Winterbane

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17/20
Nom du groupe Frozen Crown
Nom de l'album Winterbane
Type Album
Date de parution 21 Avril 2021
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album28

Tracklist

1.
 Embrace the Night
Ecouter05:04
2.
 Towards the Sun
Ecouter05:39
3.
 Far Beyond
 05:19
4.
 The Lone Stranger
Ecouter04:24
5.
 Crown Eternal
Ecouter06:29
6.
 The Water Dancer
Ecouter05:09
7.
 Angels in Disguise (ft. Federica Lanna)
Ecouter04:50
8.
 Night Crawler (Judas Priest Cover)
Ecouter05:00
9.
 Tales of the Forest
Ecouter01:58
10.
 Blood on the Snow
Ecouter08:43

Durée totale : 52:35

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Frozen Crown



Chronique @ ericb4

02 Mai 2021

Un retour en force à l'aune de ce solaire et démoniaque mouvement...

Après « The Fallen King », son introductif et rayonnant effort, nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un poignant « Crowned in Frost », son second album full length, le prolifique combo italien créé à Milan en 2017 par l'auteur/compositeur, guitariste/claviériste et vocaliste Federico Mondelli (Volturian, Be The Wolf, ex-Dirty Rain) revient plus boosté que jamais dans les rangs.

Aussi, deux petites années à peine suite à sa précédente livraison, mû par un souffle d'inspiration renouvelé, le voici sur les starting blocks, muni de son troisième opus de longue durée, « Winterbane » ; une galette généreuse de ses 52 minutes où se dispatchent dix pistes, dont les deux singles « Far Beyond » et « Towards the Sun », signée, comme son illustre devancière, chez le puissant label italien Scarlet Records. Déjà deux mémorables albums studio et cinq singles à leur actif en moins de quatre ans, on comprend que nos acolytes caressent dès lors l'espoir de marquer plus fort les esprits de leur empreinte. Aussi, ce nouvel effort serait-il de nature à placer la troupe parmi les si convoitées valeurs confirmées du power mélodico-symphonique à chant féminin ?

Dans ce dessein, un remaniement de fond du line-up s'est opéré. Aux côtés de Federico Mondelli et de sa femme, la chanteuse aux puissantes et vibrantes inflexions Giada ''Jade'' Etro (Ashes You Leave, ex-Tystnaden, guest chez Volturian et Elvenking), se conjuguent désormais les talents de la lead guitariste Fabiola ''Sheena'' Bellomo (Inira, ex-Manam, ex-Ulcus...), du bassiste Francesco Zof (StoryTime) et du batteur Niso Tomasini (Droonkey, Lighthouse...). Avec la participation, pour l'occasion, de la chanteuse au gracile filet de voix, Federica Lanna (Volturian, Malefistum, ex-Sleeping Romance). Ce faisant, le collectif transalpin nous convie à nouveau à une œuvre power mélodico-symphonique aussi incisive que délicate, aux effluves death, dans la veine de Rhapsody Of Fire, Ancient Bards, Unleash The Archers, A Sound Of The Thunder et Claymorean.

Répondant à un souhait communément partagé d'une optimale mise en valeur du message musical développé, l'opus a été enregistré, finement mixé et mastérisé par Andrea Fusini, ingénieur du son italien déjà sollicité sur les deux premiers albums du groupe, ainsi que par Volturian, Forgotten Tears, Not Yet Fallen, Proud Of That, Feronia, entre autres, pour certains des leurs. Il en ressort une belle profondeur de champ acoustique, des finitions passées au peigne fin et fort peu de sonorités résiduelles. De quoi nous intimer d'aller jusqu'au terme de la houleuse et frissonnante traversée sans encombres. Cette nouvelle aventure symboliserait-elle l'amorce d'un nouveau départ et/ou la confirmation du potentiel développé par nos compères depuis déjà quatre ans ? Exploration...


A l'instar de son devancier, ce manifeste se plaît à nous bringuebaler, voire à nous bousculer dans nos certitudes, tout en ne relâchant que rarement la pression dans la majeure partie de notre périple. Et c'est précisément à l'aune de ses plus magmatiques offrandes que le collectif se révèle impérial. Ainsi, un headbang bien senti ne saurait être esquivé sur « Embrace the Night », un époumonant up tempo aux riffs crochetés adossés à une rythmique résolument frondeuse, dans la veine de Unleash The Archers, mis en exergue par les toniques impulsions de la sirène. Non moins éruptif et dans la mouvance du précédent opus se glisse l'up tempo power mélodique « Towards the Sun » ; nous abreuvant en saillants coups d'olives tout en se calant sur une ligne mélodique des plus enchanteresses et recelant un fuligineux solo de guitare, ce tubesque méfait aura peu de chances de rater sa cible. On ne résistera guère plus à la vague de submersion qui va s'abattre sur nous sous l'impact du galvanisant refrain mis en habits de lumière par les assauts répétés de la prédatrice sur « Far Beyond », un frondeur effort dans la lignée atmosphérique d'Ancient Bards, autre hit en puissance concocté par nos acolytes.

Dans cette même dynamique, et pour la première fois de son histoire, la troupe a parallèlement misé quelques espoirs de l'emporter par le truchement d'un duo féminin en voix claires. Bien lui en a pris... Aussi, le solaire et pimpant « Angels in Disguise » unit-il la corrosive empreinte vocale de Giada et le cristallin filet oratoire de Federica Lanna pour un duo en parfaite osmose et d'une confondante sensualité. Glissant sur une radieuse rivière mélodique, dispensant d'insoupçonnés changements de tonalité et recelant, en prime, de sidérantes accélérations percussives, le seyant méfait cumulant ainsi les points, c'est dire que l'enchantement du pavillon sera assurément au bout du chemin.

Pourtant moins immédiatement inscriptibles dans les charts, d'autres ogives de cet acabit ne s'avéreraient guère moins dévastatrices, loin s'en faut. Aussi, ne tardera-t-on pas à entrer dans un chaudron bouillonnant aux délectables effluves à l'aune de « Crown Eternal » ; un torrentiel et corpulent up tempo à la confluence de Claymorean et Ancient Bards. Investi d'une basse éminemment rageuse et de sémillants gimmicks guitaristiques, infiltré de growls ombrageux et d'un tapping résolument mordant, le tonitruent méfait ne relâchera pas sa proie d'un pouce. D'une technicité instrumentale plus complexe, le fougueux « Night Crawler », lui, trouvera probablement un débouché favorable à son assimilation chez l'aficionado d'un heavy metal classique, ce titre n'étant autre qu'une somptueuse version power mélodique de celui de Judas Priest, que l'on retrouvera sur leur album studio « Painkiller » (1990).

Quand ils s'adonnent au redoutable exercice des pièces en actes power symphonico-progressives, nos gladiateurs décochent là encore quelques flèches enflammées susceptibles de nous assigner à résidence. Aussi, eu égard à un subtil effet de contraste atmosphérique et rythmique, l'opulent, épique et tortueux « Blood on the Snow » emboîte-t-il le pas au bref, organique et a-rythmique instrumental « Tales of the Forest ». Dans ce vaste de champ de turbulences, au fil des quelque neuf minutes d'un spectacle aux multiples péripéties, abondant en ponts technico-mélodiques du plus bel effet, déambulent les magnétiques patines de la maîtresse de cérémonie. Sans doute l'un des masterpieces de la goûteuse galette...

Lorsqu'elle retient un tantinet les chevaux, la troupe trouve une fois encore les clés pour nous happer sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste « The Lone Stranger », un mid/up tempo aux riffs épais, ''rhapsodien'' en l'âme. Distribuant inlassablement ses puissants et métronomiques coups de boutoir parallèlement à ses couplets finement esquissés, tout en voguant sur une sente mélodique des plus enivrantes où se greffent les chatoyantes patines de la déesse, le méfait n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense. Dans cette énergie s'inscrit également le mid tempo aux rayonnants arpèges d'accords « The Water Dancer ». Pourvu d'un refrain immersif à souhait encensé par les limpides modulations de la princesse, d'un flamboyant solo de guitare et de soudaines et seyantes montées en puissance du corps orchestral, ce ''claymorien'' effort interpelle autant qu'il séduit.


A l'issue d'un parcours aussi mouvementé que grisant, force est d'observer que le combo italien n'a perdu ni de son allant ni de son panache, tant s'en faut. Diversifié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, l'opus bénéficie également d'une ingénierie du son plutôt soignée et d'arrangements de fort bonne facture. Dans la lignée de ses illustres prédécesseurs, ce troisième album se veut aussi efficace que sophistiqué, mais aussi explorateur de nouveaux horizons ; état de fait qui sied bien à nos compères. D'une technicité instrumentale désormais plus aguerrie, laissant entrevoir une frontwoman un poil plus habitée aujourd'hui qu'hier, tout en multipliant les arguments esthétiques sans pour autant y avoir perdu de son âme, cette livraison témoigne d'une féconde inspiration compositionnelle et de réels progrès réalisés par le combo transalpin en matière d'écriture mélodique. D'aucuns auraient peut-être souhaité voir l'une ou l'autre ballade inscrite au cahier des charges et/ou l'insertion de choeurs dans son corps oratoire pour se sustenter. Peut-être à l'aune d'une quatrième album full length ?...

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