'élégance, où abondent de sémillants gimmicks guitaristiques parallèlement à d'enveloppantes nappes synthétiques, le frissonnant méfait se pare en prime d'un cheminement mélodique des plus envoûtants. A la maîtresse de cérémonie eu égard à ses angéliques inflexions d'achever de nous convaincre de poursuivre notre route jusqu'à son terme.

Soucieux de varier ses ambiances, le groupe nous imprègne alors parfois d'un enivrant souffle orientalisant. Ainsi, à l'instar du ''xandrien'' mid tempo « Genie », on croirait déambuler dans un palais des mille et une nuits. Disséminant d'ensorcelantes ondulations flûtesques sur fond d'arrangements instrumentaux d'excellente facture, le grisant effort gagne en intensité rythmique ce qu'il ne perd nullement en saveur mélodique, loin s'en faut. Les enchanteresses patines mordorées de la déesse, pour leur part, contribueront à magnétiser le tympan. Plus encore, c'est dans une atmosphère extrême-orientalisante que nous mène le combo allemand à l'aune de « Palace of the Dragon King » ; un flamboyant et original up tempo enjolivé par l'apport de choeurs nous plongeant dans un tourbillon de saveurs exquises.

A l'issue de notre périple, force est d'observer que l'on ressent l'impérieux désir d'y revenir pour goûter à nouveau à ce radieux et luxuriant paysage de notes. En outre, les progrès réalisés par le collectif allemand depuis ses débuts sont spectaculaires, celui-ci nous immergeant désormais au cœur d'un message musical aussi envoûtant que vitaminé, jouissant d'une ingénierie du son difficile à prendre en défaut. Diversifié sur les plans atmosphérique et rythmique, témoignant d'une technicité éprouvée et d'une mélodicité aussi exigeante que séduisante, cet opus au fort impact émotionnel marcherait sur les traces de son illustre prédécesseur. Bref, une troisième offrande de longue durée qui, selon votre humble serviteur, devrait placer le groupe teuton parmi les valeurs confirmées du metal symphonique à chant féminin. Du moins en a-t-il l'étoffe...


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