Le genre
Hard Rock n'aura jamais été aussi prolifique qu'en cette année 2015. Et ce, à l'image des albums de grande classe tels que ceux des groupes
Koritni,
House Of Lords et plus récemment et dans un registre plus Punk Rock à l'instar des jeunes loups de
Diemonds.
C'est avec une impatience non dissimulée que nous retrouvons le groupe
Voodoo Circle, avec un nouvel album : l'excellent "
Whisky Fingers". Il s'inscrit dans la pure lignée de son prédécesseur, le génial "
More Than One Way Home", avec donc les mêmes références que par le passé. Basé sur un
Hard Rock racé, cet opus puise ses racines aussi bien dans le blues que dans le Rock, le
Hard Rock de
Deep Purple et
Led Zeppelin et bien sûr, le
Whitesnake dans ses années les plus glorieuses (triplette: Ready an' Willing, Saints and Sinners, Slide it In, plus un soupçon de 1987). Et là, autant dire que nous tenons le disque de
Hard Rock de l'année!
Le Line up: la formation est presque inchangée avec Alex Beyrodt à la guitare (
Primal Fear,
Silent Force),
David Readman (
Pink Cream 69) au chant, Matt
Sinner (
Sinner,
Primal Fear) à la Basse. Par contre, petit changement au poste de batteur, c'est Francesco Jovino (ex
UDO) qui remplace au pied levé Mel Gaynor. Quant aux claviers, c'est Alessandro Del Vecchio, qui en a la tâche. Il ira même jusqu'à pousser la chansonnette aux côtés de
David Readman sur deux morceaux.
La production a été menée de main de maître par Alex Beyrodt lui-même, secondé au mix et au mastering par son claviériste Alessandro Del Vecchio qui, soit dit en passant, est le producteur attitré du label italien Frontiers records entre autres ! Le résultat est moderne, puissant et tous les instruments ainsi que le chant sont à leur avantage.
Ouvrons une parenthèse sur l'artwork. La pochette de l'album parle d'elle-même car esthétiquement c'est une réussite. Le groupe reprend le même thème que celui de son deuxième album, le splendide "
Broken Heart Syndrome". Nous voyons une loge de bar club sombre avec, en son centre, une guitare et différents objets dont une malle de tournée, et, à sa gauche, une table avec deux verres et une bouteille de whisky.
L'album, commence très fort. Le premier titre "Trapped in
Paradise" et son riff très proche du "
Children of the
Night" de
Whitesnake, bénéficiant d'un superbe solo de guitare aérienne influencé par l'homme en noir Ritchie Blackmore, est donc digne du grand
Deep Purple. Écoutez donc ce solo d'orgue Hammond pour vous en convaincre.
"Heartbreaking Woman", lui, s'inscrit dans un pur style
Hard rock Blues. Son solo de guitare endiablé très proche d'un
Angus Young (AC/DC), accompagné d'orgue Hammond et rehaussé de chœurs magistraux à la "
Slow an' Easy" du groupe
Whitesnake. Dans le même registre, nous avons aussi le bluesy "5 O'Clock" et son chant très mélodieux. Tout comme "Watch and Wait (I Got My Eye on You)", ballade Country, au chant tout en émotion où
David Readman atteint des sommets, sans oublier les guitares gorgées de feeling de Mr Beyrodt.
N'omettons pas le superbe mid tempo "Medicine Man" avec son refrain fédérateur et cette basse claquante et groovy de
Mat Sinner. Alex Beyrodt, pas en reste lui non plus, vient nous achever avec un solo de guitare majestueux à la Jimmy Page, au feeling impressionnant de fluidité, mais gardant le côté agressif du jeu sur un titre taillé pour la scène. Tout comme l'énergique et non moins excellent "
Straight Shooter" et sa rythmique basse/batterie détonante.
Je n'oublierai pas "The Rythme of My heart" qui s'étire sur plus de 7 minutes avec de sublimes guitares signées Alex Beyrodt (quel toucher et quel feeling!) que n'aurait pas reniées
Gary Moore, autre grande référence et héros du guitariste allemand
Passons sans plus attendre à la deuxième ballade de l'album "The Day the Walls Come
Down". Nous avons là une plage sublimée par le chant de
David Readman, aux paroles certes convenues, mais à l'incroyable feeling et à l'atmosphère feutrée.
"
Heart of
Stone" est de loin mon morceau préféré. Commençant par une introduction de claviers aux effets robotiques, suivie immédiatement d'un orgue Hammond signé Del Vecchio (sans doute l'un des dignes héritiers de feu Jon
Lord), c'est sans doute le titre qui se rapproche le plus de
Deep Purple.
Vous l'aurez compris,
Voodoo Circle avec ce
Whisky Fingers enfonce un peu plus le clou. C'est un album riche, varié, pourvu d'un son moderne où tous les membres du groupe assurent sur tous les fronts avec un savoir-faire imparable. Bien sûr, question originalité
Voodoo Circle n'invente rien, mais quel plaisir d'écouter la musique brute, directe et sincère d'un groupe au sommet de son art!
Alors, si vous avez encore des hésitations, faites comme votre illustre serviteur, plongez-vous dans cette galette de 48:23 minutes de pur
Hard Rock.
Pour le coup, on ne s'attardera pas sur "le titre" de l'album qui pour ma part est à écouter et à déguster sans modération ...
On ne pourra vraiment pas se contenter que de deux doigts (Whisky Fingers).
Sinon il paraîtrait que le titre viendrait d'une remarque des Van Halen, qui pour la petite anecdote fait référence aux groupes de l'époque qui écumaient les club enfumé de L.A pendant de longue année et finissait par avoir les doigts imbiber et jaunis, par le whisky.
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